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Refus du Brexit : quand les euro-fascistes tombent le masque !



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Orageux n'est-il pas ?
Orageux n'est-il pas ?
1 – My sans dent is rich

Au début, on en souriait, on en jubilait presque. Qu’ils étaient drôles, les Bernard-Henry Lévy, Laurent Joffrin, Jean Quatremer et même quelques faux libéraux tel un certain Gaspard Koenig qui n’acceptent le sens des décisions populaires que lorsqu’il leur convient.

A les écouter, être pour le Brexit c’est être inculte, vieux, ignare, xénophobe, ringard, presque puant. Le camp du Brexit, ce n’est pas le camp des Saints mais celui des Sans Dents, selon la forte expression de leur préposé à l’Elysée, qui s’agite aujourd’hui pour tenter de sauver le fond de leur gamelle renversée.

Là où l’affaire commence à quitter la banale posture des mauvais perdants, c’est quand ils prennent leurs désirs pour des réalités et annoncent tout de go que le Brexit ne se fera pas, qu’il faut même revoter puisqu’une pétition en ligne en a décidé ainsi. En ce qui me concerne, j’aurais volontiers revoté en mai 2012 pour renvoyer Hollande rue de Solférino. Hélas, ce n’était pas possible et l’on m’aurait même qualifié de séditieux si j’avais été plus avant dans pareil projet.

La confusion volontairement entretenue entre la bureaucratie autoritaire de l’Union européenne - à qui les Anglais ont sagement prononcé un mot qui prend quatre lettres dans leur langue et cinq dans la nôtre – et l’Europe vire soudain au dogme. Le vrai visage de ces apôtres de la tolérance et du multi-culturalisme se met à grimacer salement quand c’est leur culture et leurs intérêts qui sont remis en cause.

Pourquoi tant de haine ? Ce ne peut être pour de seules raisons idéologiques. En réalité, leurs privilèges, leur mode de vie largement assis sur des revenus garantis par des Etats engagés dans la folle équipée européiste sont menacés. C’est bien ce qui les rend aussi nerveux qu’haineux. Que vont devenir les énormes et juteux systèmes qui maintiennent cette vie culturelle, financière et médiatique sous respiration artificielle ? Le refus outrancier et impudique du résultat du vote populaire est un énième avatar de la trahison des clercs.
Allons plus loin. Qu’est-ce qui fonde leur croyance en la supériorité de leur savoir, leur foi en leur propre clairvoyance ? Ils font partie d’une élite éclairée, pensent-ils. Ils feraient mieux de se souvenir de la magnifique formule de Jean Yanne : « Il est plus facile de tromper les élites que les masses. »

Cette morgue des détenteurs d’un capital intellectuel auto-légitimé nous renvoie à de sombres sources. L’historien Zeev Sternhell a bien montré comment planistes et technocrates ont fait, jusqu’en France, le lit du fascisme. Les sachants sont meilleurs que les ignorants, les maîtres que les esclaves. Cela aboutit à l’école d’Uriage par exemple, qui devait donner ses cadres au régime de Vichy.

C’est donc sans craindre les accusations d’outrance et les points Godwin que je peux qualifier ces faux démocrates qui mettent aujourd’hui bas les masques de vrais fascistes, d’euro-fascistes pour être précis.
Parviendront-ils à leurs fins ?

C’est peu probable car la discorde règne déjà entre eux ; il suffit de voir la lamentable équipée berlinoise de Mou-Président et de Renzi pour s’en rendre compte. Flanquant Merkel, ils faisaient l’effet des vainqueurs d’un tiercé de rossinantes. Mis à part des formules creuses sur les lendemains merveilleux de l’Union sans cesse relancée, ils n’ont rien à proposer. Et pourquoi donc ? Parce que faire aller l’Europe de l’avant passe précisément par tout ce qu’ils refusent.

D’abord, rétablir la vérité des prix et des contrats en cessant d’imprimer de la monnaie de singe à Francfort ou de défendre une parité de l’euro qui nous étrangle ; ensuite purger l’Europe de ses bureaucraties politiciennes et administratives qui nous coûtent une fortune ; enfin faire un choix clair entre immigration et préservation des systèmes sociaux fondés sur la préférence nationale ou communautaire : soit on expulse sans ménagement les clandestins, soit on renonce aux aides qui les incitent à venir.

Mais aujourd’hui l’Union européenne n’est plus qu’un empilement de mensonges et de faux-semblants. Et, comme les arbres, les mensonges ne montent pas jusqu’au ciel.

Ne reste donc qu’à attendre que cette fausse Europe meure de sa mauvaise mort. Elle est déjà programmée par ses gènes, par un projet qui fut, depuis Jean Monnet, fondé sur l’idée qu’il fallait tromper les peuples pour leur faire avaler cette construction insensée, passer par l’économique et le financier pour dissimuler les choix politiques. N’oublions que c’est le même Monnet qui fit de son mieux à Londres pour empêcher De Gaulle de s’exprimer à la BBC en juin 1940. Les chiens ne font pas des chats.

Certes, Boris Johnson n’est pas un parangon de vertu ou de candeur. Mais il est madré et il a raison de prendre son temps, de laisser ses adversaires s’agiter. Plus les semaines vont passer plus leur nervosité augmentera et les affaiblira. Plutôt que de le tancer, les hommes politiques français se grandiraient à lui tendre la main pour bâtir demain une nouvelle Europe sur le seul concept qui permettra jamais d’intégrer une masse aussi énorme et disparate d’individus ayant des cultures fort différentes : la démocratie, aussi imparfaite soit elle.

Un anglais, Winston Churchill, le plus grand homme politique du vingtième siècle, nous l’avait prédit. Il paraît que Boris Johnson se réclame de son héritage. Au vu des circonstances, il lui faut en effet placer la barre très haut.


2 - Revoilà le chomdu !

Alors que la presse socialisante et subventionnée avait fait des gorges chaudes sur la reprise et le «savamieux» présidentiel à l’occasion de la publication des chiffres de Pôle emploi il y a un mois, c’est à peine si une vaguelette médiatique a accompagné la retour à la normale, c’est à dire à la hausse du nombre de chômeurs.

Il est proprement stupéfiant de constater que, malgré la conjoncture favorable des taux d’intérêt ou du prix des matières premières et malgré le nombre impressionnant de contrats aidés et autre emplois bidons, le gouvernement n’obtient pas de meilleurs et plus durables résultats.

Bah, avec un peu de chance, le bidouillage statistique sera plus efficace le mois prochain et la presse en parlera davantage ...

3 - Trumpxit

Rassurez-vous bobos et journalistes ! Trump est en recul dans les sondages, Hillary va gagner haut la main. Aussi sûr que les Anglais allaient voter pour le «Remain» !




Mercredi 29 Juin 2016
Serge Federbusch





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