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¡ CATALUÑA POR QUE TE VAS?



Christiane Chavane vous aide à démêler le vrai de l'intox dans cette intrigue espagnole ...



Un peu de réinformation est utile parce que notre presse pro-destruction des états pour instauration d’un gouvernement européen macroniste est en train de nous mentir à un point inimaginable. Rien de tel que de partir de faits réels, de les sortir de leur contexte et de n’interviewer qu’un seul parti pour tromper le public.
Pire : j’ai tenté de lire un certain nombre de journaux espagnols dont je n’avais pas l’adresse internet directe : les moteurs de recherche français me renvoient systématiquement sur des articles en Français réécrits par le Point ou Courrier International qui sont à cent lieux des articles d’origine. Il m’a fallu ruser et galérer pour trouver les sites des journaux.

Il est évident que si la presse française prend fait et cause pour le catalanisme, c’est que cela fait partie de l’agenda européen « sorosien » porté par Macron : une myriade de petits états inconsistants avec chacun son dialecte, chapeautés par une Europe… germanisée puisque curieusement le seul état de l’agenda qui n’était pas dépecé était l’Allemagne (un de mes amis a vu la carte 2012 dont le découpage français était bizarrement identique à celui de la réforme Valls). Du coup si les indépendantistes gagnent et ouvrent la boite de Pandore, ce sera le retour au 7e siècle, mais compte tenu de la démographie et des migrations, nous n’aurons plus le Saint Empire Romain Germanique, nous aurons le Grand Califat Européen dirigé par un barbu germanophone. Ce doit être pour ça que le Barça, largement sponsorisé par le Qatar, a pris fait et cause pour l’indépendance alors que les joueurs sont pour la plupart non catalans.

Que s’est-il passé en Catalogne ? Reprenons les choses au début et recadrons les d’abord un peu.
Historiquement la Catalogne est en Espagne. A l’époque de la Reconquista sa position nordiste lui a permis de servir de base pour récupérer les territoires arabisés. Elle a totalement intégré le royaume d’Espagne au XIIe siècle par le mariage du Comte de Barcelone avec la reine d’Aragon, sachant que plus tard Aragon et Castille seraient réunis par Isabel et Ferdinand, les rois Catholiques. Il y a bien eu des soubresauts dus à des guerres de succession, mais d’indépendance significative et durable, aucune. Si le Catalan, dérivé de l’occitan, se parle en Catalogne, il n’empêche que tous les Catalans parlent l’Espagnol, même quand ils font semblant du contraire, alors que seuls 60% pratiquent le Catalan, avec en plus des variantes selon la zone.

Economiquement c’est une région riche, mais contrairement à ce que racontent les Catalans, le temps où la région était le seul moteur de la locomotive Espagne est révolu depuis longtemps. Avec 16% de la population la Catalogne génère 20% du PIB. C’est bien, mais c’est quand même loin de vouloir dire qu’ils sont indispensables au pays. Mais les clichés ont la vie dure. Et rien ne dit que si la Catalogne met les voiles les entreprises ne vont pas se délocaliser. Vu la gestion locale, c’est même très probable. Valence a même une belle carte à jouer pour reprendre le trafic du port de Barcelone.

Les Basques et les Catalans ont vécu l’enfer sous Franco. Arguant de ça, les indépendantistes qui gèrent la région depuis 40 ans, généralement avec les socialistes mais depuis les dernières élections avec l’extrême gauche, ont victimisé les Catalans, et ont tout fait pour générer en eux une haine de l’Espagne inouïe : réécriture de l’histoire, laissant croire que la Catalogne avait été colonisée par Franco ou presque, obligation du Catalan et même interdiction pour les commerçants d’afficher en Espagnol, apprentissage de l’Espagnol comme langue étrangère… des méthodes dictatoriales qui ont partiellement porté leurs fruits, et quiconque se met en travers de ce chemin est directement traité de franquiste. Des méthodes qui rappellent d’ailleurs celles des salafistes pour endoctriner les musulmans. Rien de nouveau sous le soleil. Le culte de la suprématie du Catalan sur les autres Espagnols qui ressemble à celui de la suprématie de la religion d’Allah… ou d’autres du même niveau. Il y a quand même eu un retour de bâton dans les années 90, et l’Espagnol a de nouveau été reconnu et enseigné comme langue officielle, mais le mal est profond.

