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A L’EAU Z’ENFANTS DU GRAND PARIS


Christiane tire au pistolet à eau !



Champs inondés, routes submergées, chemins de fer aquatiques : l’Ile de France ressemble à l’Atlantide. La CGT est toujours en grève mais les grèves sont sous l’eau. Le syndicat va d’ailleurs porter plainte contre la pluie pour concurrence déloyale : les inondations font oublier les revendications, ça s’appelle « noyer le poisson ».

A Paris Plage il n’y a plus de sable, juste la flotte.

La fluidité du trafic automobile s’en ressent. Ainsi avons-nous une petite idée de ce que cela donnera lorsque les voies sur berges, actuellement renommées Voies Sous Seine, seront fermées définitivement à la circulation. Quant à la coupe de foot, finalement elle va peut-être se transformer en water-polo.

A Paris c’est marée haute. Le zouave de l’Elysée peut faire du pédalo pendant que sous le pont de l’Alma coulent les illusions de la croissance en rade.

Le petit Macron ne patauge pas dans le vin blanc mais dans la saumure de l’ISF qu’il a oublié de déclarer, ce qui est un peu bête pour un ministre des finances. Encore un étourdi ! Rattrapé par sa propre administration… Sans doute n’a t-il pas encore appris à nager en eaux troubles.

La République a transformé les Podemos franchouillards en Nuits de Boue, ce qui finalement leur va bien. Valls mouille sa chemise pour demander aux cégétistes de la solidarité avec les Français submergés par les flots et par les problèmes, ce qui signifie qu’il est débordé par les évènements. Pourtant il pourrait sortir la tête de l’eau en prenant conscience de son incapacité à gérer le pays, c’est-à-dire en démissionnant. Pendant ce temps Hollande arrose tous ses ex-électeurs dégoûtés en espérant les faire revenir. Il leur promet des liquidités qui hélas n’existent pas, à moins que par miracle notre déficit ait décru ? Il me semble qu’on le saurait. Il n’y a plus d’après à Saint Germain des prêts.

Intéressant aussi de voir les installations pour bobos de la rive gauche partir à vau l’eau parce que Delanoyé n’avait pas prévu que les berges étaient submersibles, alors qu’elles sont régulièrement envahies d’eau…

Il paraît que cette vague de froid et de pluie est due au réchauffement climatique. Ce qui est formidable c’est que des gens arrivent à vous asséner un tel tsunami d’âneries en restant sérieux. Pourtant, il est inhabituel que les inondations arrivent si tard dans l’année, elles sont en général attendues au début du printemps, et c’est ce qui explique l’ampleur de la noyade parisienne : les quatre lacs artificiels de rétention sont pleins à craquer et ne peuvent soulager la Seine, qui a vu déborder tous ses affluents en aval des lacs. Quant aux dégâts, demandons aux agriculteurs de nous expliquer pourquoi ils ne curent plus les rivières pour les débarrasser de plantes et de déchets divers qui bloquent le passage des eaux et les détournent ? C’est comme une gouttière bouchée, il faut bien que l’eau passe quelque part ! Et vous savez ce qu’ils vous répondront : merci les écologistes, qui ont obtenu l’interdiction de les nettoyer sans passer par une autorisation préalable qui pompe plus de temps que d’eau.

Mais inutile de plonger dans un abîme de perplexité. On peut nous raconter autant de sornettes qu’on veut, il y a statistiquement une très grosse crue tous les cent ans, c’est pour ça que ça s’appelle « crue centennale », et la dernière a eu lieu en 1910. Nous sommes dans les statistiques, ni plus ni moins. 2016 est juste un bon cru.

Et le grand gagnant est Vinci : le groupe va retaper l’A10, la seule autoroute sous-marine de cette pauvre France qui part en eau de boudin.

Mardi 7 Juin 2016
Serge Federbusch





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