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Tout fou tout Flam



Tout fou tout Flam
La formation du nouvel exécutif parisien a laissé, il y a trois mois, quelques rares socialistes sur le carreau dont Mireille Flam, chargée, sous la précédente mandature, de s’occuper des marchés de la ville et des sociétés d’économie mixte.

A ce titre, elle présidait la commission d’appel d’offres au nom du maire et s’employait aussi à quelques tâches annexes. Les salariés de l’ancienne SEM Paris Centre firent ainsi les frais, lors de la disparition de cette dernière, de ses boniments lorsqu’elle leur fit miroiter maintien des emplois et des qualifications.

Quoi qu’il en soit, Mireille Flam a perdu sa délégation sous la nouvelle mandature et ce ne sont pas lesdits salariés qui pleureront sur son sort.

L’explication la plus évidente de cette disgrâce était son engagement ségolénien intense. Mais d’autres ont survécu à cette grave maladie, comme Lyne Cohen-Solal.

La seconde tenait aux démêlés de son époux, Gilbert Flam, avec la justice dans la sombre affaire dite du compte japonais de Jacques Chirac. Cela semble un peu éloigné du sujet.

Espérons en tout cas que la bonne explication n’est pas une troisième. A savoir que l’Hôtel de Ville est plus inquiet qu’il ne le prétend de l’enquête sur l'attribution d'un marché de gestion des déchets de la ville de Paris, qui a conduit cette semaine à la perquisition du bureau et du domicile de cette ancienne adjointe de Delanoë. Ces perquisitions ont été menées lundi par la police judiciaire sur commission rogatoire du juge parisien Sylvia Legendre qui enquête depuis juin 2006 sur les conditions d'attribution en 2005 d'un marché de gestion de déchetteries et de collecte des déchets encombrants de la ville de Paris, dans le cadre d'une information ouverte pour favoritisme.

Cette enquête fait suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée en avril 2006 par l'Entreprise parisienne d'enlèvement et de services (EPES). D’après ce qui filtre de l’enquête, à la suite d'un appel d'offre, la ville de Paris a retenu en décembre 2005 deux sociétés, EPES et la société Derichebourg, pour se partager le marché de gestion des déchets, scindé en lots distincts. Cette décision est contestée par EPES, prestataire sortant, selon qui l'offre qu'elle avait déposée était la mieux disante.

C’est en réalité la deuxième fois qu’EPES se plaint de la ville de Paris. Cette société, qui gérait trois des cinq déchetteries parisiennes, avait déjà réussi à obtenir, devant le Tribunal administratif, la condamnation de la ville pour non-respect des règles d’attribution des marchés dans un autre appel d’offres l’opposant à la SITA. Dans les deux cas, la ville s’est servie du même prétexte : la qualité environnementale de l’offre, critère naturellement plus flou que celui du prix.

Est-ce de la discrimination, du favoritisme, l’un ou l’autre, ni l’un ni l’autre ? La justice nous le dira peut-être et nous expliquera peut-être pourquoi.

A suivre…


Lundi 16 Juin 2008
Serge Federbusch





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