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Les roues de l’imposture



Notre ami Xavier Laverdant nous a envoyé un cycle-témoignage édifiant !



Les roues de l’imposture
C’était décidé dès hier soir. Demain, il ferait beau et je prendrais ma bicyclette pour aller au bureau. Oui, MON vélo, pas ce truc pour ceux qui confondent circuler et se promener.

J’ai déjà suffisamment horreur des transports en commun sans, en plus, être obligé d’aller à la selle en une sorte de colocation en (léger, enfin ça dépend…) différé. J’interrogeai mon iPhone qui me proposa un itinéraire rapide ou calme.

Par calme, il faut comprendre une série de rues étroites, de préférence prises à contresens. Calme ne veut pas dire sans danger, simplement lent (feux rouges, piétons en plein milieu de la rue en train de jacasser, scooters, et voitures impatientes, on peut les comprendre). Calme veut dire « pétris de bons sentiments », comme le nouveau nom de la place de la République que j’ai renommée place des bons sentiments ( ou des bisounours, si vous préférez).

Par rapide, il faut comprendre dans le sur-bruit, bousculé par les scooters, chahuté par les feux rouges habilement dé-synchronisés pour enquiquiner les automobilistes et les vélos tout à la fois. De ce point de vue là, un vrai succès !

Bref, ce matin, j’ai choisi l’itinéraire rapide…

En ayant scrupuleusement respecté les feux (rouges, qu’est-ce que vous croyez ?), j’ai mis à peine une demi-heure pour faire cinq kilomètres : un record ! Arrivé en nage, je me suis promis d’essayer l’itinéraire calme au retour.

Ce soir, je n’ai pas été déçu. Croisant les bobos-socialos, éco-responsables, républicains, festifs, citoyens et solidaires (je crois n’avoir oublié personne) mêlés aux touristes, coursiers pressés et flics ramollis (sauf pour interpeler le quidam en costar-cravate ayant brûlé un feu par inadvertance, pas le chevelu crasseux pour qui ces loupiotes ne sont que de vagues accessoires sans grande importance, ni la pépé délurée ou ingénue), j’ai mis à peine trois quarts d’heure pour faire cinq kilomètres : un record ! Arrivé en nage… la suite vous la connaissez.
Les parisiennes - ne les oublions pas de crainte qu’elles ne me livrent un procès - et les parisiens avaient besoin de transports en commun de masse, rapides, confortables et silencieux.

Qu’ont produit Delanoë, Huchon et leurs copains au premier rang desquels siège (excellent) le dénommé Baupin ? Je vous le demande.
Un truc médiatique pour touristes ou bobos-baladeurs dont l’objectif sous-jacent - donc inavoué - était et reste de placer des obstacles devant les bagnoles qu’ils ont en horreur (Delanoë, moins depuis qu’il vieillit et qu’il a sans doute des douleurs). N’ayant jamais réellement travaillé de leur vie, ni rendu service à personne, il n’ont pas besoin d’auto : leurs tribunes sont à proximité de leurs domiciles et puis, en cas de besoin, il reste les chauffeurs et les pimpons.

Ainsi donc, j’espère que vous ne perdez pas le fil, en créant des rythmes antagonistes, on génère des blocages des accidents. Certains mortels. Qu’importe, c’est pour la cause (ça ne vous rappelle rien ? Moi si, et ça me glace le sang. Regardez du côté du sieur Brossat, dans un autre genre totalitaire, c’est bien aussi).

Demain, je reprendrai le métro, avec ses gens qui font la gueule, les rombières prêtes à tuer pour s’asseoir et les tapeurs de toute sorte. Sans parler des odeurs. Je n’y serai pas moins en nage, mais ça sera moins dangereux et je ne perdrai pas mon temps à mettre mon antivol.

