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Déluge de subventions à Paris (1) : le record du clientélisme à nouveau pulvérisé !



Comme chaque mois ou presque, le dernier conseil de Paris a adopté dans l'indifférence générale une multitude de subventions, modestes ou copieuses. Pendant que l'attention médiatique était distraite par le protocole Chirac-Delanoë, l'argent pleuvait en gouttes fines ou en grosses averses, en fonction des personnes arrosées.

Le Delanopolis se fait un plaisir de vous donner quelques exemples truculents et révélateurs du fonctionnement du système D. à Paris.



Déluge de subventions à Paris (1) : le record du clientélisme à nouveau pulvérisé !
3.177.764 euros !!!

C'est le montant des subventions votées en septembre pour des associations à vocation communautaire à Paris. Il a fallu le calculer ligne après ligne car la ville se garde bien de donner un total ...

Entendons-nous bien : sont exclues de cette addition toutes les subsides données au titre des crèches, écoles, universités, recherche, développement économique, sport, anciens combattants et surtout culture, domaine sur lequel nous reviendrons par ailleurs tant il recèle en lui-même de scandales. Car, tout compris, on dépasse allégrement les 40 millions d'euros.

Les prétextes de ces aides sont à peu près toujours les mêmes : la politique de la ville, l'intégration des immigrés, la mémoire communautaire, l'action dans tel ou tel secteur considéré comme en difficulté alors que le prix du mètre carré, même dans les quartiers les plus "déshérités" de la capitale, vient de dépasser les 5.000 euros, les droits de l'homme, le sort des homosexuels, des femmes battues, etc. Bref, que des sujets dont le politiquement correct interdit de dénoncer l'exploitation et qui sont devenus le fonds de commerce des partis de "gauche" dont les fiefs électoraux sont évidemment particulièrement choyés, les 18ème, 19ème et 20ème arrondissements étant les grands gagnants de cette loterie municipale.

La technique est rodée : pour rendre les choses plus difficiles à suivre, les subventions sont morcelées en plusieurs délibérations, par arrondissements ou par actions. Lorsqu'on réclame un récapitulatif général par association et pour l'ensemble de Paris (subventions communales et départementales comprises puisqu'il y a deux entités), on n'obtient que des réponses évasives. C'est ce qui est arrivé à Serge Federbusch, un élu qui correspond fréquemment avec le Delanopolis, quand il a posé la question au conseil d'arrondissement du 10ème. L'association Olga Spitzer venait de recevoir deux rasades au titre du même quartier dans deux délibérations différentes et il voulait savoir pourquoi. Mystère ... Preuve de la fertilité de ces esprits, des associations d'associations se constituent et reçoivent des subventions en tant que telles ainsi la "Coordination des associations de développement économique, culturel et social de Paris (4e)", pour un montant de 14.000 euros.

Il est toujours difficile de s'élever contre les bons sentiments même quand ils servent de vecteurs au clientélisme et personne ou presque n'ose donc donner de la voix. Qui prendrait le risque de critiquer le " Amis du bus des femmes" qui s'occupent de certaines prostituées ? Pourtant, de nombreuses questions se posent et restent sans réponse : pourquoi telle association, pourquoi ce montant ? Aucun critère objectif et encore moins d'évaluation des résultats des actions subventionnées ne sont jamais donnés. C'est le règne de l'arbitraire et de l'opacité et les motifs des délibérations sont squelettiques. Très souvent, un même vote englobe 10 ou 20 demandes différentes, de telle façon qu'il serait impossible de refuser l'une sans les repousser toutes. Parfois, les associations sont rangées dans une queue-leu-leu communautariste : ainsi les subventions au Réseau d'Assistance aux Victimes d'Agressions et de Discriminations (RAVAD), au Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN) et l'Association pour la Promotion des Etudes sur le Judaïsme d'Orient et des Balkans (APEJOB) reçoivent un total de 13.150 euros dans le même vote !

Naturellement, les associations bénéficiaires se tiennent à carreau même si leur dotation est faible : comme la ville ne doit rien à personne, mieux vaut un peu que rien du tout. Elles acceptent donc leur obole sans regimber trop ouvertement. La subvention à ATD Quart Monde au titre d'un projet d'Université Populaire est très faible : 2.500 euros. Presque trois fois moins que l'obscure association "l'Ogresse" qui va toucher 7.000 euros.sur le thème de la diversité culturelle et la mémoire, consistant notamment à mettre en scène un spectacle intitulé : "Oh bord'elle". Qu'en pensent les "Amis du bus des femmes" ?

