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Balle de match


Et si l'on faisait du "Grand Paris" par la preuve ? L'exemple de Roland-Garros.



Balle de match
Véritable chambre d’enregistrement du delanoisme, le conseil de Paris a approuvé le 29 septembre le lancement d’un concours d’architecture pour l’extension du stade Roland-Garros sur le site du stade Georges Hébert, qui en est éloigné de 4 à 500 mètres.

L’opposition a voté contre, inquiète du sort des joueurs scolaires et amateurs qui risquent de se trouver exilés à l'hippodrome d'Auteuil dans des conditions peu confortables. Quant au courageux Jean-Yves Mano, élu socialiste du coin, il était mystérieusement absent au moment du scrutin ! Un autre argument est avancé par les opposants au projet : Christian Bîmes, l’actuel président de la Fédération française de tennis est le plus zélé de ses promoteurs. Or, rattrapé par des procédures judiciaires, il a décidé de ne pas se représenter aux prochaines élections fédérales, dans quelques mois, et les candidats déclarés à sa succession sont moins enthousiastes pour cet agrandissement.

La mairie de Paris continue pourtant sur sa lancée. Delanoë voit en effet plusieurs avantages à cette poursuite. D’abord, elle crée des discordes à l’UMP où les positions de Goasguen, maire du 16ème arrondissement et Lamour, président du groupe, sont différentes. Surtout, elle permet de faire diversion sur un dossier qui lui tient beaucoup plus à cœur : la faveur accordée à son copain Guazzini pour la destruction/reconstruction du stade Jean Bouin où la ville s’apprête à gaspiller 86 millions d’euros (voir à ce sujet notre récent article sur NRJ).

Comme cela ne s’avoue pas, la mairie a trouvé un alibi : l’extension de Roland-Garros serait nécessaire pour conserver à la France l’organisation d’un tournoi du Grand Chelem, au risque de voir les Espagnols récupérer le bébé. Du coup, on entend parler d’insanités architecturales, y compris -horresco referens- la construction d’une passerelle du côté des sublimes serres d’Auteuil !

A l’heure où il n’est question que de Grand Paris, d’approche métropolitaine de l’organisation spatiale et de nouvelle répartition des grands équipements, nous aurons l’audace d’envisager une autre solution. A quoi bon garder cette compétition dans Paris intra muros, au prix d’une densification absurde d’un espace qui devrait être jalousement protégé, à la fois pour des raisons patrimoniales et environnementales ? Le stade actuel, légèrement rénové, serait suffisamment employé à des usages locaux et des compétitions hors Grand Chelem. La place ne manque pas au-delà du périphérique. De toute façon, vu de l’étranger, que le stade soit d’un côté ou de l’autre de la rocade, il s’agira toujours de Paris et les intérêts de la ville ne seront guère lésés.

Envisageons même l’inenvisageable. Puisqu’il est déjà question d’installer en Seine Saint Denis un grand stade nautique, que le tennis migre à proximité et qu’un véritable complexe à vocation internationale accueillant diverses disciplines sportives y soit érigé. Le public de Rolland-Garros devrait certes s’aventurer dans des contrées exotiques et terrifiantes mais, puisqu’il est question partout de mixité sociale, personne n’y trouvera à redire, non ? Paris, qui s’est déjà engagé à contribuer au stade nautique de Saint Denis comme à la prise en charge des conséquences de l’extension de Roland-Garros, pourrait négocier des contreparties pour sa participation. Ou alors, laisser la Fédération française de tennis se débrouiller seule de son projet avec d’autres mécènes. Elle en a certainement les moyens puisqu’elle envisage déjà d’y consacrer plus de 100 millions d’euros et que le prix du terrain et/ou les difficultés du chantier seraient moindres à Saint Denis, sur un espace moins contraint.

Voilà. Le quart d’heure collectiviste du Delanopolis est terminé. Que voulez-vous, nul n’est à l’abri de rechutes brutales dans les pensées naïves de sa jeunesse ...


Mardi 30 Septembre 2008
Serge Federbusch






1.Posté par christophe le 01/10/2008 10:31
Autre chantier que la ville de Paris serait bien inspirée de s'occuper c'est celui de la piscine Molitor qui,depuis plus de 22 ans est laissée complètement à l'abandon:une véritable VERRUE,dans le 16ème arrondissement.Il serait intérressant que l'équipe de Delanopolis fassent un enquête sur le sujet.Cette piscine que l'on considérait comme un chef d'oeuvre ne semble intérressé personne.C'est extravagant!! Il semble egalement qu'il manque des piscines à Paris.Politique illisible et incompréhensible!!!

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