Notons qu'il n'y a rien de mieux que d'enfermer les gens dans un ghetto linguistique pour les empêcher de fuir. C'est presque aussi efficace qu'un mur de Berlin et ça n'a pas besoin de gardes.

Il va sans dire que 40 ans de gestion socialo-indépendantiste ont entraîné une corruption monstrueuse. L’ancien président Jordi Pujol a évité la prison de justesse (On a eu peur d’en faire un martyre) pour des malversations non négligeables. Par ailleurs la gabegie, le nombre pléthorique de fonctionnaires et le clientélisme ont joué à fond. La Catalogne a la chance d’avoir un fort tissu industriel, et cela lui a permis de ne pas trop en souffrir. Contrairement au Pays Basque elle n’a pas obtenu l’autonomie fiscale, gageons que s’ils l’avaient eu les impôts auraient grimpé en flèche et signifié la fin de l’industrialisation, ils auraient sans aucun doute copié le magnifique modèle français. Ne pouvant pas le faire ils se sont contentés d’endetter la région très lourdement. On peut évidemment dire qu’il est injuste que l’état espagnol récupère les impôts catalans à son profit et fasse des péréquations pour aider des régions plus pauvres, mais rien ne prouve que si l’argent restait en Catalogne, il ne servirait pas à autre chose qu’à engraisser une oligarchie de dirigeants et de protégés et à faire du clientélisme… Ou plutôt tout le laisse à penser.

L’état central a repris à son compte la dette catalane au moment de la crise, mais ça n’a pas suffi. Fraîchement élu, Monsieur Puigdemont, successeur d’Arturo Mas, a demandé à Mariano Rajoy une rallonge pour boucler son budget et ce dernier l’a envoyé promener. Il semble que ce soit cela qui a poussé Puigdemont à réclamer l’indépendance et organiser un référendum unilatéral. Du moins c’est la partie émergée de l’iceberg, car je me suis laissée dire par une source dont la fiabilité reste à démontrer que les dirigeants de la Generalitat auraient planqué des sommes considérables dans des banques Andorranes et Suisses afin de préparer l’indépendance, et qu'Andorre s’est engagé à en finir avec le secret bancaire en 2018, donc très bientôt, donc à fournir aux autorités européennes les informations sur les comptes des clients, ce qui aurait poussé ces messieurs à se mettre à l’abri en vitesse. Est-ce vrai ou pas, je ne sais pas, mais ça pourrait bien expliquer cette précipitation.
Notons qu’aujourd’hui, avec l’arrivée de Podemos qui fait la chasse aux touristes mais aime les migrants, au point d’avoir refusé de sécuriser les Ramblas comme le demandait Madrid, non seulement la Catalogne est pourrie par la gabegie, mais en plus elle s’islamise.

ET LE REFERENDUM DANS TOUT ÇA ?

Puigdemont et ses comparses Podemos organisent en douce une séance au parlement catalan où ils sont SEULS et tous votent un référendum catalano-catalan, en décrétant que si le oui l’emporte même avec un seul votant, la Catalogne prendra le large.

Le souci c’est que l’Espagne est un état de droit. A la mort de Franco, lorsque Juan Carlos (le nouveau champion du monde de voile en classe 6mJI pour ceux qui suivent) a pris le pouvoir, il a créé une monarchie constitutionnelle et la constitution qui prévoit une large liberté pour les différentes provinces est claire et nette. Cette constitution a été acceptée par tous les Espagnols, Basques et Catalans inclus. Elle prévoit que tout référendum qui permettrait l’émancipation d’une région nécessite un scrutin NATIONAL. La raison est logique : il y a des Catalans partout en Espagne et des non Catalans en Catalogne. Nous passions du franquisme à la démocratie, les Espagnols n’allaient pas refuser ça. En plus c’est normal. C’est même tellement normal que les gouvernements espagnols successifs n’ont jamais reconnu ni le Kosovo ni la Crimée.

