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Les nouveaux petits métiers parisiens. Aujourd'hui : le clientélisateur-chef



Le maillage clientéliste serré des delanoistes sur Paris, depuis 2001, afin de contrôler durablement la ville en s'appuyant sur des associations satellites fortement subventionnées, connaît des ratés : l'exemple de Macaq en est un.

Pour rendre les choses plus professionnelles, la ville va donc recruter un agent d'un nouveau genre dont la fonction filandreuse dissimulée dans une insupportable novlangue, consistera essentiellement à susciter des associations et collectifs plus ou moins formels dont les objectifs relèvent clairement de l'encadrement politique.

Une innovation douteuse et une pratique inquiétante.



Les nouveaux petits métiers parisiens. Aujourd'hui : le clientélisateur-chef
Pour faire bonne mesure, reproduisons l'annonce discrètement parue dans le bulletin de la ville de Paris, en en soulignant quelques passages croustillants.

"Direction des Usagers, des Citoyens et des Territoires. — Avis de vacance d’un poste d’agent de catégorie A (F/H).
Poste numéro : 25933.

LOCALISATION
Direction des Usagers, des Citoyens et des Territoires — Sous-Direction de la Vie Associative — 4, rue de Lobau, 75004 Paris — Accès : Métro Hôtel de Ville ou Châtelet.
NATURE DU POSTE

Titre : chef de projet vie associative et publics parisiens.

Contexte hiérarchique : placé(e) directement auprès du sous-directeur de la vie associative. Les attributions : le chef de projet sera chargé de préfigurer un projet tourné et réalisé en collaboration avec les associations et les publics parisiens autour des objectifs suivants :
— dans le contexte actuel de crise économique, financière et des valeurs, il s’agira de valoriser et mettre en place des dispositifs pour une meilleure coopération entre la Ville de Paris et les acteurs de la vie associative ainsi qu’une meilleure prise en charge et accompagnement des parisiens ;
— dans le cadre de la lutte contre les exclusions et les discriminations et, dans le cadre des valeurs de la collectivité parisienne, ce projet devra rassembler, mettre en relations et faire réseau, mutualiser, donner du sens, faciliter des échanges de pratiques par :
1/ des formations, des séminaires, des lieux d’échange et de débat ;
2/ la création et la valorisation de collectifs par l’élaboration de concepts et la mise en place de dynamiques contribuant à la transformation sociale pour « faire ensemble » et « faire société » ;
3/ la mise en place d’espaces de travail pour co élaborer des procédures communes entre les directions de la Ville de Paris, les services publics parisiens et les acteurs de proximité.

Le périmètre : ces démarches devront s’inscrire dans une dynamique de développement social et local (Paris intra muros et Paris métropole), d’organisation communautaire et d’éducation populaire, sur un axe de concertation et de coopération entre habitants, élus et professionnels.

L’environnement partenarial : pour développer une meilleure visibilité de la politique municipale en matière de vitalité associative et de démocratie locale, il est à prévoir la participation des acteurs suivants : le milieu associatif, de l’économie sociale et solidaire, les services publics parisiens, les directions de la Ville, les élus et les parisiens. Il s’agit d’aborder tous les domaines de la culture, du social, de la santé, du juridique et de l’emploi par la valorisation des actions déjà existantes et le développement d’actions nouvelles et expérimentales.


Cette bonne blague ... Voilà donc notre clientélisateur en chef chargé de "tutorer" les associations qui entrent dans la danse des "valeurs" de la collectivité parisienne.

Quelles valeurs exactement ? Les gentillesses faites à LVMH, Decaux, Unibail ou Guazzini ? Et quelle "transformation sociale" ? Celle qui rendra définitive la mainmise des socialistes sur Paris ? Quant aux "collectifs" mentionnés, ils sont encore plus pratiques car dépourvus de structure juridique. On remarquera que nulle part, il n'est évoqué d'actions en direction de besoins non satisfaits. La politique de Delanoë vise à nouveau à multiplier les structures consommatrices de crédits, pour des actions indéterminées vers des cibles floues. Bah, tant que cela crée des emplois à la Ville de Paris …

On peut d'ailleurs supposer que quelqu'un, quelque part, se voit déjà parfaitement coller au profil recherché.

Ce genre de recrutement n'a rien de drolatique ou d'anecdotique. Il est le témoignage d'une dérive et du sentiment d'impunité que le pouvoir municipal développe dans sa pratique de quadrillage de Paris par son système partisan.

D'ici à ce qu'un quidam au look "para" s'amuse à faire du testing en se présentant au recruteur pour vérifier s'il n'y a pas discrimination à l'embauche ...


Dimanche 4 Septembre 2011
Serge Federbusch






1.Posté par Hipstagazine le 11/10/2011 14:07
Passementier, plumassier... ça marche ?
Ca fait métier d'art c'est vintage et tendance !

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