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La petite ceinture retourne à l'université ?



Scoop! Jacques Gauthier devra-t-il se faire archéologue ? Les travaux de terrassement de l'ouvrage de liaison Paris-Ivry sous le bd du Général Jean-Simon (ex bd Masséna) dans le 13ème arrondissement viennent de mettre à jour une ancienne maçonnerie que certains pensent de l'époque gallo-romaine !



La petite ceinture retourne à l'université ?
Après prélèvement (autorisé par le ministère de la culture du Delanopolis) et test de thermoluminescence le professeur Gauthier est formel : il n'en est rien car il s'agit en fait de l'extrémité du viaduc du chemin de fer de ceinture rive droite édifié dans les années 1850 qui reliait la commune des Batignolles à celle d'Ivry.

Que faire de ce vestige ferroviaire qui n'a plus vu passer de train depuis une vingtaine d'années, depuis que la ZAC Paris Dérive Gauche a décidé de rayer la petite ceinture du paysage parisien ? Un début de réponse est donné par la plaquette de présentation du contrat de partenariat signé le 24 juillet 2009 concernant la mise en oeuvre de la seconde phase de construction de l'université Paris-Diderot

Cette second phase comporte la construction de 4 bâtiments dont l'un – le bâtiment M5 B2 – révèle l'existence d'un tram-train côté bd des maréchaux et d'un TGV côté rue Jean Antoine de Baïf si l'on se réfère à la préfiguration de l'édifice réalisée par les architectes Barthélémy et Grino.

Pour accélérer la remise en service de la petite ceinture entre les universités Paris Diderot et Paris Condorcet (porte de la Chapelle) un contrat de PPP ne serait-il pas la bonne formule pour que l'est et le nord parisien bénéficient d'une desserte en rocade ? Tout existe ou presque, même un pont au-dessus de la Seine, un pont pour les étudiants nomades désireux d'aller plus loin ... ( cliquez ).

Mais, pour cela, il faudrait une toute autre ambition que celle de la mairie p'tit bras qui nous gouverne mal.


Samedi 1 Mai 2010
Serge Federbusch






1.Posté par MALLET Pascal le 03/05/2010 10:20
L'abandon puis la destruction de la Petite Ceinture sera un jour considérée comme l'une des grandes erreurs urbanistiques de la fin du 20ième et du début du 21ième siècle à Paris.

2.Posté par Gérard Massip le 03/05/2010 11:42
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3.Posté par Pierre Bocquiault le 20/05/2010 00:43
Concernant le vestige de la remarquable maçonnerie ferroviaire, visible sur la photo : Il s’agit plus exactement d’un reste du viaduc hélicoïdal supportant le raccordement entre la « Ceinture rive droite » (à droite sur l’image) et les voies du chemin de fer « Paris Orléans » en direction de la gare d’Austerlitz (vers la gauche sur l’image). Ce raccordement continue l’élégant viaduc maçonné à arcades qui supporte (et continuera de supporter) la Ceinture au débouché du Pont National sur la Seine, à droite.
La liaison avec la « Ceinture Rive Gauche » se faisait, elle, en continuité de la plate-forme en remblai, remblai vu ici rasé et sa tranche emmaillotée d’un plastique, à droite du moignon du raccordement susdit. Ce plastique vise vraisemblablement à empêcher toute érosion du remblai en terre, par ruissellement, avant la construction des culées et des ponts ferroviaires au-dessus de la nouvelle allée Paris Ivry. Ces ponts figurent sur tous les documents officiels.
La liaison ferrée vers la Ceinture RG se poursuivait vers le bord inférieur gauche de l’image, parallèlement au boulevard dont on voit la nouvelle bordure en béton surplombant la future allée Paris-Ivry au premier plan à droite et jusqu’au milieu du bord inférieur de la photo.

Le véhicule visible sur la photo du bâtiment universitaire M5B2, qui figure à la page 14 de la plaquette de présentation de la signature, le 24/07/2009, du contrat de PPP liant l’Université Paris Diderot aux constructeurs/gestionnaires des 4 derniers bâtiments à construire ( voir : http://www.univ-paris-diderot.fr/DocumentsFCK/universite/File/Plaquette%20signature%20.pdf), n’est évidemment pas un tram-train mais une rame automotrice TER type Z26500 de la SNCF, figurant ici un usage, hélas, purement imaginaire de la Petite Ceinture.
Cette plaquette n’a aucune valeur contractuelle quant au traitement qui est fait à la Ceinture sur ce site ; elle ne le prétend d’ailleurs nullement. Et c’est heureux, car le plan, sur la double page 10-11 fait croire que la liaison ferroviaire, sous ce bâtiment, vers la Ceinture sud est prévu à une seule voie, alors que deux voies étaient présentes dès l’origine de la ligne.