Donc Puigdemont est hors la loi. La cour suprême de justice de Catalogne lui a interdit le référendum et a pris les mesures adéquates pour l’empêcher. Il s’est entêté et a contourné toutes les règles. La juge a donc demandé que la police et la Guardia Civil interviennent pour empêcher le scrutin. Vous trouverez ci-joint une vidéo montrant à quel point ce scrutin, organisé par des gens qui n’ont que le mot « démocratie » à la bouche, était vérolé. Listes électorales en fonction du nom catalan ou non, bourrage d’urnes, non organisation là où le non pouvait l’emporter, dénonciation et chantage sur les non possibles, votes multiples et sans contrôle (même des enfants), caillassage des forces de l’ordre (ah oui il y a eu des violences des deux côtés mais bizarrement on n’en retient qu’un)… La vidéo ICI est édifiante et celle qui suit nous montre le « pacifisme » des « indépendantistes ».

Alors on me dit : mais Rajoy n’avait qu’à les laisser faire et organiser lui même, au moins on aurait eu des garanties. Pourquoi cette violence ? Les indépendantistes ont gagné au jeu de l’image.

Mais voilà : Rajoy n’a pas le choix. Il ne peut PAS laisser faire un référendum illégal, parce que le garant de la constitution ce n’est pas lui, c’est le roi. Et pour organiser un vrai référendum UNILATERAL, il faudrait que le roi accepte et qu’une modification de la constitution se fasse, ce qui n’est pas gagné d’avance… Et le roi refusera, son rôle n’étant pas de morceler le pays qu’il a reçu en héritage. Il a des comptes à rendre devant l’histoire.
Alors il n’y a qu’une solution : réprimer le coup d’état catalan.

Que va – t-il se passer maintenant ? Selon la Vanguardia la plus grande probabilité est une nouvelle élection régionale. ¡Veremos!

Mardi 3 Octobre 2017
Serge Federbusch






1.Posté par aurelien le 03/10/2017 19:43
Franchement Rajoy n' a pas été malin, il avait cas laissé faire, et surtout appuyé là où ça fait mal:
- avec notamment la part de responsabilité des élus indépendantistes dans les attentats de Barcelone pour ne pas avoir suivis les consignes national et aussi leur bienveillance à l'égard des salafistes dans toute la région,
- enfin les mettre au défi sur plan économique car aucun grand pays Européens ne soutiendra leur initiative de peur d'un retour de bâton (la France avec la corse, la bretagne sans parler du pays catalan, l'Italie avec la ligue du Nord, la Belgique avec les Flamands, l'Allemagne avec la Bavière, la Grande-Bretagne avec l’Écosse) et les rétorsions sans pitié, les USA ne voient pas cela d'un bon oeil, et je vois mal Poutine s'enflammer pour ce projet donc il ne resterai qu'éventuellement la Chine (mais avec le Tibet...) pour les soutenir discrètement ou les salafistes du golfe (faut pas compter sur les turcs): Super progrès démocratique pour les catalans !
Au final, j'ai l'impression que Rajoy n'a pas été malin et qu'il faut aller au combat avec les indépendantistes mais sans envoyé l'armée ou les flics (c'est la dernière chose à faire!).

2.Posté par Patrick le 04/10/2017 07:53
Cette épisode catalan frise le délire pationel.

Chacun met dans ce referendum ses peurs paniques. A gauche comme à droite, "complot communiste", "complot immigrationniste", "complot capitaliste", "complot européen" , on a pas encore le "complot juifs" encore que la variante Soros s'en rapproche.

La question est très simple, OUI ou NON les résidents résidents catalans ont ils le DROIT de voter sereinement à un referendum pour décider du rôle de l'état espagnol en catalogne.

Evidemment oui, et dans le cas contraire cela risque de se finir en pugilats entre les extrémistes des 2 bords avec une population prise en otage.

3.Posté par Nitram le 04/10/2017 08:59
Petit conseil à destination de Christiane Chavane concernant les moteurs de recherche pour ne pas basculer dans la paranoïa complotiste de désinformation : allez dans les paramètres du moteur de recherche et changez les paramètres de langues des pages pour qu'il ne vous renvoie pas systématiquement sur des pages françaises! Incluez l'espagnol et faite votre recherche en espagnol dans votre cas....

4.Posté par Macquet le 04/10/2017 10:34
"Elle a totalement intégré le royaume d’Espagne au XIIe siècle par le mariage du Comte de Barcelone avec la reine d’Aragon, sachant qu’Aragon et Castille étaient déjà unis depuis Isabel et Ferdinand, les rois Catholiques" Sic ! Ferdinand et Isabelle ont été unis en 1469, soit au XVème et non au XIIème...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_le_Catholique

Quant à l'appartenance de la Catalogne à l' "Espagne", rien n'est plus discutable, tout comme la notion d' "Espagne" est elle-même discutable au moins autant que la notion de "France", en dehors de l'empire des Francs (Frank-reich). Les divers royaumes, comtés et autres duchés ont en effet fort varié... à ce compte, Naples est "espagnole" !!!

exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Ier_d%27Aragon

5.Posté par Christiane Chavane le 04/10/2017 12:21
@macquet : j'ai vu l'erreur trop tard. J'ai fait corriger entre temps. Quant à discuter pendant des heures de comment se fonde une nation, Espagne et France ont depuis des siècles une certaine unité, l'unité italienne et allemande sont plus récentes, une langue commune et des traditions communes. les Catalans, qu'ils le veuillent ou non, ont les mêmes habitudes de vie que les autres Espagnols, particularisme qui n'est partagé ni par la France ni par le Portugal. Maintenant on peut dire que tout ça est de la fiction, et revenir aux duchés, comtés et autres principautés du moyen âge, avec chacun sa monnaie, ses règles, ses impôts, sa petite armée, ses petits despotes locaux, noyés dans une Europe qui deviendra une vraie tour de Babel (déjà à 28 !) et facile à cueillir comme un fruit mûr pour tous les apprentis califes.
@nitram : il y a d'autres parades. En fait je vais directement sur yahoo.es au lieu de yahoo.fr. Mais sur le principe je trouve inadmissible que le moteur de recherche français ne me renvoie que sur des articles non pas traduits mais réécrits, alors qu'il y a six mois j'avais directement la bonne page en Espagnol.

6.Posté par vu de sirius le 04/10/2017 12:53
Oui, M Macquet, tout peut être discuté, même l'appartenance de la République de Montmartre à la République Française...grotesque... et ces fous indépendantistes qui veulent se "libérer" de Madrid mais rester dans le giron bruxellois...c'est contradictoire (délicat euphémisme). Quant on voit que leurs meilleurs soutiens en Europe sont des gens comme M Farage ou alors l'extrême -gauche marxiste...sans commentaire...

7.Posté par xc le 04/10/2017 19:10
@Patrick le 04/10/2017 07:53
L'indépendance de la Catalogne impacte toute l'Espagne. Il ne serait pas normal que seuls les Catalans se prononcent. D'autant qu'ils ne sont tout de même pas, par rapport aux autres Espagnols, comme les Algériens par rapport à nous à l'époque coloniale, par exemple.
D'ailleurs, la métropole aussi a été consultée par référendum au sujet de l'indépendance de l'Algérie.

