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Jean-Michel Ribes, Tartuffe de la subvention théâtrale



Les cons osent tout et se font reconnaître à cela, nous a appris Audiard. Et ceux qui prennent les autres pour des cons osent parfois davantage, ce qui est une performance qui défie la logique et qu'il faut saluer. Le problème, c'est qu'ils se dissimulent derrière les épais rideaux du mensonge - ce qui est facile quand on gère un théâtre - et qu'ils sont donc plus difficile à confondre.

Dans la galaxie de la "gauche" artistique bien-pensante, qui a simulé la résistance à l'oppression culturelle sarkozyste pendant 5 ans, Jean-Michel Ribes est champion toutes catégories. Au journal Métro qui l'interrogeait la semaine dernière, Ribes a osé :

" Au Rond-Point il y a un restaurant, une libraire, on y vend aussi des DVDs. Cette diversification, c'est indispensable ? J'ai fait ce qui me semblait important. D'abord parce qu'on a très peu de subvention donc il faut bien trouver des solutions pour tenir le coup."

Très peu de subventions .... ah ?



Le retour de la veste rose
Le retour de la veste rose
Début 2002, Ribes a été nommé, par la grâce de Delanoë, directeur du Théâtre du Rond-Point.

Ce lieu à l'emplacement merveilleux, dans un des quartiers où le prix des locations figure parmi les plus élevés au monde, a été mis à disposition par la Ville de Paris pour la somme colossale, fixée en 2006, de 10 000 euros par an. Rien que cela, chacun en conviendra, constitue déjà une subvention énorme. D'autant que, sur la seule période allant de 2002 à 2006, les travaux à la charge des contribuables pour entretenir les lieux se sont élevés à plus d'un million d'euros. Et que, au motif de restructuration du théâtre, 5,8 millions supplémentaires ont été débloqués en 2008 et 2009.

Mais cette aide est très loin de suffire à Ribes. Chaque année, son établissement empoche en effet plus de 3, 1 millions d'euros de subventions de fonctionnement, partagés à parts égales entre la Ville de Paris et l'Etat.

Les soutiens ordinaires et ceux liées aux travaux se sont donc élevés à plus de 41 millions d'euros depuis que Ribes en a la direction ! Mais à part cela, Ribes touche très peu de subventions ... Chapeau l'artiste !

Ces chiffres sont-ils à mettre au regard d'une activité flambante, comme la communication de ce Tartuffe des planches contemporaines fait accroire ?

Dans un article du « Parisien » du 25 juin 2012, qui aurait pu figurer au panthéon de l'hagiographie journalistique, Ribes nous informait en effet que le Théâtre du Rond-Point accueille : « 250 000 visiteurs chaque année et affiche un taux de remplissage de 85% ».

En réalité et selon les chiffres mêmes communiqués par l’Hôtel de ville, il ne reçoit que 160 000 visiteurs payants par an. Ses 3 salles ayant une capacité totale de 1 021 sièges et abritant environ 800 représentations annuelles, un simple rapprochement permet de constater que nombreuses sont les places gratuites distribuées à des bienheureux qui se répandront par la suite en compliments et qu'on est loin des 85% de taux de fréquentation !

L'article du Parisien nous informait en outre que le théâtre « pratique des tarifs modérés… beaucoup moins cher que dans les théâtres privés… ». Ce ne serait guère étonnant sachant que ces derniers doivent faire face à une réalité financière bien moins tendre que celle de Ribes. Dix théâtres privés seulement sont subventionnés par la Ville pour une moyenne, cette année, de 58 800 euros chacun, soit 53 fois moins que le Rond-Point, sans même parler de la question du loyer.

Enfin ... tout cela se justifiait sans doute par le fait qu'entre 2007 et 2012, Ribes a fait de la résistance. Si, si, vous avez bien lu, de la résistance.

Question de Métro : "Quel est le point commun à tous les spectacles et à tous les artistes que vous programmez au Théâtre du Rond-Point depuis dix ans ?"

Réponse de Ribes : "Il y en a plusieurs. D'abord ce sont tous des auteurs vivants, qui rendent compte du monde d'aujourd'hui. Ensuite il y a ce qu'on a appelé pendant cinq ans le « rire de résistance » vis-à-vis du pouvoir."

