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Trump qui peut !



Une tribune de Serge Federbusch pour FigaroVox !



Propagande impériale
Propagande impériale

La cote de popularité de Monsieur Macron, président de la République et dieu gréco-romain à ses heures, commence à donner des signes de faiblesse après une séquence rocambolesque où il a dû recadrer le ministre des finances qui avait lui-même recadré le Premier ministre au sujet des baisses d’impôts - hypothétiques hélas - et de dépenses publiques. C’est une vraie boutique d’encadrement que ce gouvernement !

Bien malin en tout cas celui qui pourra dire, au milieu des annonces contradictoires des uns et des autres et des astuces de présentation, à quelle sauce les contribuables seront mangés. Pour ne prendre qu’un seul exemple, la CSG pour tous augmentera bien plus que ne baisseront les cotisations sociales des salariés. Ni les fonctionnaires et professions libérales à qui il est promis une énigmatique « compensation » ni les retraités à qui ont fait miroiter une disparition de la taxe d’habitation sur trois ans ne sauront, avant de voir leur « net à payer », ce qu’il faut penser de tout cet enfumage. Le réveil post-électoral commence en tout cas à être douloureux et c’est cette désillusion pressentie que reflète le trou d’air sondagier susmentionné.

En attendant, pour reprendre la main, le président a potassé son petit guide du chef. Rien de tel qu’une incursion, menton à l’avant, dans le domaine viril et régalien de la haute diplomatie sur fond de défilé militaire.

Un leader, c’est connu, doit montrer sa force mais aussi sa magnanimité. De l’Olympe souffle le chaud et le froid. Après avoir joué au bras de fer fortement testostéronisé avec Trump face aux caméras, Macronus magnus a donc voulu souligner sa capacité à dialoguer. Ce n’est pas comme ce délicat Monsieur Hulot qui renâcle à tendre la main au grand réchauffeur climatique venu de Washington.

Mais la politique ne peut être réduite à des parades, dans tous les sens du terme. Et les fanfares ne pourront doper la popularité présidentielle que quelques jours. Sans même évoquer les éructations des Mélenchoniens et de tous ceux à qui les médias de gauche ont inculqué la haine de Trump.

Il est vrai que le président des événements a trouvé une autre carte à abattre cette semaine. Il a purement et simplement dépouillé la pauvre Anne Hidalgo de son rôle d’ambassadrice de la candidature parisienne aux JO. Volant au secours de la victoire, il s’en est fait l’artisan principal.

Mais, là comme à la tribune du 14 juillet, il est impressionnant de voir à quel point le tintamarre médiatico-politique fait vite place au silence. Les Français ont compris que Paris ne remporte ce combat que faute de combattants. Ils devront payer cher pour ces jeux inutiles dans un monde où n’importe quelle partie de hockey sur gazon peut être instantanément vue sur un téléphone sous toutes les latitudes. L’olympisme ne fait plus se rencontrer personne.
Cinq ans à amuser la galerie : il va falloir que les communicants élyséens travaillent dur pour se renouveler !

Jeudi 13 Juillet 2017
Serge Federbusch





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