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Logement à Paris : le cataclysme delanoiste !



L'Expansion a publié cette semaine une intéressante enquête sur le thème : "logement : une catastrophe française". A Paris, ce n'est plus une catastrophe mais un cataclysme puisque la capitale est classée avant-dernière de toutes les grandes villes françaises, coiffée sur le poteau par Nice, alors que 29 communes étaient étudiées !

Et encore, en analysant de plus près les critères ayant présidé au classement, on réalise que Paris est de très loin dans la pire situation, les journalistes ayant simplement été égaré par une illusion d'optique sur le critère du logement social.



La reconquête des berges est en bonne voie !
La reconquête des berges est en bonne voie !
Trois paramètres ont été pris en compte pour obtenir ce classement.

D'abord, et c'est logiquement le plus important, celui de l'effort de construction. Le résultat est édifiant : non seulement Paris est dernier mais très loin derrière l'avant-dernier. On y dénombre depuis 2006 seulement 1,5 mise en chantier pour 1000 habitants, Toulon suit dans l'ordre de disgrâce à 2,3 ; la plupart des autres grandes viles atteignant les 5 (record 10,1 à Montpellier).

Ce malthusianisme n'est pas, contrairement à ce qu'on pourrait croire, le fait de l'existence d'un bâti historique important ; d'autres villes truffées de monuments et sites protégés existent en France. Il est le résultat du PLU ultra-conservateur adopté sous la pression des Verts et qui a réduit le coefficient d'occupation des sols de 8 % sous l'ancienne mandature.

Autre critère : le coût du logement. Re-catastrophe delanoiste : le taux d'effort qu'une famille de 2 enfants doit consentir sur ses revenus pour acheter ou louer un logement atteint presque le double des villes suivantes ! Et la mairie ose encore se goberger du retour des familles et de la croissance de la population qui tient, en réalité, à la reprise de la natalité laquelle a comme conséquence, au passage, un taux record de suroccupation des logements dans la capitale.

Le seul critère où Paris est moins mal positionné est celui du logement social : 18 ème sur 29, ce qui n'est pas du reste extraordinaire mais lui évite de très peu la lanterne rouge. Le problème est que l'enquête de l'Expansion méconnaît deux réalités. D'une part, une fraction non négligeable de ces logements sociaux créés sont bidons : il s'agit de conventionnement de logements achetés déjà occupés et qu'on classe comme sociaux si leurs locataires ne dépassent pas les seuils de revenus du secteur social (voir en cliquant ici). Ce ne sont que des créations de papier. D'autre part et surtout, la majeure partie des créations de logements sociaux à Paris l'est dans du bâti existant et n'ajoute pas un mètre-carré de surface habitable. Le Delanopolis a maintes fois expliqué le caractère contre-productif de cette politique qui, au contraire, entretient la cherté du logement à Paris (voir en cliquant ).

Ainsi, le "moins mauvais" classement sur le troisième critère rejaillit sur la performance désastreuse des deux autres.

La réalité est bien triste. Depuis 2001, une politique ruineuse de préemption, dont l'avantage principal pour la mairie consiste à créer une population reconnaissante de gens logés à la moitié du prix du marché, a engagé la ville dans une dérive clientéliste. Ces inconvénients sont diffus puisque le lien entre faiblesse de l'offre, achats par la ville et pénurie de mètre-carrés n'apparaît pas avec évidence. Au contraire, Delanoë peut se vanter de dépenser de l'argent dans le social, en omettant naturellement d'indiquer que tout cela finira par peser lourdement sur les finances de la ville car le service des emprunts ne sera pas entièrement couvert par les loyers.

Une fuite en avant délétère dont le caractère néfaste n'apparaîtra que quand son promoteur aura quitté la mairie. En attendant, le nombre de demandeurs de logements n'a jamais été aussi élevé dans notre ville.

Dimanche 2 Mai 2010
Serge Federbusch






1.Posté par Maurice le 03/05/2010 07:59
Vous n'êtes jamais content !
Delanoë fait des efforts pour que l'on se rappel de lui, bon ce n'est pas du meilleur goût, mais peut-on tout avoir ?
De l'écran de fumée pour vous faire oublier les --ennuis-- à Paris, OU construire des logements sociaux ? Sans oublier les bureaux bien sûr, car là il y en a à la pelle. Ne disait-il pas qu'il fallait reconvertir les bureaux en logements ?
Ah oui, c'était avant d'être élu...
Au fait, que devient « les halles » ?