Ces sommes sont en tous cas bien moindres que celles que perçoivent des associations comme Ageca ou Espace 19, dont on apprend qu'elles sont considérées comme des "points d'appuis" par la ville et qui reçoivent - pour des motifs elliptiques énoncés strictement dans les mêmes termes, merci le traitement de texte - 35.000 et 50.000 euros respectivement.

L'arrosage est bien sûr oecuménique de telle façon qu'aucune sensibilité ou religion ne soit oubliée et que personne ne puisse se plaindre. Le secret de l'exercice consiste à donner un peu à beaucoup pour faire oublier qu'on arrose beaucoup certains. Au titre des aumônes incongrues on relèvera les 2.000 euros donnés aux "Eclaireurs de la nature" un mouvement scout inspiré par Bouddha ! Pendant ce temps, l'association "Résonances" recevra 25.500 euros dans le cadre d'une convention triennale pour sa contribution à la vie culturelle porte de Montmartre dont la délibération nous dit qu'elle "rayonne dans tout Paris"... Le même texte nous apprend du reste que Résonances occupe des "locaux spacieux" ! Toutes nos félicitations.

Reste évidemment la question fondamentale : celle du copinage et des accointances politiques des animateurs de ces associations avec les partis de "gauche" en général et le système delanoiste en particulier. Souvent, cette connivence est discrète mais parfois elle est flagrante et nous prendrons un seul exemple : celui de l'association "Nous pas bouger" qui reçoit 4.500 euros de la mairie. Son objectif est évident : défier la législation sur l'entrée et la sortie du territoire en vigueur en France. Cliquez-ici et vous saurez à qui et à quel type de rhétorique oiseuse vous avez affaire. Pour nous expliquer qu'il ne faut pas forcer les "immigrés en mouvement circulatoire (sic)" à quitter la France, cette association très cartésienne affirme que, de toute façon, notre pays n'est plus attractif et que ces quidams n'ont pas l'intention d'y rester ! Une telle prouesse logique et politique valait bien que les Parisiens en soient de leurs impôts.

Mardi 28 Septembre 2010
Serge Federbusch






1.Posté par Lebel le 01/10/2010 13:29
....et comme il faut bien trouver l'argent quelque part, Bertrand avec la hausse des tarifs de cantine imposée aux écoliers de l'ouest parisien, se fait un peu de beurre sur le dos des "bourges" !

2.Posté par Irina le 01/10/2010 21:15
Le plus incroyable c'est de comparer avec les subventions que le sociétés savantes peuvent obtenir ou ce qui est attribué en province, les montants parisiens sont faramineux. Cette habitude de clientèle tout droit sortie de la Rome antique devrait valoir la prison dans une démocratie moderne.

3.Posté par Tout s'éclaire le 01/10/2010 21:17
Comment empêcher ces politiciens de bas étage de dilapider nos impôts ???? Il concentre leurs distributions entre certains mais tous payent donc certains sont très contents et les autres sentent à peine qu'ils se font plumer, c'est l'éternel problème.

4.Posté par Père Fusion le 01/10/2010 22:09
Dans mon 11ème chéri, les associatifs têtent à tout va la tétine de la mairie pour qui votait-on ?

5.Posté par Jérôme Alland le 02/10/2010 11:04
Il faudrait que l'opposition municipale finance sur ses propres deniers un audit de ces pratiques puisque bien sûr la mairie de monsieur Bertrand Delanoë le roitelet de Paris s'y refusera. Tout devrait être mis sur la place publique/ Mais peut-être que personne n'y a intérêt .

6.Posté par La lutte le 02/10/2010 13:25
Vous êtes de droite mais je vous approuve alors que je suis syndicaliste. Ces pratiques privent les employés de la mairie de la satisfaction de leurs revendications les plus légitimes, celles du personnel d'exécution qui est maltraité par les Delanoë et Dagnaud. Tout cet argent est distribué à des camarades du parti socialiste ou des verts 9 fois sur 10.

7.Posté par Maurice le 02/10/2010 14:13
Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN)
Et le Conseil Représentatif des Associations Blanches (CRAB) ?
Il n'a pas de subventions ?
Je sais cette assoc est douteuse, mais si le CRAB en a, pourquoi pas eux ?!