Comme disait Philippe Meyer (Dieu pourtant qu’il m’agace celui-là) "je vous souhaite le bonsoir, nous vivons une époque moderne ! »

Xavier LAVERDANT

Vendredi 18 Avril 2014
Serge Federbusch






1.Posté par Aquilon94 le 22/04/2014 10:11
Exellent constat, Xavier Laverdant. Pour ma part je n'ai jamais été anti-vélo, mais aujourd'hui il faut bien
admettre que la mairie de Paris a su créer un antagonisme entre le piéton, le vélo et la voiture.Tout ça pour faire plaisir à ses électeurs, j'entends par-là toute la diaspora du boboland.
On passera sur les noms de ces initiateurs tel celui de Denis Baupin qui incitait à l'époque de prendre un vélo pour aller travailler car disait-il dans des émissions TV c'est bon pour la santé. Je n'en disconviens pas en vacances, mais je pense que ce monsieur parlait pour lui et qu'il ne sait pas ce que c'est de travailler à Paris ou en région parisienne. j'ai même vu des émissions pour les durs de durs et puristes en tout genre, comment faire
du vélo sur la neige !!!! Et il devient insupportable de toujours comparer le vélo en France par rapport à la
Hollande. Le hollandais lui, s'arrête au feux rouge et ne roule pas n'importe où, n'importe quand et n'importe comment !!! il est discipliné.
De toutes façons, au train ou vont les choses nous aurons peut-être l'inéffable bonheur, quand la place de la Bastille sera détruite et "rendue aux piétons" de voir remplacer le Génie de la Liberté qui trône au sommet de la colonne de Juillet par un énorme vélo stylisé... et la dite colonne peinte avec ces couleurs qu'affectionne la ville de Paris, c'est à dire du vert pomme, du rose et peut-être un bleu pâle !!!
La place de la Nation et celle de la Concorde subiront peut-être le même sort, une à la gloire du roller et l'autre au couloir géant de bus!!! Avec un peu de chance on verra même la foire du trône s'installer sur les Champs-Elysées et l'Avenue Foch.
Quoiqu'il en soir les Parisiens vont payer très cher leur choix électoral. Dans un proche avenir il fera
certainement bon dans une ville déserté par les entreprises et une partie des ses habitants de faite du vélo. Il y aura de la place. L'herbe commencera à pousser entre les pavés et de petits arbustes crèveront le bitume par-ci par-là. Notons que ce sera un juste retour des chose, pour remplacer ceux que la ville de Paris à détruit.
L'Ibére au pouvoir devra assumer seule le prix de sa folie des grandeurs et gageons que ce sera sûrement la dernière fois que le parti socialiste aura la gouvernance de notre capitale.
Capitale massacrée, défigurée par des excroissances en tout genre au milieu des voie publique ou du moins ce qu'il en reste.. J'en profite d'ailleurs pour rappeler la notion de "voie publique"....
Pour le moment il fait bon de voir Paris en capitale festive, chère aux socialiste...le soir beaucoup de musique partout, de spectacles divers sur le parvis de l'Hôtel de Ville et ailleurs, je ne parle pas pas de cette chose merveilleuse qu'est la Canopé des Halles....et de ce quelle coûte, pour rien.
Pendant ce temps, les badauds du boboland continuent à s'extasier devant Paris-plage et tous ces endroits"rendus au piétons".
Durant cette même période notre dette abyssale continue à se creuser pour prendre des dimensions de gouffre inter-galactique, notre économie continue à s'effondrer et le chômage ne se quantifie même plus !!!
Mais ça ne fait rien, on fait du vélo, on danse et on chante !!!! Mais tout se paye un jour ou l'autre et l'Ibère devra rendre des compte à un moment ou à un autre, même si son
prédécesseur n'a pas eu à le faire.

2.Posté par poulbot le 25/04/2014 19:37
cher Aquilon94 on peux résumer votre prose par la fable de La-fontaine : la Cigale et la Fourmi ; je laisse au lecteur deviner qui est dans le rôle de la Cigale .
le Ps depuis l’élection d'un certain François pas celui que nous avons actuellement mais l'autre l'homme au chapeau et au teint blafard voir morbide ne ce sent plus et rêve d'une France voir d'une Europe (il faut voir grand) pensé Rose, manger rose, rêver Rose , en bref voir la vie uniquement en Rose .
heureusement qu'il existe encore dans notre pays des personnes ayant les pied encore sur terre.

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