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Anne Hidalgo va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur logement ?




Les Panthères grises vont-elle devoir bientôt affronter la Peste brune ? Les syndicats de la marie s'inquiètent !



Panthères grises contre Peste brune ?
Panthères grises contre Peste brune ?


La mairie de Paris va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur logement ? En tout cas, la maison de retraite du Cèdre Bleu, à Sarcelles village, abritée dans un ensemble acquis par la ville de Paris au début du XXe siècle à la suite d’une donation, pourrait bientôt fermer ses portes d’après les syndicats. Un projet évoqué par la direction de cet établissement qui dépend du centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), venant conforter des rumeurs persistantes depuis plusieurs mois.

Les raisons invoquées ? La vétusté des locaux, le manque de rentabilité et des difficultés à remplir la structure. Ainsi, sur 212 lits, il n’y a actuellement que 162 résidents, des Parisiens pour les trois quarts. Étonnant quand on connaît la grande précarité de nombreuses personnes âgées dans la capitale.

Pour protester contre cette fermeture probable, un préavis de grève de tout le personnel du CASVP a été déposé pour le 2 avril par cinq syndicats (CGT, FO, CFTC, UCP et UNSA). Un rassemblement est prévu ce jour-là devant l’hôtel de ville de Paris à 10 heures. « D’autres établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ont été rénovés, pourquoi pas celui-là ? déclare au Parisien, Michel Thueux, délégué syndical CGT. Il y a une population dans le besoin qui pourrait occuper ces lits, et les moyens existent. Ce qui manque, c’est simplement une volonté politique », dénonce de son côté Brigitte Chapelon, son homologue de l’UNSA.

En tout cas, la mairie ne fait rien pour préserver la salubrité de la maison de retraite car la peinture s'effrite, les volets sont rouillés et plus personne n’entretient l’immense parc arboré de 8 ha. Un ensemble architectural central, surnommé le château, a été entièrement vidé il y quelques années. Puis ce fut le tour de plusieurs ailes du bâtiment principal. Qui dit moins de pensionnaires dit aussi moins de rentabilité. En janvier, le tarif journalier a donc augmenté de dix euros, frôlant désormais les 100 €. « On a l’impression que la direction veut inciter les gens à partir d’eux-mêmes en agissant de la sorte », soupire une aide-soignante. Une dizaine de départs auraient déjà été enregistrés depuis le début de l’année 2015.

En tout cas, les syndicats ne baissent pas les bras « Où sont le « Nouveau Paris Solidaires » et la « Lutte contre la grande exclusion » revendiqués par la Municipalité ? » ont-ils demandé dans un communiqué commun (lire ici) En effet la fermeture définitive de la structure pour personnes âgées dépendantes serait, selon eux, une première de toute l’histoire du CASVP.

Mais, derrière cette fermeture pourrait se cacher une simple histoire d’argent car la mairie qui cherche coûte que coûte à économiser sur son budget de personnel, pourrait à cette occasion supprimer les 175 emplois publics du CASVP affectés à Sarcelles avec dans la foulée « la dispersion contrainte des agents sur les postes vacants à Paris » affirme l’intersyndicale. D’ailleurs, des menaces pèsent aussi sur d’autres maisons de retraites, celles de Bondy et de Cachant, permettant de gratter 450 emplois supplémentaires.

Mais, il pourrait y avoir d’autres moyens pour renflouer les caisses municipales. « Sacrifier un patrimoine comme celui-ci, c’est du gâchis. Avec des moyens en plus, on en ferait un site exceptionnel » déclare amère une aide-soignante. Sûr que si l’on fait partir des vieux sans le sous, le site de Sarcelles serait plus exceptionnel encore, non ? Dans ce cas on imagine déjà que quelques promoteurs immobiliers pourraient se frotter les mains. L’argent de la vieille ?

Lire aussi ICI.





Mercredi 1 Avril 2015
Serge Federbusch






1.Posté par Maurice le 02/04/2015 08:58
Ne pas entretenir, ne pas envoyer de nouveaux pensionnaires et vous pourrez dire que le bâtiment se dégrade, qu'il n'y a plus assez de pensionnaires.
C'est un grand classique que beaucoup de municipalités exploitent.
N'y a-t-il pas un promoteur qui lorgne sur le terrain ?
Il y a 10 ans, une maire a été bien faux-derche, elle a dit lors d'une campagne électorale :
Je ferai réhabilité ou reconstruire le foyer K. Une fois élue, elle a tout vendu à un promoteur !

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