Paris : inégaux devant la mort ?

Il y un certain nombre de points communs entre la Mairie de Paris et la ferme des animaux de Georges Orwell ; pas au niveau des dirigeants, certes, car qui aurait l’idée saugrenue de vouloir comparer notre grand maire Bertrand et ses acolytes aux cochons Napoléon, Boule-de-neige et Brille-Babille ?

Pourtant, comme dans l’apologue d’Orwell, on constate qu’au fil des années, la nef s’est bien chargée et que les amis du maire, dont un grand nombre viennent de quitter le navire pour de meilleures prébendes élyséennes ou gouvernementales (ça ne se commande pas) ont depuis longtemps pris le pas sur les tâcherons exemplaires que sont les agents de la Ville. L’ambiance de travail dans les directions de la Ville, qui au cours des dix années passées n’a cessé de se dégrader, comme le soulignent régulièrement tous les syndicats, illustre ces dérives.
Au cimetière aussi, les citoyens parisiens sont tous égaux depuis 2001, année-mère du nouveau monde édilique. Mais à voir les fleurs de cimetière faites à certains (Nadine Trintignant naguère, Thierry Rolland récemment.. parmi tant d’autres people passé ad Patres) on ne peut s’empêcher, mauvais esprit, d’imaginer que figure un jour prochain au fronton de l’entrée des cimetières chics parisiens, la sentence :
« A Paris, tous les morts sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres »