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Rien ne va plus chez Paris Habitat où les cadres socialistes commencent à avoir les chocottes dans la perspective de 2020 !



Certains vivent mieux ensemble que d'autres
Certains vivent mieux ensemble que d'autres
Paris Habitat est le premier bailleur social d’Ile de France, avec plus de 123.000 logements. 75% du budget provient de l’encaissement des loyers, pour la plupart modérés, destinés à des personnes modestes qui ne peuvent pas se loger dans le privé. Nous ne discuterons pas ici de la pertinence des attributions de logements, c’est un tout autre sujet, même si la presse nous rappelle quelquefois quelques croustillants scandales.

Paris Habitat est organisé en 6 directions territoriales en Ile de France et 23 agences.

Pour un organisme qui gère des logements de « pauvres », et utilise leurs loyers pour se financer, on ne peut pas dire que la modération soit de mise pour les 3000 salariés du groupe, dont le salaire moyen hors directeurs se situe autour de 3170 euros bruts, plus treizième mois, prime d’intéressement (3 millions d’euros ont été versés en 2014 à ce titre), RTT rachetables, 7 à 8 semaines de congés payés selon qu’ils sont pris pendant ou hors vacances scolaires. A titre d’exemple un gardien d’immeuble, logé sur place, tourne aux environs de 2300 euros mensuels bruts.

Mais cela, c’est la face émergée de l’iceberg. La face immergée ce sont les salaires des divers directeurs. Or nous nous sommes procuré l’organigramme 2017 de Paris Habitat sur leur site :

- 1 directeur général dont la rémunération ne nous est pas connue, mais qui doit être assez intéressante compte tenu du reste, avec en 2014, selon le Parisien, un parachute doré de 500.000 euros. Il semble qu’il ait été réduit depuis.

- 9 Directeurs généraux adjoints dont le salaire NET se situait autour de 10.000 euros mensuels en 2014, selon le Parisien, et depuis ils n’ont pas baissé. Bien entendu ces messieurs et dames disposent comme les autres salariés de 7-8 semaines de congés payés, du treizième mois, de la prime d’intéressement, des rachats de RTT. Or le Parisien signale que, en 2014, l’un d’entre eux occupait pour pas cher depuis plus de 15 ans l’un des logements de Paris Habitat.

Est-il le seul ?

- Enfin 16 Directeurs, dont 6 directeurs territoriaux, émargent aux alentours de 7000 euros nets par mois, avec les mêmes avantages déjà cités que les autres salariés.

Si nous appliquons les taux de charges sociales de salariés du privé, nous atteignons déjà près de 5 millions d’euros annuels rien que pour les 25 dirigeants, hors directeur général.

On ne va donc pas s’étonner si Paris Habitat n’arrive pas à réunir un budget suffisant pour investir et rénover les bâtiments.

Les organismes publics ont ceci de merveilleux que lorsque leur mauvaise gestion se remarque trop, ils lancent une opération d’enfumage, elle-même bien coûteuse, afin de faire semblant de remédier au problème.

La gabegie ne s’arrête donc pas là : pour faire croire à une réorganisation, Paris Habitat fait intervenir à grands frais des cabinets extérieurs :

- 22.000 euros pour refaire un organigramme autour de 5 DGA, pour finalement garder 5 DGA.

- 87.000 euros pour réorganiser la Régie, qui s’occupe entre autres des travaux, avec pour résultat de préconiser de revenir à des solutions déjà utilisées dans le passé, et dans le seul but de tranquilliser les ouvriers : on admet que ce n’est pas leur faute si une fois arrivés sur le chantier pour repeindre un mur, ils n’ont pas de peinture à leur disposition. A-t-on besoin d’une expertise pour ça ?

- 24.300 euros au bénéfice d’une Start-Up afin de lancer un projet de « démocratie participative » où quelques locataires triés vont pouvoir plancher sur des propositions qui seront ensuite généralisées.

Bien entendu, comme dans tout panier de crabes de ce genre, où les décisions sont prises de façon totalement verticale, et où chacun à son niveau hiérarchique use et abuse de son pouvoir sur ceux qui dépendent de lui, on imagine qu’il règne une ambiance merveilleuse dans la joie et la bonne humeur à tous les étages.

Donner des objectifs inatteignables sans les moyens adéquats pour même s’en rapprocher, accroître la charge de travail du salarié d’en dessous à mesure qu’il parvient à terminer ce qu’il a à faire, puis le harceler pour qu’il « rende sa copie » dans les temps, c’est juste stressant pour le salarié, mais ça ne fait pas marcher la maison.

En fait, la gestion de Paris Habitat est emblématique de celle de toutes les officines publiques ou para publiques, qu’elles soient d’état, régionales ou communales. Y compris certaines entreprises publiques au bord de la faillite.


Cette semaine Delanopolis devient Aimer Paris !

Lundi 7 Mai 2018
Serge Federbusch






1.Posté par blum le 07/05/2018 12:33
Le PNF manque-t-il de ressources humaines pour s'attaquer à cette
gabegie?
N'est-ce pas de son ressort?

2.Posté par menfin le 08/05/2018 09:48
@blum :il n'y a rien d'illégal à avoir plus de directeurs grassement payés que d'employés, ni même à commander des études inutiles. C'est juste de la mauvaise gestion. Le PNF ne pourrait s'y intéresser que pour des conflits d'intérêt ou des détournements de fonds. Mais ce qu'on a ici, on le retrouve dans TOUTES les officines publiques, ce qui montre l'ampleur des dégâts dans ce pays, et les sources d'économies gigantesques qu'on pourrait faire.

3.Posté par stevenin le 16/05/2018 22:24
L'opac est réputé pour sa transparence
c est très troublant


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