Je voudrais une subvention pour ceux qui veulent un local pour pouvoir péter en paix sans gêner les autres. L'assoc s'appelle : les pétalaises

8.Posté par Mozilla le 02/10/2010 19:08
Hélas mon cher Serge Federbusch l 'état sarkozyste subventionne souvent les mêmes associations qui lui crachent dessus. Au moins Delanoë obtient-il leur appui. Une seule solution raisonnable, interdire les subventions. Mais aucun homme politique n'osera le faire car le réseau associatif se mobilisera contre lui et il sera balayé aux élections.

9.Posté par Jérémie Marlaud le 02/10/2010 23:21
Pourriez-vous Vous renseigner sur les subventions aux associations du quartier Pont de flandres qui alimentent quelques petites frappes bien connues des services de police ? Ce serait instructif, vu que les parages sont devenus des coupe-gorges certains soirs.

10.Posté par Paris sera toujours le 04/10/2010 08:44
Comment peut on accepter de ne pas avoir de récapitulatif de ces subventions ??

N(y a-il pas une chambre régionales des comptes qui vient de faire parler d'elle ?? et pourquoi elle n'aborde pas ce sujet en vérifiant ce que font véritablement ces copinocrates.

11.Posté par Jean Marie Saugey le 04/10/2010 08:46
Monsieur Federbusch, je vous sais Laïc, comme moi.
Pour ma part je souhaiterai que vous enquêtiez sur des subventions importantes accordées à des écoles confessionnelles pratiquant l'exclusion vis-à-vis d'élèves d'une autre confession ou sans confession religieuse du tout.
Il me semble que l'on constate des dérives sur des écoles censées avoir l'agrément du Rectorat de Paris avec l'argent public.
J'aimerais être détrompé à ce sujet.
En effet, on ne demande pas au contribuable parisien s'il pratique dans sa vie privée tel ou tel type de genuflexion pour payer ses impots, il est donc en droit d'exiger que l'argent de ses impots profite à tous les enfants quelques soient leur religion ou leur absence de religion.
De l'argent public pour des écoles privées accueillant tout les enfants sans exclusive confessionnelle de droit ou de fait, oui.
De l'argent public pour des écoles ou n'existent aucune ambiguïté en terme de mixité, de conformité aux programmes de l'Education Nationale, y compris l'Education Physique, oui.
Dans les autres cas non.
Je suis tout à fait prêt à le regarder avec vous.


12.Posté par Michel Fernandez le 04/10/2010 08:46
A quoi servirait le parti socialiste et tous les autres s'il ne distribuait plus d'argent. Les gens se rendraient compte qu'ils n'ont en pas besoin.

13.Posté par Le bazar le 05/10/2010 08:37
Je voudrais un emploi de chargé de mission au cabinet de m'sieur delanoë à 200000 euros bruts, une subvention pour l'association "glandons sous la pluie" dirigée par ma copine de 25000 euros, un hlm dans le marais au nom de mon petit copain (je suis bi) à 600 euros les 100 m2, l'allocation au logement, un protocole d'indemnisation pour mes impôts locaux et un rond de serviette au restaurant d'entreprise du 104.

Ah, j'oubliais un stand d'exposition à Docks en Seine, le machin vert et vide sur les quais du 13ème.

14.Posté par Maurice le 05/10/2010 09:34
@ Jean Marie Saugey

Combien y a-t-il d'écoles qui pratiquent l'exclusion d'élèves qui n'ont pas la bonne religion pour elles ? De plus, il n'est pas obligatoire de suivre les cours religieux dans ses écoles.
Lorsque les écoles de l'éducation nationale auront autant de discipline que celles du privé, il y aura moins de parents qui y enverront leurs enfants !!
Je ne pense pas qu'elles (ses écoles) soient subventionnées. Seules celles qui ont un contrat avec l'éducation nationale en ont. (des subv.) et elles sont très surveillées !

15.Posté par Maurice le 05/10/2010 14:30
@ Le bazar

Ne seriez-vous pas un peu misogyne ?
200 000 € pour vous et 25 000 pour votre copine ?

J'aime bien le nom de l'assoc, cela va avec le petit copain ? (glandon, glande, couille...) mouais, ne poussez pas, je sors, seul !