8.Posté par macquet le 04/10/2017 20:02
Je n'ai jamais compris en quoi une autorisation de sécession empreinte de Liberté, et marque de Liberté, pourrait être à solliciter de la part de ceux que l'on quitte (sauf à avoir volontairement contracté à leur égard une dette qui serait alors à acquitter, bien évidemment - puisque Liberté = Responsabilité). Celui qui prend la Liberté de partir n'a en rien à en demander l'autorisation, ce me semble: il reste maître de sa décision, non ? Quant au giron bruxellois, il reste bien éloigné et rien n'indique pour l'heure (inexistence d'une UE politique) qu'il pèsera(it) autant que le giron bien plus proche de Madrid => contradiction, vraiment ?

Les coutumes catalanes ne sont guère éloignées de celles des autres provinces du royaume d' Espagne, sans doute (encore que... cf Euzkadi et Galicia, où les sons de la gaïta rappellent tant ceux de la bombarde bretonne et du biniou !!!), mais le sont-elles plus des autres provinces méditerranéennes proches (cf par exemple les costumes et danses, au delà des idiomes), que ces provinces soient "espagnoles" (Baléares, Communauté valencienne), "italiennes" ou "françaises".

Quel pays de l'ex-Yougoslavie regrette vraiment l'indépendance obtenue (chèrement il est vrai), de l' Autriche, de l'Empire ottoman, puis de la Serbie ? Qui regrette la fin de l'empire ottoman, et de l'empire tsariste, relayé par la tyrannie stalinienne et son hégémonie sur les peuples conquis par les armes (cf la maison du KGB à Vilnius par exemple...) ?

Pourquoi donc le modèle allemand ou mieux encore helvétique, ne serait-il pas à suivre ? Et en quoi les villes franches (affranchies) médiévales, regroupées volontairement le cas échéant en ligue(s), ne seraient-elles pas préférables à un colbertisme (jacobinisme, bonapartisme, autres avatars d'une centralisation franque dont Charles le Grand marqua l'apogée ) qui ne vise qu'à assoir la tyrannie d'un pouvoir central (cf La Boëtie sur la servitude volontaire) ?

9.Posté par Franck Boizard le 05/10/2017 07:06 (depuis mobile)
Il y a tout un tas de raisons qui justifient qu’ un référendum d’indépendance d’une région se fasse sur le pays entier (rappelons que ce fut le cas en France pour l’indépendance algérienne).

Entre autres, c’est le seul moyen d’établir une légitimi

10.Posté par macquet le 05/10/2017 23:01
Lesquelles ("un tas de raisons") svp Franck ?

Un esclave qui se libère doit-il demander son autorisation à son maître ? Quels contrats express (obligeant leurs signataires) ont-ils donc été signés, les sous entendus et autres âneries telles que pseudo contrats d'adhésion n'ayant aucune valeur légitime, voire juridique ?

Si les Bretons avançaient que leur pays n'a été rattaché qu'à la couronne de France par leur duchesse Anne, que cette couronne a disparu, et que donc ils sont libres de se séparer de cette France fille du royaume, quels arguments (en dehors des colonnes infernales...!!!) seriez vous donc en mesure de leur apporter en contradiction ?

Depuis quand un vaincu (Catalogne) demande-t-il l'autorisation de s'affranchir de son vainqueur (Espagne, en particulier franquiste: cf la guerre d' Espagne) ?

Pourquoi des républicains devraient-ils se soucier de l'avis d'un roi, et plus encore s'y plier ?

Une constitution, ça se change... qu'importe-t-il le plus: une constitution déjà ancienne (droits acquis...), ou la volonté d'un peuple (adaptation au réel du jour, et sans doute du futur) ?

