Connectez-vous
DELANOPOLIS
Revenir à l'accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte | Partager

La République en délire et des animaux en grand danger !



Réunion terne et pourtant surréaliste, le 13 décembre dernier, au gymnase Jean Verdier, où les Delanoïdes Associés tentaient sans succès de préparer les riverains de la place de la République à l'enfer qu'ils devront affronter, non seulement durant les travaux, ce qu'ils concèdent du bout des lèvres, mais de manière définitive car le réaménagement des lieux va emboliser le centre de Paris.

Outre Serge Federbusch, élu opiniâtre et président de l'association Vigilance-République, Jean-Claude Aron, de l'association de défense du quartier Franz Liszt ont donné de la voix pour rappeler le caractère absurde de ce projet.

Et pendant ce temps, M. Mitterrand Frédéric, censément ministre de la culture, est toujours aux abonnés absents pour défendre le patrimoine et sauver les dauphins de la République ...



Plus que quelques jours pour sauver les dauphins de la République ! Y-a-t-il un ministre de la culture en France ?
Plus que quelques jours pour sauver les dauphins de la République ! Y-a-t-il un ministre de la culture en France ?
Lepetit et les maires d'arrondissement concernés n'en menaient pas large ce soir-là. Ils sentent bien que l'expérience désastreuse de Magenta et La Fayette va se reproduire puissance 2 à 4 et que leur tentative pour faire croire que cela ne durera que le temps des travaux ne passera pas si facilement.

A ce sujet, nous retranscrivons intégralement l'intervention de M. Aron, qui pose carrément et simplement les problèmes dans les termes où ils doivent l'être :

"Mesdames, Messieurs, Mesdames et Messieurs les élus,

Je suis désolé d’avoir un pense-bête, mais je ne suis pas habitué aux discours en public. Je me présente : Jean-Claude ARON, Président de l’association FRANZ LISZT ASSOCIATION DE QUARTIER, plus connue sous l’acronyme de FLAQ. Pourquoi est-ce que j’interviens au sujet de la Place de la République ?

C’est très simple.

Votre projet : réduction de la place dévolue à la voiture et d’élargissement des trottoirs, va créer place de la République des conditions identiques à celles du boulevard de Magenta, espace que vous appelez civilisé, mais qui est devenu le royaume des incivilités, c’est à dire : bouchons permanents, chauffeurs excédés qui passent au rouge et bloquent l’intersection avec la rue La Fayette, motos qui roulent sur le trottoir et sur les pistes cyclables, vélos qui bousculent les piétons, et malgré un nombre inférieur de voitures, plus de bruit et plus de pollution. En effet, une voiture prise dans un bouchon klaksonne et pollue plus qu’une voiture qui roule.

La Place de la République est le centre vital de toute la circulation Parisienne, réduire le flux ici reviendrait à paralyser tout Paris.

Sur le dessin de votre projet il y a à peine une dizaine de voitures sur la place, alors que dans la réalité il y en aura une centaine. Un projet doit refléter une projection probable et pas un rêve d’apprenti sorcier. En effet, en plus d’une Place de la République siège de bouchons permanents, ces derniers vont se propager tout autour de la Place de la République, puisque les voitures vont chercher des itinéraires de délestage et mon sentiment, en ma qualité de Président de Franz Liszt Association de Quartier, mais c’est plus qu’un sentiment, c’est une certitude, vous allez encore augmenter les bouchons du Boulevard de Magenta, donc de la rue La Fayette, donc des rues d’Hauteville et du Faubourg Poissonnière, déjà poubelles écologiques du 10è arrondissement aggravés encore par l’inversion du sens de la rue de Chabrol.

Votre but est louable, réduire la pollution dans Paris. Le résultat est calamiteux, vous avez dépollué certaines rues mais vous en avez sur-pollué d’autres.

La Place de la République a été réalisée entre 1811 et 1850 alors que le mot « automobile » lui-même n'est forgé qu'en 1875. La place de la République, comme le Boulevard de Magenta n’a donc pas été conçue pour la circulation automobile, c’est le progrès qui a imposé sa loi. Les modifier c’est trahir leur concepteur. Votre action est basée sur le fait que 2/3 des résidents n’ont pas de voiture, vous en concluez que la plupart du flux provient d’itinéraires de transition.

