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Bugopolis : Quand Delanoë prive de traitement les agents de la ville !



L'informatique parisienne, à l'image de l'administration de la ville, n'en finit plus d'accumuler les ratés et les syndicats s'en émeuvent, notamment, il faut les comprendre, quand les agents de la ville ne sont plus payés !



Bugopolis : Quand Delanoë prive de traitement les agents de la ville !

A découvert ! C’est ainsi que se sont retrouvés un certain nombre d'agents de la Ville de Paris qui ont eu la désagréable surprise de ne pas recevoir leur paye de janvier sur leur compte bancaire.

Rien, nothing, zéro ! Voilà ce qu’ont pu découvrir sur leur compte bancaire certains agents pour la paye de Janvier » a déclaré le syndicat CFTC dans un message envoyé aux personnels, il y a quelques jours.

« D’autres plus chanceux se sont vu débiter l’aide à la mutuelle au lieu d’en être crédités ! » apprend on encore. Une aide à la mutuelle qui était pourtant une priorité des partenaires sociaux si l’on en croit les termes de l’accord national sur l’emploi, dont la CFTC est signataire. C'était d'ailleurs un des rares points positifs de cet accord. Le bug parisien tombe vraiment mal pour le Gouvernement.

« D’autres encore n’ont eu droit qu’aux primes et heures supplémentaires mais pas de traitement budgétaire ou un minima de 60 euros. Un soi-disant « bug informatique» serait à l’origine de cette erreur » poursuit le syndicat.

La Mairie de Paris aurait répondu à la CFTC que « pour certains, le manque à gagner sera ou serait versé à titre de rappel en Février, pour d’autres, un acompte de 80% serait versé sous 10 jours ». Encore heureux !

En tout cas, en ce moment, la Ville de Paris a vraiment des soucis pour payer ce qu’elle doit à son personnel, car une mésaventure presque analogue est arrivée aussi aux agents des musées parisiens.

« L’année commence également très mal pour les personnels de la surveillance de « Paris-Musées ». Ces derniers ont eu la désagréable surprise, en découvrant leur fiche de paye de janvier, de constater qu’ils n’avaient été payé ni pour les dimanches travaillés, ni pour les heures supplémentaires effectuées au mois de décembre » révélait la CGT culture de la Ville de Paris sur son site.

Pas de bug informatique cette fois. Pour toute explication l’administration a répondu qu’elle était seulement accaparée par le transfert administratif des musées parisiens vers le nouvel établissement public baptisé « Paris-Musées ».

Sauf que pour le syndicat « les musées parisiens étant ouverts chaque dimanche, les agents sont obligés de venir y travailler au moins un week-end sur deux. Normal donc qu’ils réclament leur dû. Toute peine méritant salaire. ». Et oui, le social à Paris n’est parfois pas très fluctuat.

Ce qui est sûr en tout cas, c’est que le pouvoir d’achat des agents municipaux parisiens a été sérieusement entamé cette année, car depuis le début de l'année nombre d’entre eux ont été privés aussi de sécurité sociale. Les cartes vitales avaient été dévitalisées et les agents qui se retrouvaient malades, n’étant plus couverts, se devaient d’avancer les frais médicaux. La Mairie de Paris se drapant dans son innocence, se défaussait cette fois sur l’Assurance Maladie.

Face au tollé, le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait promis à la CGT d'écrire au président de l’Assurance maladie pour avoir des explications. Le syndicat n’a toujours pas eu de nouvelles des tentatives municipales. La Ville, semble, une fois de plus, n’en être restée qu’au stade velléitaire.

Les syndicats ne manquent pas toutefois de poser la question qui fâche sur ces erreurs à répétition, sachant que les agents de catégorie C sont majoritaires à la Mairie de Paris. « Comment font-ils pour «manger», honorer les différents prélèvements qu’ils doivent avoir souscrits : loyer, véhicule, eau gaz électricité, impôts etc… ? Décidément, les partenaires sociaux ne sont guère charitables avec la Ville de Paris !

« Nous ne sommes pas sans savoir que les rejets de prélèvements entrainent des frais bancaires que les banques refusent d’assumer n’étant pas fautives en l’occurrence. » Concluent-ils avec la plus grande rigueur.

La Mairie de Paris qui pourtant communique à tout va (plusieurs dizaines de communiqués quotidiens) et n’hésite pas à organiser des "chats" sur internet entre les personnels et la DRH pour y vanter sa politique sociale, semble être, pour l’occasion, d’une timidité de jeune fille.

Ironie du sort, la municipalité dirigée par Bertrand Delanoë vient juste de claironner, par communiqué justement, qu’elle avait réussi à baisser ses frais de fonctionnement de plusieurs millions d’euros (lire ici). Un télescopage qui risque de ne pas être du goût des agents qui ont en fait les frais ce mois ci.

La Mairie, toujours espiègle, rajoute même dans son communiqué : « Ces bons résultats doivent nous engager à poursuivre nos efforts » Et là, pour le pouvoir d’achat des personnels parisiens, c’est carrément mergitur !

Samedi 16 Février 2013
Serge Federbusch





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