11.Posté par macquet le 05/10/2017 23:20
En mai 2017, Macron a été élu avec 43,61 % des inscrits, dans un scrutin autorisé et donc sans aucun empêchement.
Le référendum en Catalogne, interdit par Madrid, a donné 38,64 % (0,92 x 0,42) de oui, dans les conditions que l'on connaît.
Et, dans c es conditions, Macron serait légitime (il est légal) quand les partisans du oui (illégal) ne le seraient pas ???
Depuis quand en démocratie les lois s'imposeraient-elles à un peuple alors que c'est au contraire le peuple qui fait la loi ? Il m'apparaît donc ainsi que refuser le oui à ce référendum, c'est comme refuser le oui au Brexit, et refuser le non au référendum de 2005 (certes qui oublie que Sarko a habilement (?) manoeuvré pour transformer ce non en oui, aidé en cela par toute la classe politicienne).

12.Posté par Christiane Chavane le 06/10/2017 09:56
@macquet
Un rérérendum avec bourrage d'urnes et aucun contrôle ne vaut rien. Il y a eu hier à Barcelone un énorme défilé d'anti-indépendantistes, la presse française a montré des indépendantistes au premier rang et pour faire croire qu'ils étaient nombreux on apercevait la foule de manifestants dans le lointain, on voyait à peine en regardant bien qu'ils portaient des drapeaux non catalans mais espagnols. Quant à la constitution, en 1978 les Catalans ont été ceux qui l'ont votée avec le plus d'enthousiasme. Oui ils se sont battus contre Franco, ils se sont aussi battus entre eux. C'est précisément pour ça qu'ils ont accepté cette comstitution qui tournait le dos au franquisme. Ils voudraient la remplacer par le chavezisme ?

13.Posté par macquet le 06/10/2017 10:15
Veuillez me permettre de vous proposer cet article: https://www.causeur.fr/independance-catalogne-madrid-barcelone-puigdemont-146999?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=012b826d69-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-012b826d69-57272433

Valls, ce Catalan socialiste revendiquant avec la plus grande fermeté son appartenance à la gauche, exprimait chez Bourdin ce matin sa volonté de conserver une UE d'états-nations, au contraire d'une UE de régions et de villes. Pour ma part, libéral et même libertarien, c'est évidemment ce fédéralisme et ce nouveau type de "ligues"/réseaux que j'appelle de mes voeux (ce que vous aurez sans doute compris) car je les vois comme seuls moyens de laisser s'exprimer ce principe essentiel: la Liberté.

14.Posté par macquet le 06/10/2017 12:36
@CC: je regrette fort de ne pas lire de réponse(s) à mes questions dans votre commentaire, dont je vous remercie cependant (vous pointez un aspect du référendum (contrôle de validité) qui en effet pose problème: au moins autant que les conditions qui lui ont été faites par un autoritarisme centralisateur qui n'a rien à envier à celui d'un Philippe V ou d'un Franco..., ou d'un Chavez !!!). Vous en référez encore et toujours à une constitution dont je vous ai pourtant écrit qu'elle était modifiable (surtout après 40 ans et dans des conditions ayant considérablement changé !!!), et à un roi dont la tête pourrait fort bien être coupée: d'où un roi tiendrait-il quelque autorité ? Ecrit plus rapidement, qu'importent vos références à qui veut autre chose et les considère donc comme nulles et non avenues ?

