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Antennes-relais : quand le principe de communication s'empare du principe de précaution !


Otage des Verts dans une surenchère millénariste faisant mine de croire que le cancer est au bout du téléphone portable, la mairie de Paris a lancé à grands renfort de com' une charte sans valeur juridique dont les opérateurs ont fini à juste titre par s'agacer. Qu'à cela ne tienne : la mairie suspend l'autorisation des nouvelles antennes-relais !

Les nombreux Parisiens qui attendent avec impatience que Free puisse faire baisser le coût de leurs communications et qu'on sorte de cette psychose absurde en seront pour leurs frais.

Encore un beau succès de la démagogie municipale auquel un internaute a taillé un joli costard numérique ...




Antennes-relais : quand le principe de communication s'empare du principe de précaution !
Si vous cliquez ICI, vous trouverez un bref rappel des faits, largement commenté dans la presse.

Nous nous ferons un plaisir de rapporter les propos d'un internaute qui appuie là où la politique delanoiste fait mal :

" Ça me fait bien marrer cette histoire. Admettons qu'on refuse d'augmenter la puissance. Admettons qu'on supprime certains antennes relais.

Quel est l'impact sur la santé? C'est l'OPPOSÉ de ce qui est recherché.

En effet, moins d'antenne sans augmenter la puissance d'émission de celles qui restent, ça impacte directement la réception de nos téléphones. Or, plus un téléphone capte mal, PLUS IL EMET FORT !

Bref, le résultat sera un moins bon réseau, plus saturé et surtout on aura 100% des mobiles émettant bien plus fort et qui deviennent donc potentiellement bien plus dangereux pour la santé (si tant est qu'on trouve que les ondes GSM soient dangereuses pour la santé, ce qui n'est pas prouvé).

Bref, le grand n'importe quoi à la française... Comme d'hab !"

A la française ? A la parisienne surtout ! Rappelons que l'Académie de médecine a, à plusieurs reprises, dit et écrit que ces équipements ne sont pas nocifs. Mais quelques jugements hasardeux, fondés sur le principe de précaution interprété comme une parole divine et quelques politiciens démagogues, ont décidé de surenchérir sur la question.

Les Parisiens sont désormais les Français les plus exposés aux dangers de la démagogie !

Lundi 24 Octobre 2011
Serge Federbusch






1.Posté par recyclage téléphone le 25/10/2011 11:21
"L'Académie de médecine a, à plusieurs reprises, dit et écrit que ces équipements ne sont pas nocifs."
Ah bon ?!... Où ?
J'ai vu déja plusieurs reportages sur des oeufs exposés aux ondes et d'autres pas -> le résultat n'est pas joli joli et le taux de mortalité (voire malformations) est bien supérieur sur les oeufs exposés. Mais quand les gens de cette commission sont aussi partie prenante chez bouygues et consorts, forcément les avis officiels sont mitigés.
Restons prudents quand même avec notre cerveau et disons oui au recyclage des composants mobiles.
cdlt

2.Posté par mouloud Lebranché le 26/10/2011 12:58
à l'attention de Recyclage :


ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE
________________________________________


