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Patrimoine parisien : quand la mairie tombe (dans) les panneaux !



Deux sublimes panneaux en laque de Jean Dunand, d'une valeur marchande aujourd'hui considérable, créés pour la paquebot Normandie et déposés des décennies au Musée d'art moderne de la ville, ont été récupérés par la CMA CGM pour orner la salle du conseil d'administration de sa nouvelle tour à Marseille.

Les droits de cette société sur ces panneaux étaient pourtant questionnables et le "Journal des Arts" a relevé que la ville s'est peu et mal battue pour les conserver.

Encore un appauvrissement patrimonial notable et un fabuleux résultat de Girard et Delanoë !



Patrimoine parisien : quand la mairie tombe (dans) les panneaux !
Faisant le point sur cette affaire et le bras de fer entre la ville et la CMA, le Journal des Arts relève que : "Son chargé d’affaires (à la CMA), Henri Roux-Alezais – qui préside aujourd’hui l’Institut de la Méditerranée – se serait alors montré assez ferme auprès des responsables du musée : « vous savez, quand Monsieur Saadé veut quelque chose… ». De fait, dès juillet 2004, la directrice des Affaires culturelles de la Ville de Paris, Hélène Font, donne son accord, moyennant un modeste dédommagement pour les structures des panneaux.

Le service juridique de la municipalité a toutefois déroulé une argumentation assez primaire, transmise par note à Suzanne Pagé, toujours directrice du MAMVP : il y a bien eu dépôt mais cela ne signifie pas que le musée soit propriétaire des panneaux. Sachant pourtant que, « en matière de meuble, possession vaut titre », le raisonnement aurait pu être renversé. D’autant qu’aucun titre de propriété n’est exigé de la compagnie par la Ville de Paris, tutelle du musée qui fait alors preuve d’une rare mansuétude."


Bref, c'est plutôt le bras de fer contre le bras de terre ...

Si vous voulez en savoir plus sur cette capitulation, cliquez LA.

Lundi 13 Février 2012
Serge Federbusch






1.Posté par conseil juridique le 14/02/2012 08:31
Parmi ces philanthropes, Sir Richard Wallace est l'un des plus éclectique et réservé. Ayant hérité d'une grande fortune de son père en Août 1870, il a décidé que tous les Parisiens devraient en tirer profit, ce qui l'a rendu populaire. Dévotion Wallace l'a amené à rester dans sa villa parisienne alors même que la ville fut assiégée, plutôt que de se réfugier sur une de ses terres palais, d'être à Paris quand il a été nécessaire.

Il a fondé un hôpital, où il a personnellement accueilli les victimes des attentats à la bombe et des fournitures distribués, entre autres ses efforts au nom des Parisiens à la guerre. Il est resté fidèle à sa nation d'adoption, la France, et est enterré au cimetière du Père Lachaise.

Parmi ses nombreuses contributions au patrimoine parisien, le plus connu aujourd'hui sont les fontaines qui portent son nom.

2.Posté par PAX OCEANE le 14/02/2012 08:41
C'est un vol manifeste ! Un crime contre l'art par une société qui ne respect personne et se croit au-dessus des lois et des règles. Comment a ton put permet cette appropriation du patrimoine sans hurler, ni se scandalisé. Les médias aux ordres du pouvoir se sont montrer lâches et serviles en ne dénonçant pas ce voile manifeste. Encore une fois Delanoé a brader le patrimoine pour l'offrir à ses amis et l'humanité est à jamais privé d'un joyaux artistique.

3.Posté par Maurice le 14/02/2012 14:06
Vous avez de la chance, à Romainville, la maire avait commencé à faire détruire la seule culture de Gary Faif !
Elle a eu le culot de déclarer qu'elle ne savait ce que c'était. Quelle culture de la part d'un maire qui ne connait pas les sculptures dans la ville qu'il a en charge..
Il y a eu des pétitions de tout pays pour que la culture soit remise en état, mais elle a refusé.
Alors, voir les délires de Delanoë... Ptdr !

4.Posté par PAX OCEANE le 14/02/2012 16:00
Les parisiens ne devraient pas se plaindre et moi ne pas trop hurler; puisque à Suresnes le maire de droite à raser totalement la vieille ville et son passé moyenâgeux au nom de l'urbanisme et du mépris totale en ses habitants. Suresnes a perdue son âme, son charme et n'est plus qu'une cité vide où l'on passe désormais sans plus s'arrêter. Les commerces de proximités ont laissé place à des banques, des boutiques de luxe et des restaurants ouverts seulement pour sustenter le bourgeois et le tertiaire qui a peu à peu grignoter les anciennes usines et les immeubles dits populaires. Paris n'a pas encore été totalement ravagé et dénaturé; mais vu le climat actuel; cela ne serait tarder. Paris deviendrait alors un décor sans vie, sans respiration et sans coeur où ne survivrait qu'une population choisit pour s'intégrer dans une ville glaciale réservée aux touristes et aux nantis.

5.Posté par Mouloud l'abstrait le 14/02/2012 17:52
Comme Alcippe dans Le Menteur (Corneille) Delanoë pourrait se lamenter :

« Hélas! je sors d'un mal pour tomber dans un pire »

Après le vol avec effraction de cinq tableaux (« Le pigeon aux petits pois» de Picasso, «La pastorale» de Matisse, «L'olivier près de l'Estaque» de Braque, «La femme à l'éventail» de Modigliani et «Nature morte aux chandeliers» de Léger) sortis par la fenêtre en juin 2010, à la « grande tristesse » du maire de Paris, qui en a rejeté la faute sur le personnel des musées, le MAM est heureux d’informer son public de la disparition définitive et par la grande porte, de deux laques monumentales art-déco de Dunant.

A ce train, il est à craindre qu’à la fin du mandat du maire de toutes les cultures, le MAMVP n’ait plus à guère à exposer que les œuvres en macramé et pâte à sel des fonctionnaires artistes de la Ville de Paris.

6.Posté par souriquette le 15/02/2012 11:12
C'est dommage pour les visiteurs du Musée d'Art Moderne mais au moins peut on espérer que la CMA CGM en profitera et ne laissera pas ces panneaux en déshérance. Finalement leur sort est sans doute plus enviable entre des mains privées plutôt qu'aux mains des sbires de notre cher maire

7.Posté par PAX OCEANE le 15/02/2012 11:32
Vu le peu de cas fait aux oeuvres publiques par la mairie de Paris on espère que dans les mains du privé l'art est au moins protêger des outrages du temps. Après avoir ravagé la gare d'Austerlitz, je conseil à monsieur Delanoé la démolition de la tour Montparnasse, du centre administratif Morland et toutes les verrues qui depuis les années 50, souille la capitale et n'ont aucune utilité architecturale. Pourquoi aussi ne pas raser l'Hôtel de ville et bâtir en lieu et place un bâtiment fonctionnel et parfaitement en adéquation avec la boulimie de ses amis promoteurs et spéculateur. Rasons, rasons et faisons de Paris un décor de cinéma avec des îlots sauvegardés pour les touristes et les nantis en mal de sensations fortes. Un Délanoéland qui rapporterais enfin et permettrait aux élus de se sentir moins coupables.

8.Posté par Maurice le 16/02/2012 08:39

9.Posté par Hubert Mery le 18/02/2012 02:37

Effectivement...
Il convient de s'interroger sur les motifs du don forcé
de ces panneaux de Dunand à la CMA CGM,
avec la bénédiction du duo Delanoë & Girard.
Quelles peuvent être les accointances et affinités
entre eux et Jean-Claude Gaudin, maire UMP ?

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