Vous oubliez que personne ne prend sa voiture juste pour le plaisir d’aller polluer ses voisins. Dans le flux de transition il y a des handicapés, des personnes qui accompagnent ou vont visiter des handicapés, des personnes âgées, il y a des commerciaux et des représentants qui ne peuvent pas voyager en bus ou en métro, il y a les camionnettes et camions de livraison. En résumé, dans le trafic automobile diurne il n’y a que des gens qui travaillent et non des fainéants qui se promènent.

Je sais, il y a les gens qui vont juste à leur poste de travail et reviennent de leur boulot en voiture alors qu’ils pourraient y aller, pour une partie d’entre eux, en transport en commun. Mais ce n’est que tôt le matin et tard le soir et les bouchons, eux, sont quasi-permanents. En engageant les gens qui travaillent dans les bouchons et en leur faisant perdre des heures sur leurs trajets, vous les empêchez de travailler, vous contribuez à réduire la compétitivité des entreprises donc, vous direz que j’exagère, mais c’est un peu vrai et c’est un comble pour des élus qui se préoccupent du social, vous contribuez à l’augmentation du chômage.

D’autre part, en cette période de récession, de compression budgétaire, ce projet pharaonique va coûter un bras aux Parisiens. Et pour quel résultat ?

Les riverains vont haïr les concepteurs à cause du bruit constant et de l’augmentation de la pollution comme sur le Boulevard de Magenta. Ma fille y habite, je sais de quoi je parle.
Si vous voulez changer quelque chose à Paris, il faut d’abord réparer l’énorme erreur du Boulevard de Magenta et contribuer à fluidifier la circulation partout où cela est possible, donc, renoncer à votre projet idéologique de transformation de la Place de la République. Il est évident qu’il ne faut pas asservir la ville à l’automobile, toutefois, il faut laisser à celle-ci sa juste place, celle correspondant aux besoins de mobilité qui sont à l’origine mêmes des concentrations urbaines. Quant au problème plus précis de Franz Liszt, Monsieur Féraud , je vous demanderais prochainement un rendez-vous.

Je vous remercie d’avoir eu la patience de m’écouter et j’espère de m’entendre."

Tout est dit, rien à ajouter !

Liszt Ferenc est d'accord !
Liszt Ferenc est d'accord !

Vendredi 30 Décembre 2011
Serge Federbusch






1.Posté par Incognitototo le 04/01/2012 12:42
Oui, hélas, tout est dit...

Qui expliquera un jour l'autisme de cette Mairie ? Comment un projet essentiellement social en 2002 est devenu cette débauche de dépenses inutiles et cette persécution permanente des automobilistes et des habitants ? Les automobilistes seraient-ils les boucs émissaires permanents de M. Delanoë ?

Dramatique et consternant...

2.Posté par ARON Jean-Claude le 21/01/2012 13:14
C'est très simple, la Mairie réalise la promesse suivante :

Citation : « Ce n'est qu'en leur faisant vivre l'enfer que nous obtiendrons un jour des automobilistes qu'ils renoncent à leur bagnole »
date : 2001 - auteur : Yves Contassot
(adjoint à l'environnement de Bertrand Delanoë)

Vous remarquerez la finesse du vocabulaire.

Et en faisant vivre l'enfer aux automobilistes ils font vivre l'enfer aux résidents, aux commerçants qui ferment à tour de rôle dans les rues "dépolluées".

C'est le but recherché : faire de Paris une ville musée où ne vivront que des bobos et des commerces de proximité où on pourra venir à pieds. Et encore, les commerces de proximité ne pourront bientôt plus être livrées.

Malheureusement, malgré les progrès des carburants, la pollution progresse grâce aux bouchons permanents organisés par la Mairie de Paris sous l'impulsion d'Yves Contassot.

3.Posté par le pollueur masqué le 28/01/2012 18:48
A la place du maire, il y a bien longtemps que j'aurais, tel Haussmann, détruit des quartiers de Paris (les quartiers PS tant qu'a faire), afin d'y construire des voies rapides et des parkings.

