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Paris à bugs et à couacs



Décidément, parmi les nombreuses facéties et impérities de l'administration delanoiste, l'informatique se fait souvent remarquer.

Cette semaine, les explications alambiquées des pannes à répétition dans les bibliothèques et les tentatives municipales pour éviter que la nouvelle d'un piratage ne s'ébruite ont égayé la chronique.



Paris à bugs et à couacs
Certains lecteurs n'ont peut-être pas oublié notre série de l'an dernier sur la gabegie de l'informatique parisienne : voir LA par exemple.

Comme rien ne change sous le soleil bureaucratique, les déboires continuent.

D'abord, les personnels de la direction des affaires culturelles ont pu se gausser des explications données par la ville aux problèmes chroniques des bibliothèques parisiennes.

"En lisant la note officielle, on comprend maintenant pourquoi ça ne marche pas !!!! Les bibliothèques parisiennes victimes de pannes informatiques à répétition. Pannes qui n’ont pas laissé insensible la presse nationale ou spécialisée.

Face à ce pataquès informatique, la Mairie de Paris très embarrassée s’est fendue, par le biais des directeurs des affaires culturelles et des services informatiques, d’une note d’explication à destination des bibliothécaires. A lire ces explications confuses, on comprend maintenant pourquoi il y a des pannes informatiques dans les bibliothèques. En voici quelques extraits et ce n’est pas triste !! La Ville de Paris commence fort : « Depuis quelques mois, l’informatique des bibliothèques a été soumise à des difficultés récurrentes ». Qu’en termes délicats la chose est dite. A Paris, des pannes à répétition deviennent de « simples difficultés récurrentes » on reconnaît bien là l’habituelle modestie municipale.

Ensuite, la Mairie se défausse derrière « la forte croissance de l’activité du système informatique des bibliothèques » pour justifier les pannes à répétition. Une « forte croissance » visiblement impossible à anticiper pour cette petite sous-préfecture qu’est Paris qui se retrouve ainsi avec les même difficultés que Périgueux.

C’est alors que la note, dans une sorte de fulgurance, précise avec justesse « que le système est de plus, particulièrement sollicité les mercredi et les samedi ». Quoi ? Les mercredi et samedi sont des jours particulièrement chargés ? Dommage que personne à la Direction des affaires culturelles n’y ai pensé. Ce ne sont pourtant pas les effectifs qui manquent au Bureau des bibliothèques. Ils devaient probablement être en réunion. Sinon, fallait juste demander aux bibliothécaires, ils vous l’auraient dit.

Bref, les bibliothèques reçoivent trop de public, et celui-ci à l’indélicatesse d’utiliser les 1000 postes d’accès à Internet et les centaines de postes de consultation des catalogues et ceci « dès l’ouverture des établissements » constatent avec horreur, et de concert, nos deux directeurs.

«Ces ralentissement (les pannes) entrainent des files d’attente importantes aux banques de prêt, augmentant les risques d‘erreur, source de mécontentement pour le public et de stress pour les agents « Reconnaît désormais la Ville de Paris, après avoir longtemps nié le problème et évoqué alors simplement « des incidents ponctuels ».

Voilà pour l’observation, car pour ce qui est des explications « d’ordre applicatif ou liés à des points techniques», on ne comprend rien du tout ! Un vrai langage de geek qui va de « problème applicatifs » et de « spécificités liées à l’application » en passant par « un problème de l’obsolescence de la solution actuelle ». Un vrai galimatias de bonimenteur informatique.

C’est pourquoi nous nous voyons contraints de traduire et de décrypter ce langage municipal bourré de barrettes de silicium où notre chère administration finit par reconnaître finalement que ça ne marche pas si bien que ça. Il était temps, non d’un SGIB !

Mais à l’avenir tout ira bien, c’est du moins ce qu’assure la Ville dans un paragraphe intitulé « mesures et calendrier » car, et oui, « la procédure de gestion des incidents a été revue conjointement et optimisé afin de renforcer le pilotage et de permettre la mise en œuvre des mesures », ce qui veut dire en clair qu’à la prochaine panne les services informatiques vont faire (tout?) leur possible pour réparer !

La Mairie précise qu’elle « procède de manière continue à une amélioration de l’architecture technique » En installant de nouveaux serveurs et de la mémoire supplémentaire ! Si, si. Et là franchement, personne n’y aurait pensé. Il faut l’intervention conjuguée du Directeur des services informatiques et du directeur des affaires culturelles (même si ce dernier vient juste d’arriver) pour mettre en œuvre ce que chacun fait chez soi avec son ordinateur : rajouter des barrettes et de la puissance pour l’utiliser correctement et intégrer de nouveaux logiciels de plus en plus nombreux. Les bibliothécaires disent bravo à nos experts du web 3.0 "

Mauvaise semaine décidément car le Canard Enchaîné a révélé qu'un des systèmes informatiques les plus fréquentés de la ville a été hacké, permettant l'accès à des informations relatives à ses près de 60.000 abonnés.

Le 16 août, le site 'paris.plan.fr' qui permet de consulter et de s'inscrire aux activités de la ville (Pass Jeunes, jeux concours), a été piraté depuis l'Algérie par deux hackers. Selon Le Canard Enchainé, ils ont réussi à percer une faille du système informatique et se sont emparés des données personnelles, (identité, adresse électronique, numéro de téléphone, mot de passe) des 58 599 usagers inscrits sur le site.

Des informations "non confidentielles" selon la mairie. D'après l'hebdomadaire, la Ville aurait tenté dans un premier temps "camoufler l'incident" et n'a pas alerté tout de suite ses internautes. Elle a tout d'abord mis son site Internet en quarantaine en diffusant ce message : "Le site 'plan.paris.fr' est hélas indisponible. Il se refait une beauté, caché dans les laboratoires techniques pour quelques semaines". Ce n'est qu'après plusieurs coups de fil du journal, le 20 août que l'Hôtel de Ville a prévenu les internautes de cette fuite, comme l'exige une ordonnance d'août 2011 en cas d'intrusion dans des données informatiques.

"Nous n'avons pas attendu l'appel du Canard Enchaîné pour réagir, rétorque t-on à la Ville de Paris. Il était nécessaire de relever les niveaux de sécurité et de cryptage avant d'avertir nos inscrits qu'ils devaient changer leur mot de passe." Une intrusion "bénigne" selon la mairie de Paris car elle n'a "potentiellement concerné que des adresses mail qui ne contenaient aucune information confidentielle". "Ce site était le plus ancien que nous avions développé, conclut la Ville de Paris. Il n'y a aujourd'hui plus de faille."

Replacées dans le contexte des failles multiples de l'informatique parisienne, ces explications convenues ont tout pour nous rassurer ...

Voir la source ICI.


Jeudi 30 Août 2012
Serge Federbusch






1.Posté par bouquiniste de paris le 31/08/2012 00:01
avec tout l argent qu ils y ont mis ils n ont pu acheter que des vieux intel 286 , ils ne connaissent pas l adresse rue montgallet ( oups c est vrai il faut faire fermer les chinois sui vendent de l informatique )

enfin bref ces canards boiteux resterons des canards boiteux

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