Au vu des aides reçues de ce pouvoir oppresseur, c'était une résistance pour rire davantage qu'un rire de résistance, chacun l'aura compris. On a du mal à se figurer comment le dictateur Sarkozy a pu être aussi naïf vis-à-vis de pareils reptiles. En tout cas, aux questions d'un journaliste du JDD, Ribes s'est fait le thuriféraire intarissable des mérites de Hollande qui est venu en personne fêter les dix ans du "nouveau" Rond-Point : voir LA.

En attendant, Ribes continue de plastronner dans les médias, invité récurrent des radios et télés où il se fait une pub gratuite que la plupart des autres directeurs de théâtre lui envient.

A suivre ...



Jeudi 27 Septembre 2012
Serge Federbusch






1.Posté par Crunch le 04/10/2012 18:51

Pendant ce temps .......

Le Théâtre Paris Villette qui souffre comme de nombreux lieux de spectacle vivant, d'un sous-financement ( merci Ch.Girard ) Reçoit la semaine dernière de la part de sa tutelle qu'elle ne reconduirait pas la subvention qu'elle lui allouait jusqu'alors et qui représentait 90% des moyens de fonctionnement du lieu. Cette info arrive au moment de la rentrée culturelle, alors que le théâtre s'est engagé auprès d'un certain nombre de compagnies, d'artistes et techniciens qui devaient y présenter leurs spectacles au cours de l'année. La ville écarte toute responsabilité et renvoi la culpa sur la mauvaise gestion du Théâtre . Sa décision inconsciente et irresponsable met en danger directement les permanents et intermittents engagés pour la saison car la nouvelle équipe gestionnaire du lieu n'a plus d'argent et donc ne peut régler les salaires.
Quelqu'un a dit : La culture est l'un des éléments de l'émancipation des hommes, des femmes et des citoyens. Nous ne pouvons accepter de voir détruit notre bien commun.







2.Posté par Mouloud le figurant le 15/10/2012 18:39
Après le sergent Garcia et son « Golgotha picnic » pièce d’une incommensurable bêtise présentée au théâtre du Rond-point, qui lui a permis de se faire de l’auto-publicité victimaire à bon compte et un entartage aux excréments aussi nauséabonds que le sujet de sa pièce, « ce père Ribes » (pour les anglophones) va –t-il nous monter Delanoë (l’auteur pas le maire) au Rond Point, avec sa nouvelle oeuvre « Subvention-picnic » pièce portant sur le sujet scandaleux du copinage et du gaspillage de l’argent public versé à grands seaux aux obligés de la belle gauche et pompé avidement sur le dos des Parisiens ? Attention, après la première de cette pièce qui susciterait l’ire, Ribes pourrait avoir à refaire une déclaration du type de celle qu’il fit après son agression excrémentale à Nancy.. Cela donnerait : "Mardi soir, à 20 h 30 devant l’Hôtel de Ville, deux jeunes hommes ont surgi, m'ont pris mon chapeau et l’ont rempli de billets et de nouvelles subventions, a expliqué à l'Agence

3.Posté par Foudinfo le 03/12/2012 19:07
Voilà plus de 40 ans que ce bourgeois de Ribes nous bassine avec ses déclarations dans lesquelles il se prend pour le génie du siècle , doublé d'un héroique "résistant" . Sa suffisance n'a d'égale que son embonpoint qui enfle avec les années . A l'instar de ses collègues metteurs en scène et directeurs de salles ( de gauche , bien sûr ! ) qui émargent aux larges subventions de notre Pays , quel - je n'ose dire quels - auteur ont-ils découvert , guidé , promu ??? NADA ! Jouvet , Dullin , Baty , Pitoeff , au secours !!!

4.Posté par Lacroix le 07/07/2015 10:34
J'ai vu ce monsieur à la tv en compagnie de la patronne de Causeur Elizabeth Lévy qui il est vrai peut parfois être agaçante. Il a été très muffle, lui a dit de la fermer quand il parle parce qu'elle lui coupait la parole. Il l'a humiliée. Du coup j'en ai coupé la tv et je suis parti faire autre chose tellement j'étais gêné pour elle. Ce monsieur m'est très antipathique.

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