Communiqué
Le 17 juin 2008

Les risques du téléphone portable
Mise au point

Les risques potentiels des téléphones portables ont fait l’objet de très nombreuses études, justifiées par le développement massif de la téléphonie mobile depuis 1993. Ces études relèvent soit d’une approche expérimentale (sur l’animal, sur des cultures cellulaires, voire sur des végétaux) soit d’une approche épidémiologique fondée sur des études cas-témoins.
L’étude internationale Interphone a été lancée car la plupart des études épidémiologiques antérieures apportent en réalité peu d’informations en raison d’une faible puissance statistique (peu de cas de la pathologie suspectée), d’un faible recul dans le temps (la plupart des cancérogènes connus ont des délais d’action d’environ 10 à 15 ans) et surtout, du fait de la difficulté principale des études cas-témoins, d’incertitudes importantes sur les expositions.
Ces incertitudes sont liées, en effet, au fait que l’estimation de l’exposition repose le plus souvent sur l’interrogatoire des cas et des témoins. On se heurte alors à la difficulté objective de se rappeler quel usage on faisait de son portable 5 ou 10 ans avant (ce type d’incertitude pourrait être pris en compte par des techniques statistiques adéquates, mais ce n’est presque jamais fait) et surtout à d’éventuels « biais d’anamnèse », les cas ayant tendance à mieux se rappeler leurs expositions que les témoins. Ce biais ne peut être corrigé de manière fiable sans mesure objective de l’exposition.
L’étude Interphone, conduite dans 13 pays, aura une puissance statistique importante puisqu’elle repose sur 6.600 cas de tumeurs (2.700 gliomes, 2.400 méningiomes, 1.100 neurinomes de l’acoustique et 400 tumeurs de la parotide). La publication de ses résultats globaux a été plusieurs fois annoncée et ajournée mais certains résultats partiels ont été publiés concernant le Danemark, la Suède, la Norvège, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France.
Les résultats de ces études partielles sont pour le moment rassurants :
- les six études qui examinent les cas de neurinomes de l’acoustique ne montrent pas d’augmentation du risque, avec une incertitude à lever pour les utilisateurs depuis plus de dix ans ;
- les cinq études sur les méningiomes ne montrent pas d’augmentation du risque ;
- aucune des six études concernant les gliomes ne montre de risque significatif d’utilisation du portable mais le regroupement des études anglaises et nordiques montre un risque relatif de 1,39, à peine significatif (intervalle de confiance à 95% : 1,01 – 1,92) pour une utilisation du portable supérieure à 10 ans et du même côté que la tumeur.

L’étude Interphone France n’a pas montré d’excès de risque statistiquement significatif et ses auteurs ne font que suggérer la possibilité d’un risque pour des utilisations de 10 ans ou plus.
Ces résultats doivent être consolidés par le regroupement de toutes les études partielles, mais Interphone n’échappe pas à de sérieuses réserves méthodologiques : les expositions des cas et des témoins ont été estimées à partir d’interrogatoires sources d’incertitudes (non prises en compte dans les analyses statistiques) et de biais possibles d’anamnèse (pratiquement impossibles à corriger) ; les multiples tests statistiques devraient se fonder sur des techniques statistiques adéquates (pour ne pas augmenter le risque de résultat positif par simple hasard), ce qui n’est pas le cas.
Il sera donc important que la communauté scientifique dispose des données de base de cette étude pour pouvoir en vérifier la validité méthodologique.
L’Académie de médecine rappelle :
- que la médecine n’est ni de la publicité ni du marketing, et qu’il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits. Inquiéter l’opinion dans un tel contexte relève de la démagogie mais en aucun cas d’une démarche scientifique. On ne peut pas raisonnablement affirmer qu’ « un risque existe qu'il favorise l'apparition de cancers en cas d'exposition à long terme » et, en même temps, qu’ « il n'y a pas de preuve formelle de la nocivité du portable » ;
- que le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans.

L’Académie de médecine recommande :
- d'évaluer sérieusement les risques régulièrement évoqués, en privilégiant dans chaque cas une grande étude inattaquable sur sa méthodologie (ce qui n'est le cas ni d'Interphone ni du grand nombre d'études sur le même sujet qui l'ont précédée), plutôt que de nombreuses études de moindre envergure dotées de moyens et d’une puissance statistique insuffisants ;
- de privilégier les études de cohorte qui permettent une estimation beaucoup plus fiable des expositions et évitent les biais d’anamnèse entre les cas et les témoins ;
- de mettre systématiquement à la disposition de la communauté scientifique les données de base des études épidémiologiques, après un délai raisonnable pour ne pas priver ses auteurs de la priorité de leurs publications, afin de pouvoir faire l’analyse pertinente de leur fiabilité.




3.Posté par Serge Federbusch le 26/10/2011 16:29
Cf le lien avec le communiqué officiel de l'Académie de médecine :

http://www.academie-medecine.fr/detailPublication.cfm?idRub=26&idLigne=1752

4.Posté par Maurice le 04/11/2011 12:00
Le problème peut facilement être résolu en rendant obligatoire l'oreillette filaire, au lieu de porter le téléphone à son oreille, nous y porterons un genre de stylo qui ferait office de combiné qui, lorsqu'il ne sert pas, serait clipsé sur le téléphone, cela ne tiendrait pas beaucoup de place en plus s'il est de la même grandeur que le téléphone et même forme pour l’esthétique.
Les oreillettes sont fournies d'origine, les faire rigides ne coûterait pas beaucoup plus cher.
-
Pour les droits d'auteurs, veillez me contacter. ;))

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