15.Posté par Christiane Chavane le 09/10/2017 11:37
@macquet
Je n'ai pas encore répondu parce que je ne viens pas tous les jours sur l'article. Par ailleurs vos questions sont nombreuses mais vont toutes dans le même sens. Je ferai donc une remarque globale : il y a 40 ans que les indépendantistes catalans divisent les résidents Catalans et non Catalans en falsifiant l'histoire. L'état central était trop occupé avec la violence de l'ETA pour intervenir, pas besoin de violence supplémentaire. Mais la Catalogne n'est pas un territoire occupé. Il n'est pas sous tutelle de l'état central. La Constitution espagnole donne une très grande autonomie à toutes les régions, ce n'est pas la France. C'est d'ailleurs ce qui a permis à la clique de Puigdemont, Mas, Pujol et une association appelée ANC (association des nationalistes catalans) de tisser leur toile pendant 40 ans. Malheureusement la clique en question n'est ni libérale ni libertarienne. Politiquement ils seraient plutôt classés Rad-Soc. En revanche ce sont de vrais escrocs, qui s'octroient des commissions occultes de 3% sur chaque marché public. Un référendum bidonné comme celui-ci, avec ou sans police, n'offre aucune garantie, et pour cause. Que dire des Catalans non indépendantistes, de souche, qui sont ainsi pris en otage ? N'ont ils pas le droit à la parole ? Que veut dire 42% de votants alors qu'il était facile de voter 3 ou 4 fois, que dans certains villages il y avait plus de votants que d'habitants, que des indépendantistes de toute l'Europe sont venus poser leur bulletin ? Oui une constitution ça se change, en France nous avons l'habitude. Un roi ça se décapite, nous nous avons un président roi pour 5 ans, c'est plus facile à virer et pourtant ça fait 40 ans qu'on a les mêmes andouilles. Mais je ne connais aucune constitution qui prévoit le morcelage du pays en micro-états. La Constitution espagnole de 1978 a été validée par le peuple et ce sont les Catalans qui ont été les plus enthousiastes. Oui elle est modifiable, et elle passerait alors par un référendum dans tout le pays, pas juste en Catalogne. Maintenant regardez ce qui se passe : Sabadell, banque dont le siège est à Sabadell, village du fondateur de la banque, donc plus Catalan c'est dur à trouver : Sabadell met son siège à Alicante. LaCaixa, plus grosse caisse d'épargne et 1e banque de Catalogne, fuit à Valence. 3 des plus grosses PME locales fondées par des Catalans dont el laboratoire Almirall déménagent leur siège social. Les grosses fortunes s'en vont. Vous pensez que ces gens craignent un état plus libre ? En fait ils savent à qui ils ont affaire ! Le Venezuela bis, ça ne les branche pas. Quitter un état de droit, avec ses imperfections, pour une dictature mafieuse, ça ne donne pas envie. Ne resteront en Catalogne que les cas sociaux, les salafistes et les trop nombreux fonctionnaires.

16.Posté par macquet le 09/10/2017 16:31
Merci de votre réponse, de vos réponses et du temps que vous avez bien voulu y consacrer. Je vous ai lue attentivement et je crois comprendre fort bien votre position, qui n'a pas varié. Je vous accorde volontiers qu'il est pour le moins curieux de constater que des rad-soc (pour le moins, sans doute sont-ils plutôt pire encore en socialisme), de plus corrompus et corrupteurs, s'orienteraient vers moins de centralisme... Mais cela n'enlève rien au fait que n'importe qui qui veut se libérer n'a pas bien évidemment à prendre l'avis de celui qui l'enchaîne, y compris par des lois (cf Renaud à ce propos "société tu m'auras pas" et "où c'est qu'j'ai mis mon flingue"; et Felipe VI ne doit pas oublier qu'il n'a plus de sujets !!!) ! Que cela se termine en combat, éventuellement à mort, rien de plus logique et même, oserai-je écrire, de plus sain, de plus naturel: entre mille exemples, le chat se débat, mord et griffe pour s'échapper des bras dans lesquels il entend ne pas rester... et Spartacus a défié Rome ! Que le prix (financier, économique) à payer pour la Liberté ne soit pas nul, je vous l'accorde tout autant (émigration des plus fortunés ou des plus dynamiques). En revanche, ne peuvent voter (avec sérieux, dans un cadre strictement contrôlé, c'est évident: là encore je vous donne entière raison) à mon avis pour cette exigence de libération et d'indépendance que des Catalans, non pas seulement, simplement, résidents (Catalans "de papier" ou pire d'"intérêts" c'est à dire d'"argent"), mais effectivement de souche, c'est à dire Catalans par le sang depuis au moins trois générations et autant que possible homozygotes plus qu'hétérozygotes (pas de métissage avec des non Catalans). En bref des patriotes capables de prendre les armes, de tuer ou d'être tué, pour la Liberté de leur patrie.

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