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DELANOPOLIS
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Hidalgo radote : c'est du propre !



Ne reculant devant aucune manipulation, Hidalgo tente d'escamoter sa responsabilité dans la crasse des rues parisiennes en présentant un énième plan d'actions.

Mais le Delanopolis a la mémoire longue ... et se souvient notamment qu'en 2016 elle avait déjà dit peu ou prou la même chose !



Hidalgo radote : c'est du propre !
Depuis 2001, la mairie socialiste et assimilés ne cesse de lancer des plans de réorganisation des services de la propreté.

Arrivés en affichant leur volonté d'en découdre avec la privatisation partielle du ramassage, les Delanoistes et leurs alliés Verts ont dû d'abord remiser leurs projets fleurant bon le collectivisme. La renégociation des marchés en 2003 s'était surtout limitée à la reprise sous la houlette municipale du ramassage dans le 19ème arrrondissement, jusque là partagé entre deux entreprises. Contassot, alors adjoint à la propreté, en avait profité pour pérorer : « Il ne s'agit pas seulement (sic) d'une démarche idéologique, mais d'être plus efficace. Nous voulons prouver qu'un service public modernisé peut faire mieux que le privé, avec à terme des coûts moins élevés. "

En 2008, au grand dam d'un Contassot viré de l'équipe, Delanoë redonna au privé les 3è et 19è arrondissements et y ajouta les 9è et 16è arrondissements. Ces allers-retours ont été surtout des gesticulations et la ville est de plus en plus sale car le vrai problème n'est plus avant tout le ramassage mais le balayage, resté entièrement à la charge des employés municipaux. Et les Parisiens peuvent tous les jours voir les agents chargés de cette tâche discuter le coup, fumer une clope et user mollement du balai, protégés qu'ils sont par leur statut.

A cela, il existe une solution mise en oeuvre par de nombreuses villes dans le monde : la privatisation avec un cahier des charges contraignant, des constats établis quotidiennement par huissier et des pénalités sur les entreprises concessionnaires du service, charge pour elles de trouver le bon système d'intéressement et d'incitation au travail pour leurs employés.

Naturellement, une municipalité qui ne sait chercher de solutions aux problèmes qu'en dépensant des crédits publics et en recrutant des fonctionnaires fait le contraire : elle a recours à de nouvelles embauches ... "Paris n’est pas encore parfaitement propre » a déclaré Hidalgo dimanche 12 mars tout en essayant de faire croire que la situation s'améliore. Ses services de com' ont dû lui dire que les habitants sont ulcérés.

Elle a annoncé dix mesures destinées à lutter pour la propreté des rues parisiennes notamment le recrutement de 100 agents supplémentaires pour la propreté qui « viendront grossir les rangs des 260 agents déjà recrutés depuis 2014. Au total, le service technique de la propreté de Paris – éboueurs, balayeurs, conducteurs, encadrants – comptera près de 7 000 personnes à la fin de l’année ».

Mais une armée mexicaine équipée de balais jamais ne garantira la propreté ... Rappelons qu'en 2016 Hidalgo avait déjà annoncé un plan de lutte pour la propreté devant le Conseil de Paris !

Un prétendu "plan stratégique" à 25 millions d'euros avait été lancé : " 30.000 nouvelles corbeilles de rue dotées d’éteignoirs, renforcement du plan estival de propreté, horaires d’ouverture de 129 sanisettes étendu, campagne de sensibilisation et de verbalisation contre les jets de mégots et les tags au sol, éco-points mobiles, recrutement de 79 éboueurs et 20 conducteurs de bennes et engin, 15 millions d'euros pour l'achat de nouveaux matériels : nous allons ainsi pouvoir renforcer nos moyens mécaniques et répondre plus efficacement aux besoins du terrain, dans le strict respect de l’environnement. Le copilotage existant avec les arrondissements sera renforcé par la délégation d’une enveloppe budgétaire d’investissement dédiée, distributions de 125.000 cendriers de poche au premier semestre 2016 dans le cadre d’un partenariat avec la SNCF, la RATP, le Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafés et Traiteurs, etc." avait proclamé Hidalgo.

Résultat : on recommence tout aujourd'hui !

Par ailleurs, en bonne socialiste, Hidalgo ajoute la répression à la dépense : " Le nombre d’inspecteurs verbalisateurs augmentera de près de 50 % d’ici à l’été 2018 " à la brigade de lutte contre les incivilités, qui compte déjà 1 900 agents. Au 1er janvier 2018, viendront s’ajouter les 1 500 agents de surveillance de la ville de Paris (ASP, les anciennes « pervenches »). Ces derniers vont en effet être remplacés par des dispositifs automatiques de verbalisation par des sortes de robots enregistrant les plaques d'immatriculation des véhicules pour lesquels le droit de stationnement n'a pas été acquitté.

Il faut s'attendre à une hausse vertigineuse des contredanses dans tous les domaines. Mais la responsabilité des choix erronés et des mauvaises décisions de la mairie ? Nenni. L'insupportable mairesse est décidément aussi liberticide qu'elle est gaspilleuse. Une vraie socialiste on vous dit !

Bah, tout cela est aussi sincère et efficace que la politique de restriction de la circulation automobile ou la lutte contre la pollution : statistiques bidons, mesures ineptes et refus d'évaluer le bilan réel des actions entreprises conduisent toujours à la surenchère ...


Dimanche 12 Mars 2017
Serge Federbusch






1.Posté par de Bragard le 13/03/2017 12:40
A-t-on calculé l'économie en terme de propreté, traitement des eaux usées, santé s'il était tout simplement interdit de fumer dans la rue? Il est vrai que les buralistes ne seraient pas content.