Mais cet entêté de maire continue a penser que Paris doit être agréable a vivre, pour les parisiens comme pour les touristes, alors il essaie de virer tout ce qui pue et qui fait du bruit, comme les voitures et les scooters.

c'est n'importe quoi !

J'exige de pouvoir polluer et de réveiller la moitie de Paris grâce a un scooter bien bruyant, c'est mon droit le plus strict.

D'autre part, Mr Aron utilise le terme "handicapés" 2 fois dans son texte, si ces gens posent problème, qu'on les place en province. Idem pour les vieux.

Je vais aller bruler un pneu tiens, ca va me détendre.

4.Posté par ARON Jean-Claude le 28/01/2012 19:15
"Ces gens", comme vous le dites avec mépris, ne posent aucun problème. Ce qui pose problème c'est l'indifférence de la Mairie envers les plus faibles.

Les travaux, les réductions de la largeur des rues, les bouchons polluent encore plus Paris qu'il ne l'était jusqu'à maintenant.

Alors ... agréable à vivre ? venez donc vivre quelques jours chez ma fille Boulevard de Magenta (le boulevard civilisé) et vous verrez l'enfer qu'elle vit grâce à Monsieur le Maire.

Les moteurs polluent de moins en moins, et avec les moteurs électriques, bientôt, il n'y aura plus de bruits de voitures nulle part. Sans travaux, sans tracas, sans faire l'enfer aux automobilistes et aux résidents.

Vous dites : "Mais cet entêté de maire continue a penser que Paris doit être agréable a vivre, pour les parisiens comme pour les touristes, alors il essaie de virer tout ce qui pue et qui fait du bruit, comme les voitures et les scooters."

Vous oubliez les commerçants, les livreurs, les camions, les représentants, ce sont eux qui roulent dans Paris dans la journée. Et eux, on ne pourra pas les "virer" parce que c'est leur gagne-pain.

5.Posté par ARON Jean-Claude le 28/01/2012 19:52
Désolé, je n'ai pas pu terminer ma réponse, j'ai été interrompu.

Vous utilisez un pseudonyme par peur d'être reconnu et qu'on se moque de vos positions indéfendables.

Vous voulez envoyer les handicapés en province ? Ils vous gênent donc tellement .? Et les pauvres, aussi, pendant que vous êtes, et les étrangers, et pourquoi pas les gens de droite. Vous ne vous êtes pas lus ? Votre idéal serait que Paris soit réservé aux bobos et aux riches (tiens, je pensais que les riches étaient les amis de Sarkozy, je ne savais pas que Delanoë les favorisaient aussi)

Vous ne voyez pas que essayant de faire de l'humour vous ne faites que déverser votre haine, votre fiel.

Moi j'essaie, à visage découvert, parce que j'en suis fier, d'aider les gens à vivre mieux là où ils vivent.

Sans la pollution "Delanoë" Oui, la pollution "Delanoë" parce que l'organisation systématique de bouchons avec détournement des rues qui permettent de les contourner (les "itinéraires malins" comme ils disent) crée une pollution jamais encore vue à Paris. Une voiture qui ne roule pas, moteur allumé pollue énormément plus qu'une voiture qui circule.

Vous parlez de Haussmann ? Bien sur, parlons-en, Delanoë est en train de trahir Haussmann en menant une action systématique de destruction du patrimoine Parisien. Et je pèse mes mots.

En fait de ville agréable à vivre, vous allez en faire une ville agréable à visiter mais impossible à vivre. Une ville-musée, en quelque sorte. Mais sans vie, sans âme.

Bravo, continuez, nous, nous continuerons à nous battre pour simplement vivre et éviter la déportation en banlieue ou en province.


Nouveau commentaire :

Editos | Les Dernières Nouvelles de Delanopolis | Brèves de trottoir | Ségo Bashing | PariBao - le Dazibao de Paris | Delanopolis hors les murs | Delanopolis Street Art | Gastropolis | Le Delanopolis littéraire | Jouez au Delanopolis | Chroniques Jupitériennes