Par contre, le permis de construire de ce bâtiment M5B2 donne la version officielle et précise du projet dans les limites de la "propriété" concernée.
J’ai pu le consulter ce mercredi 19 mai 2010, et constater que le passage pour deux voies ferrées vers la Ceinture sud est bien prévu sous ce bâtiment M5B2, en plus des rameaux nord (2 voies) et sud (1 voie) de raccordement avec les voies d’Austerlitz. Ce permis laisse espérer qu’il en sera de même avec le futur bâtiment M5B3, à construire entre le M5B2 et la rue A. Eintein.

Mais ce qui fait toujours problème et est confirmé par les plans cotés du permis de construire du M5B2, ce sont les altitudes du Bd du Général Jean-Simon et de la rue A. Einstein, par rapport à celle des voies de la PCf. Je ne vois pas comment un croisement à niveau pourrait être évité. Comme je l’ai dit depuis des années, c’est là qu’une triple atteinte inadmissible risque d’être portée à l’encontre du site propre intégral que constitue la Ceinture ferroviaire.



4.Posté par XAVIER PLANTIER le 07/02/2011 11:34
Paris-Diderot: un campus en péril
EXPRESS // Par Pascal Ceaux, publié le 03/02/2011

Le chantier de la faculté du futur est l'objet de plusieurs recours devant le tribunal administratif. Des associations et un architecte dénoncent l'insuffisante sécurité des bâtiments qui accueilleront près de 25 000 étudiants.


L'opération devait avoir valeur d'exemple. La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, l'avait présentée ainsi, lors de la signature du contrat entre une société de projets dont Vinci détient 25% et l'Etat, le 24 juillet 2009: la construction de l'université Paris-Diderot serait un modèle pour l'avenir. Elle est le premier partenariat public-privé (PPP), nouveau type de contrat associant l'Etat à des entrepreneurs, dans l'Education nationale. Dix-huit mois plus tard, les travaux s'accélèrent au coeur d'une nouvelle ville entre Seine et voies ferrées, la zone d'aménagement Paris Rive gauche. Les bâtiments surgissent de terre pour accueillir 25 000 étudiants, le quartier prend forme à l'arrière de la Très Grande Bibliothèque.

Seulement, ce tableau idyllique n'enchante pas tout le monde. Une association, Diderot Transparence, s'apprête à déposer un référé devant le tribunal administratif pour obtenir l'interruption des travaux. Sur le chantier pèse déjà la menace d'une autre procédure, engagée en juin 2010, à laquelle se sont associés des riverains, le syndicat SUD Etudiants et l'Association des accidentés de la vie. Un des quatre bâtiments de la future faculté est particulièrement visé: le "M5B2". Selon la requête en annulation de permis de construire, objet de la seconde procédure, "il comporte un nombre considérable d'irrégularités, dont des irrégularités majeures mettant en cause la sécurité des personnes". Sont notamment pointés une absence d'engagement de solidité de l'ouvrage et un non-respect de la sécurité incendie: sur 14 baies d'accès pompiers, 11 seraient inaccessibles!

Sur 14 baies d'accès pompiers, 11 seraient inaccessibles

Fer de lance de cette contestation, Michel Parigot, un chercheur en mathématiques, s'était fait connaître par son action contre l'amiante à l'université de Jussieu. A Paris-Diderot, il s'est trouvé un autre combat, aussi long à mener. "Le problème, explique-t-il, c'est l'argent. Modifier la sécurité incendie sur le M5B2 coûterait très cher. Le bâtiment serait presque à refaire." En attendant, il tient le chantier sous haute surveillance. Et se dit prêt à tenter de convaincre le tribunal d'ordonner l'arrêt des travaux.

Ce n'est pas fini: le tribunal de commerce est aussi saisi par un autre lutteur de l'ombre, Philippe Blandin, qui dirige l'agence d'architecture parisienne In/On. Paris-Diderot, il y croyait. Il avait même été l'un des candidats heureux au PPP, puisqu'il devait imaginer l'un des quatre bâtiments devant accueillir les étudiants, le "M3I2". Or, il s'est très vite heurté aux exigences du constructeur Vinci, représenté par une filiale, la Sogam. Selon lui, dès l'été 2009, l'entreprise veut imposer des normes de sécurité à la baisse. Il refuse. Après plusieurs péripéties, il est finalement écarté. Une véritable bataille s'engage dans la coulisse, mais aussi devant le tribunal de commerce. Car Philippe Blandin ne veut pas lâcher prise. Une solution à l'amiable lui est proposée, qu'il rejette. Le Canard enchaîné évoque l'affaire en avril 2010 pour dénoncer des irrégularités.

