Delanoë franchit le mur du çondage !

Pas grave !
Car...
Sondages et gros mensonges !!!

Enarchic, Enarqueur, Monsieur Delanopolis, sait presque tout, seulement, presque...
Nous allons vous raconter ce qu'il en est de la vérité des sondages.

Grâce à eux, on peut faire des courbes ascendantes et descendantes (plus besoin de lire), des unes sensationnelles (plus besoin d’écrire), des rebondissements dignes des plus grands films hollywoodiens: il suffit de croiser les courbes !
Certes, c’est onéreux. Mais quand nous vous en aurons tout expliqué, vous ne devriez plus en avoir peur. Sauf pour vos porte-monnaies.
Tout d’abord, il convient d’ examiner la façon dont les informations sont recueillies.
Il faut savoir qu’un sondage a un taux de fiabilité, proportionnel au nombre de personnes interrogées.
Plus on interroge des gens, plus c’est fiable.
Il faut environ un échantillon de 1000 personnes représentatives pour avoir une fiabilité de 95%.
Attention, ce résultat asséné partout dans les média est un véritable résultat mathématiques, issu des statistiques (argument fumeux, s'il en fut, Cf. Mensonges et Statistiques pour les développements).
95% de fiabilité signifie qu’en changeant l’échantillon 100 fois, on obtiendra 95 fois le même résultat.
Donc 1000 personnes, c’est bien, ce n’est ni trop (ce qui coûte cher), ni trop peu.
En effet, une fiabilité de 50% voudrait dire qu’en changeant d’échantillon, on aurait une chance sur deux de changer le résultat (pas très intéressant). Voilà pour le principe mathématiques.
De plus, il faut que ces 1000 personnes soient représentatives.
En mathématiques, c’est facile, les variables sont simples et se ressemblent, on tire aléatoirement, comme aux dés.
Les hommes sont plus compliqués et se laissent manipuler moins facilement. Aussi, pour avoir un échantillon représentatif, utilise-t-on la méthode des quotas: on découpe l’échantillon en catégories socioprofessionnelles, tranches d’âges, etc.
Toutefois, nul ne quantifie l’incertitude de cette technique, cela risquerait de tout foutre en l'air. On considère donc, par principe, que ça marche.
Ensuite, il faut contacter cet échantillon pour l'interroger, alors, on lui téléphone. Sur un fixe, le portable coûtant cher (20% des Français n’ont pas de fixe). On appelle donc dans la journée, même si les gens travaillent, ça coûte aussi moins cher.
Certains sondeurs téléphonent parfois un peu en soirée, mais point trop n’en faut...
Et ils vous interrogent, par exemple: « Si vous deviez voter le week end prochain … ».
La question est- elle vraiment objective ?
Pourquoi ne pas demander : « Que voterez-vous aux élections ? », Pourquoi le week end prochain ?
Pour ne pas avoir trop d’indécis (donc aucun résultat exploitable) !
Une réponse pleinement spontanée fleurant bon le vrai…
Voilà donc la base d’informations sur laquelle les sondeurs vont travailler...
Avouez que jusque ici, niveau objectivité scientifique, il y a eu des pertes en lignes …
Ce n’est pas terminé…
Sachez le, les personnes n’ayant pas répondu sont tout simplement ignorées (parfois, autour de 20%), ce qui réduit la fiabilité du sondage. Mais on est déjà plus à ça près.
Et c'est à cet instant que commence la popote sondagière…
Selon les résultats des élections précédentes et des intentions de vote exprimées à l’époque, on modifie les résultats du sondage.
Il faut savoir qu’il existe, au-delà de la fiabilité du sondage susmentionné, afférente à tout le sondage selon l’échantillonnage, une marge d’erreur s’appliquant à chaque résultat.
Plus un résultat est fort, plus grande est la marge.
Donc pas grave, si les concernés ne répondent pas, Ipsos arrangera les résultats.
Et vous payerez !