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La paille Copé et la poutre des journaux googlisés !




Tombant à bras raccourcis sur les factures très étranges réglées par l'UMP à Bygmalion, la presse est curieusement moins diserte sur l'usage qu'elle a fait de l'argent du "Fonds Google pour l'innovation numérique" ...



Un fonds très parrainé ...
Un fonds très parrainé ...
Sorte d'extorsion organisée par Hollande et sa bande pour arroser la presse française, ce qui ne peut que la rendre plus tendre pour Google - c'est le but affiché - mais accessoirement aussi pour le gouvernement, ce fonds a été mis en place l'an dernier.

23 organes en ont été les bénéficiaires.

Le Nouvel Observateur, le mieux loti, a reçu 2 millions d’euros pour créer QuotidienObs, une édition numérique quotidienne. Le groupe Express-Roularta a obtenu 1,97 million pour une plateforme d’analyse de ses données utilisateurs, pour mieux cibler, paraît-il, ses offres commerciales. Le Figaro a reçu 1,8 million d’euros pour renforcer son site vidéo Figaro.tv, et le Monde 1,8 million pour une future édition du matin pour mobiles. Rien que ça !

Ouest-France s’est vu accorder 1,4 million d’euros pour lancer deux éditions en ligne par jour, la Voix du Nord 840 000 euros pour créer des portails locaux payants, la Croix 835 000 euros pour l’analyse de son audience et le site Slate 758 000 euros pour un service d’analyse des conversations numériques.

Viennent ensuite Sud Ouest (700 000 euros pour développer des abonnement multi-supports), Libération (649 000 euros pour une édition numérique du soir et des ebooks à la demande), le Télégramme (640 000 euros pour créer une offre payante d’informations locales) et les Echos (588 000 euros pour une application mobile de veille économique pour les entreprises).

Vous rendez vous compte, chers lecteurs, de ce que représentent, par exemple, 835 000 euros pour analyser une audience ou 1,97 million pour en faire de même avec des données utilisateurs. Une gabegie invraisemblable, si cet argent a été vraiment utilisé à ces buts précis. A titre de comparaison, le Delanopolis fonctionne avec moins de cinquante euros par mois et le logiciel dont il loue les services est excellent pour analyser son lectorat ma foi.

Tout cela ressemble en réalité à une énième et massive aide déguisée à la presse, qui vit désormais sous tente à oxygène en France, avec l'aide du pouvoir, indirecte dans le cas présent puisque l'Etat a fait pression sur Google pour qu'il mette ce fonds en place (voir photo de la signature à l'Elysée).

Par ailleurs, des esprits mal intentionnés ont relevé que les groupes Le Figaro, Le Nouvel Observateur et Les Echos, ainsi que cinq quotidiens régionaux ont récupéré 8,5 millions d'euros sur l'enveloppe totale de 16,3 millions € distribuée par le Fonds pour l'innovation numérique. Or, ces journaux sont également administrateurs du fonds mis en place. Surtout ne leur parlez pas de conflit d'intérêt, une notion valable pour les autres.

Il est fort à parier que ces journaux seront moins prompts à donner des explications circonstanciées sur leurs dépenses qu'à en réclamer à l'UMP et Copé sur les factures de Bygmalion !

Jeudi 15 Mai 2014
Serge Federbusch






1.Posté par clement le 16/05/2014 17:09
Comme l'affaire Ge Alstom
Une affaire de famille américaine
Le frère de l'acheteur va conseiller le vendeur .
On appelle ça tout bêtement en France ,,un conflit d'intérêts !!!!

2.Posté par blum le 17/05/2014 10:11
"23 organes en ont été les bénéficiaires"....
L'on comprend mieux cet air cloné que présente la presse française, papier ou numérique, désormais.
Ces perfusions financières étatiques que vous détaillez, Serge, pour "une plateforme d'analyse de données 'utilisateurs; mieux cibler des offres commerciales..., analyser l'audience de 'La Croix', ou les conversations numériques de Slate, c'est une manière non déguisée d'ACHETER CES VOIX PRETENDUMENT LIBRES, c'est de la CORRUPTION RADIO-ACTIVE!
Et cela correspond à l'esprit d'entreprise du gouvernement Hollande (on a l'esprit d'entreprise que l'on peut): Valls décide, il y a 2 jours,parallèlement, d'épargner, (grâce à nos impôts), à plus de 3 ou 4 millions d'électeurs -- au diable l'avarice!--- l'impôt sur le revenu, des fois que ces électeurs aient eu envie de s'abstenir?
Alors, au lieu de jeûne et abstinence, Valls les invite à aller à la soupe.
Tout comme la presse...

3.Posté par Jean-Pierre le 21/05/2014 13:17
Incroyable affaire de CORRUPTION de la presse écrite française !

J'espère au moins que les télés auront également droit à un fond Google, pour moderniser / renforcer les dénonciations et le colportage de ragots, calomnies, fausses infos douteuses...

Que ferait BFM, Itélé, la 2 et autres chaines publiques si elles ne pouvaient faire de l'audience avec des données :

- à l'évidence complètement bidon mais parfaitement scandaleuses comme l'ex employé de Khadafi qui fournissait un document plus que douteux pour accuser Sarkozy d'avoir touché 50 millions de dollars - ou d'euros ? - pour une campagne...

- volées dans des circonstances de grave délit, comme dans le cas des fameux enregistrements Buisson, permettant de discréditer Sarkozy,

- obtenues auprès de juges complaisants faisant fuiter en toute illégalité et prise d'intérêt des écoutes et/ou des PV d'audition de personnalités - je vous laisse deviner qui...

De tels "services" méritent rémunération, il n'y a pas de raison, même s'il s'agit d'échange de bons procédés, et ceci pour "plus de justice" comme le rappelle Hollande à chaque exaction sectaire malhonnête émanant de l'Elysée ou de son gouvernement (et affidés).

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