2.Posté par Vilatte le 03/05/2010 09:05
Moi, toute enquète ou opinion sur la "crise du logement" en France me fait bien marrer dès lors que le problème de l'immigration n'est pas même abordé.
Comment prétendre qu'il y a une "crise" alors que la population augmente de manière exponentielle avec les arrivées de clandestins (2 à 300 000 personnes par an) et les mariages "mixtes" entre personnes de même origine dont l'un a la nationalité française.
Cet afflux de population étrangère rend le problème (bien réel) du logement insoluble. Puisque cela revient à résorber un surplus de population africaine avec un bugdet prévisionnel basé sur la population hexagonale.
Le tonneau des Danaïdes vous avez entendu parler ? Ce sont mes impots qui financent cette ineptie !

3.Posté par Fabrice P le 04/05/2010 19:53
C'est vrai que cette deuxième mandature est une déception et révèle que la première était un mensonge. Je suis investi dans l'associatif et tous les jours je déchante. Le logement, avec la circulation et l'urbanisme sont des échecs complets de Delanoë.

4.Posté par Maurice le 05/05/2010 08:40
Fabrice, vous avez fait confiance ?

Vous n'avez pas compris que la fée démago était de sortie ?

Se maire est un des pire qui est à ce sujet, souvenez-vous des promesses et des actes ensuite, comme l'a dit un élu d'une commune du 93 : les temps ont changé ! (à la suite de la remarque d'un habitant sur le fait que les actes ne correspondaient pas aux promesses)

il n'y a que pour la circulation que vous avez été prévenu, c'est même pire.

5.Posté par schmol le 05/05/2010 10:39
Il faut appeler un chat un chat !
Vous reprochez à Delanoë qu’il n'y a pas assez de logements construits, qu’ils sont chers, et donnés à une « clientèle » Mais il faut arrêter de dire tout et n’importe quoi :
Le terrain et cher et donc rare, et à moins de construire des tours dans Paris intra-muros il est difficile d’augmenter le nombre de logements Et croire qu’il faille transformer les bureaux en logements c’est une aberration économique – quoi que si Delanoë continu comme cela on sera obligé de le faire car pour le moment le fameux triangle d’or est quasiment vide
J’ai l’impression Monsieur que vous roulez pour la spéculation immobilière !!
Si l'on veut résoudre –Hors problème de financement- il faut densifier les communes périphériques en arrêtant de construire du pavillonnaire .On peut faire des logements de qualités en construisant des immeubles d’un ou deux étages ce qui n’aurait que des avantages en terme de cout de construction et de dépenses énergétiques

6.Posté par Serge Federbusch le 06/05/2010 12:08
Je suis tout à fait favorable au fait que sur de nombreuses avenues et rues à l'architecture composite (pensons simplement au Cours la Reine, à l'avenue d'Italie etc. on laisse le marché construire en hauteur des tours en exigeant simplement de la qualité et de l'inventivité architecturale ce qui, vu le niveau des prix, sera parfaitement accepté par les promoteurs. Ce qu'il faut éviter c'est de mettre du logement social dans des tours, ce que cherche à faire Delanoë pour des raisons uniquement électoralistes.

Le même raisonnement est valable en banlieue, à moins de 500 mètres du périph' vous avez des zones immenses qui pourraient accueillir des dizaines de milliers de logements, simplement les municipalités (souvent cocos et socialos mais pas toujours) font du malthusianisme et du bas de gamme pour contrôler leur électorat, calcul politique qui réduit considérablement leurs capacités d'intervention financière et d'appel aux fonds privés. La crise du logement en France est largement fabriquée par le clientélisme des petits politiciens locaux.

7.Posté par Maurice le 07/05/2010 13:25
@ schmol

Où ai-je écrit qu'il faillait convertir des bureaux en logements ? Un p'tit problème de lecture ? Besoin d'une explication de texte ?
Les communes à la périphérie de Paris construisent de plus en plus d'immeubles ! Renseignez-vous et/ou venez voir avant d'écrire de tels propos. Il y en a marre que Paris dit aux municipalités limitrophes ce qu'elles doivent faire.
Certaines d'entre elles ont plus de 50% en logements collectifs, à ajouter les immeubles en copropo.
Et le long des autoroutes qui les traverses, les communes de banlieues, il y a plein de logements qui font mur antibruit pour le reste de la population, comme le long du périf.

8.Posté par Vilatte le 07/05/2010 13:37
Repétez après moi:
je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration, je ne parlerai pas d'immigration,....

9.Posté par Maurice le 07/05/2010 19:50
Oh la vache, Alzheimer frappe aussi ici ?!

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