16.Posté par jeanmart le 05/10/2010 16:10
Ce cher Delanoë a un faible tout particulier pour les étrangers, n'est il pas de Tunis
Il adore aussi les sans papier, ce n'est pas lui qui paye mais le contribuable
Devant l'hostilité grandissante des parisiens vis à vis du maire de Paris les socialistes demandent le droit de vote pour les étrangers, espérant ainsi obtenir assez de voix pour se maintenir au pouvoir
Paris c'est le souk

17.Posté par I want my money back le 06/10/2010 12:05
Ce qu'il nous faudrait c'est une opposition coriace pour réclamer le remboursement par ces associations de charlatans de l'argent extorqué aux parisiens.

18.Posté par SERGE le 06/10/2010 12:11
Excellente idée que cet audit indépendant venant de l'opposition .
Deux avantages :
- Des éléments irréfutables pouvant conduire la clique Delanoesque devant les tribunaux
- Un rappel au commanditaire de l'audit qu'il risque la même chose lors de leur retour aux manettes .
Marre de financer toute cette gabegie !

19.Posté par Jean Marie Saugey le 07/10/2010 10:30
@ Maurice
En êtes vous si sûr ?
Je crains que mon post ne doive rien au hasard, et que monsieur Federbusch n'ait aucun mal à saisir l'allusion.
Ne vous faites pas trop d'illusions sur la surveillance éxercée par le Rectorat.
Elle est soumise au poids de la bien-pensance, de l'électoralisme comme beaucoup d'autres choses.

20.Posté par Association Nous Pas Bouger le 09/12/2011 20:19
Droit de réponse à l'article sur le "Déluge de subventions à Paris"

Le 07 novembre 2010, nous avions sollicité un droit de réponse à la rédaction du Journal en Ligne "DELANOPOLIS", qui indexait à tort notre association parmi celles qui profiteraient de l'attribution clientéliste des subventions par la Ville de Paris

Telle était la teneur de notre droit de réponse, qui n'a malheureusement jamais été publié par DELANOPOLIS






Paris le 7 Novembre 2010


Mesdames, Messieurs,


L'article intitulé «Déluge de subventions à Paris (1/2) : le record du clientélisme à nouveau pulvérisé !» en date du 4 octobre 2010 a retenu toute mon attention et pour cause, puisque vous y mentionnez l'association que je préside «Nous Pas Bouger».


C'est pourquoi, à titre individuel, je vous réponds.


Vous présentez explicitement l'association «Nous Pas Bouger» comme emblématique «du copinage et des accointances politiques».


Sans courir inévitablement le risque d'être rangé, assimilé, et réduit à tel ou tel groupe ou organisation de pression, à tel ou tel réseau ou parti politique...auquel l'association «Nous Pas Bouger» ne peut et ne saurait se revendiquer, que croire et que faire?


D'où l'impératif de rappeler et marteler à l'adresse de vos lecteurs, mais surtout des Parisiennes et des Parisiens:


1) Les missions d'accompagnement légal, d'intégration citoyenne des étrangers, de lutte contre les discriminations poursuivies par l'association «Nous Pas Bouger» au numéro 161 de la rue Saint-Maur à Paris, dans le strict respect des lois de la République Française.


2) La conformité légale et la traçabilité financière de la subvention que la Ville de Paris vient effectivement d'accorder à «Nous pas bouger» dans le cadre du projet de la Fête Républicaine à BELLEVILLE (4250,00 euros, Facture du 07/10/2010, N° 2010 DPVI 134, N° D'OS/BC 4500772097).


L'association «Nous Pas Bouger» revendique et réaffirme plus que jamais sa totale indépendance d'action. Elle ne vit, pas plus qu'elle ne fonctionne(ra), grâce ou avec de l'argent public..


Cela a le mérite de la clarté!


Joël Didier ENGO
Président de l'association


PIÈCES JOINTES


1) La Subvention de 4250,00 euros accordée à l'association NOUS PAS BOUGER lors du Conseil de Paris lundi 27 et mardi 28 septembre 2010, séance publique à 9heures, communication du CPJ


2) Le Projet de Fête Républicaine à BELLEVILLE

3) Le courrier envoyé vendredi 05 novembre à l'Adjointe au Maire de Paris

Réponse sous forme de courrier électronique de l'auteur de l'article:

Roman Bernard – Le Cri du Contribuable romanbernard@contribuables.org à
contact.npb@gmail.com
date 9 novembre 2010 10:41
objet Re: Droit de réponse à votre article " Déluge de subventions à Paris (1/2)"

Bonjour,

Vous avez raison, j'ai rectifié.

Bien cordialement,

RB

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