2.Posté par bouquiniste1 le 13/03/2017 16:12
proprete a paris ca me fait rire

cela fait 14 ans que l on demande des toilettes publique quai malaquais mais non rien pourtant il y a la place pour en installer .

la reponse est non c est l unesco le coupable avec le classement au patrimoine c est impossible .

en bref pissez de votre froc c est mieux

3.Posté par Phil75 le 13/03/2017 19:24
La solution n'est pas dans la privatisation, mais dans la VOLONTÉ POLITIQUE. Si elle faut défaut, rien en changera, que la prestation soit privatisée ou pas.

La privatisation est ni plus ni moins que l'équivalent de l'externalisation. Or dans le privé l'externalisation, présentée à une époque par la mode managériale comme la solution à tous les maux et le miracle pour réduire les coûts, est loin, avec le recul, d'avoir tenu ses promesses. Au point que l'on commence dans les pays anglo-saxons à parler de "backsourcing" ou ré-internalisation en bon français.

Au final, ça ne coûte pas moins cher. Au lieu de ne payer que des salaires, on paie une prestation qui englobe les salaires des prestataires, la marge du fournisseur et les salaires des improductifs du fournisseur (directeurs, commerciaux, etc.). Et gérer un fournisseur a un coût important (appels d'offres, suivi, etc.)

La qualité n'est pas au rendez-vous : contrairement à ce qu'on croit le souci du prestataire externe n'est pas de "fournir le meilleur service", mais de s'en mettre le plus possible dans les poches. Ceci en abaissant le plus possible ses coûts, donc sa qualité de service, de manière à ce que les conflits avec le client restent dans une marge "financièrement acceptable".

La relation client-fournisseur, dans un contrat d'externalisation, consiste dans 90% des cas à se rejeter la balle en cas de problème en passant son temps à interpréter des clauses du contrat. Un problème reste bloqué pendant des mois. A contrario, pour une activité internalisée (s'il y a la volonté, bien sûr, on en revient au postulat du début !), il peut y avoir un grand chef unique qui dit "arrêtez vos c...eries, on fait comme ça, point barre !"

Les cahiers des charges hyper-contraignants font fuir les répondants potentiels, et les cahiers des charges moins contraignants aboutissent aux difficultés ci-dessus.

Chirac, lors de sa première élection, avait fait de la propreté son thème de campagne. On plaisantait certes sur les "motocrottes", mais il a réorganisé en profondeur ce qui est devenu la "Propreté de Paris" et revalorisé le statut des éboueurs (ce qui a permis d'améliorer la qualité du recrutement). Force est de reconnaître qu'il avait obtenus certains succès dans ce domaine.

La volonté politique vous dis-je...

4.Posté par Poulbot le 14/03/2017 15:50
@Phil75 : sauf que depuis que la gauche a pris la mairie de paris , tout ce qu'avait fait Chirac a été passer aux oubliettes . Quand on arrive a voir le nettoyage des trottoirs avec les jets d'eau 2mn avant que le camions poubelle passe , on est en droit de ce demander qui dirige ce foutoir . La logique veux que ce soit l'inverse , de plus étant donner que c'est le privé qui ramasse ; si une poubelle ce renverse sur la chaussé, les déchets y reste alors qu'avant et cela remonte a ma jeunesse, les éboueurs sortait pelles et balais et ramassaient . Cette ville devient un cloaque et ce n'est pas en embauchant des " piliers " a balais que cela changera . La seul chose que cette municipalité c'est faire , c'est ripailles et compagnies....

5.Posté par Phil75 le 17/03/2017 19:46
@Poulbot : c'est bien ce que je disais, la municipalité actuelle n'a AUCUNE volonté politique en termes de propreté de la Ville.

Aujourd'hui vérification des comptes de ma copropriété avant la prochaine AG, j'ai été horrifié par le montant de la taxe de balayage : 751 euros, alors que ma rue est une vraie porcherie. Jadis, elle était arrosée et balayée régulièrement...

6.Posté par Ichbiah le 19/03/2017 11:55
Et la Grande Roue , vous l'oubliez, pas nous dans le paysage parisien, et combien la mairie touche pour nous infliger noel en mai?

un accord a été trouvé pour que la Grande Roue soit sauvée jusqu'en mai 2017, date de la fin de la convention avec la Mairie de Paris.

7.Posté par de Bragard le 20/03/2017 09:41
Ca m'étonnerais que Macron n'apprécie pas la roue, c'est tout à fait son genre d'esthétique urbaine comme le siège "vente privée" à st Denis.

8.Posté par ichbiah le 20/03/2017 12:15
La sanisette du parc angle rue le Notre et avenue de New York 16éme, a été supprimée, tous les taxis de Paris la connaissait, sans raison apparente.
Mais avenue de Friedland face à l'hotel Salomon de Rothschild, il y en a deux cote a cote, c'est Messieurs du 8éme ont ils des besoins plus pressant ou un âge plus avancé avec des problèmes de prostate?
Qui décide de l'emplacement bien rémunéré de ces établissements de salut public insuffisant dans notre bonne ville de Paris?

9.Posté par Challier le 20/03/2017 23:46
Jean TIBERI avait relaté à l'époque Delanoette que la saleté de Paris était en contraste avec les moyens publics et privés, qui n'avaient jamais été aussi importants. Et c'était mystérieux.
Après avoir cherché, il annonça que les copains de la com' de la Delanoette, ne savaient pas s'organiser et puis plus tard que la Delanoette avait mis en place des cadres qui eux savaient organiser.
Le résultat fut visible peu après.
L'organisation de madame Hasch, doit relever du même problème.
D'où viennent ses copains affectés à la propreté ?

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