Près d'un an plus tard, rien n'a changé, affirme l'architecte. Des parties destinées à recevoir des étudiants, et classées à ce titre en établissement recevant du public (ERP), sont subitement transformées en bureaux, donc avec des normes de sécurité moins strictes. Le bâtiment qu'il a conçu est modifié sur 117 points sans son accord. Un exemple : la salle d'accueil pour les inscriptions des étudiants est réduite à une pièce de 6 mètres carrés. "Je ne comprends absolument pas pourquoi l'Etat laisse faire cela", s'indigne l'architecte.

Ni le vice-président de l'université, en charge de superviser le chantier, ni le partenaire privé du projet n'ont souhaité répondre aux questions de L'Express. Afin de connaître la position officielle des responsables, il faut se reporter à un message du président de l'université, Vincent Berger, à ses collègues, le 29 juillet 2010. "J'ai entendu personnellement les conclusions des experts en sécurité du bâtiment, indique-t-il. Leur conclusion est simple : il n'y a aucun risque pour la sécurité des personnes dans les projets de ces bâtiments. Les accusations prétendant l'inverse [...] ne sont pas recevables."

Pour l'université Paris-Diderot et le ministère de l'Enseignement supérieur, l'affaire pourrait cependant tourner au casse-tête. Alors qu'une partie des bâtiments doit être livrable pour la rentrée 2012, le calendrier pourra-t-il être tenu ? Des travaux supplémentaires devront-ils être envisagés ? Ces questions ne sont pas sans intérêt, au moins pour les finances de l'université. Un avenant a en effet été ajouté au PPP Paris-Diderot ; il stipule que les surcoûts éventuels au-delà de 500 000 euros seront à la charge de la faculté.

Ancien vice-président du Conseil national de l'ordre des architectes, Denis Dessus voit dans cette controverse un résultat des PPP. "Je constate une certaine démission des pouvoirs publics, dit-il. Dans ce type de contrat, la présence de l'Etat face au constructeur privé devrait être encore plus forte. Et Paris-Diderot montre que ce n'est pas le cas." Blandin, lui, ne se décourage pas. Son avocat, Me Yann Gasnier, a adressé le 25 janvier une lettre à Valérie Pécresse pour l'alerter sur les dangers d'une construction édifiée "dans des conditions susceptibles de porter gravement atteinte à la solidité de l'ouvrage et à la sécurité des personnes". La ministre de l'Enseignement supérieur ne pourra pas dire qu'elle n'a pas été avertie.
L'architecte et l'étrange journaliste

Lorsque Marc P. vient frapper à sa porte, en septembre 2010, l'architecte parisien Philippe Blandin pense avoir affaire à un journaliste belge. L'homme, qui se dit pigiste et blogueur à Bruxelles, a pris attache avec lui quelques jours plus tôt. Il affirme être intéressé par le conflit opposant Blandin au groupe de BTP Vinci dans le cadre du chantier de construction de l'université Paris-Diderot et veut proposer un article aux journaux belges. Un premier rendez-vous est donc organisé à Paris, le 2 septembre, suivi d'un second, le 7.

Mais le comportement, peu professionnel, du visiteur intrigue l'architecte. Celui-ci est d'autant plus surpris qu'il est victime, quelques jours plus tard, d'un cambriolage de ses bureaux. Dans sa plainte, déposée le 13 septembre, il mentionne la venue de l'étrange journaliste. Et fait part de ses soupçons. "Je me suis rendu compte que ce monsieur n'avait aucune existence professionnelle", précise-t-il au policier sur procès-verbal. Le fait est que Marc P., après quelques échanges de mails, disparaît sans laisser d'adresse. Il ne répond plus aux courriers ni au téléphone. L'adresse personnelle qu'il a laissée à Philippe Blandin n'est qu'une boîte postale.

A ce jour, rien ne permet d'établir un lien entre Marc P. et le cambriolage ; pas plus qu'entre le même homme et le groupe Vinci ou l'université Paris-Diderot. Il reste qu'il n'a pas réapparu depuis. Renseignements pris auprès du conseil de déontologie de la presse belge, il n'est connu par aucune association professionnelle.

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