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Pajoli-joli


Jacques Gauthier, grand défricheur parisien, jette cette semaine une lumière crue sur la halle Pajol, que la mairie de Paris a décidé de transformer en centrale photovoltaïque. Quand on met à jour le coût global de cette opération, ce sont les plombs budgétaires parisiens qui pètent !



Pajoli-joli
La ville de Paris a acheté en 2005 la halle Pajol à la SNCF et, après avoir payé les frais de déménagement des créations de Carlos Regazzoni et indemnisé ce démiurge qui donnait une nouvelle vie aux rebuts industriels ferroviaires ( voir en cliquant ici), elle a décidé de garder la halle malgré la vétusté de sa structure métallique ( faudra-t-il la repeindre tous les 7 ans comme la tour Eiffel ? ) et la fragilité de ses fondations pour la transformer en ombrelle photovoltaïque.

C'est un opérateur privé qui financera l'installation des panneaux solaires, en assurera la maintenance et vendra l'energie électrique produite à EDF pour amortir son investissement, compenser ses frais techniques et financiers et tirer un bénéfice de son opération.

Pendant 20 ans, il ne versera à la ville qu'un loyer symbolique pour l'occupation de la toiture de la halle. Pendant ces 20 ans par contre, la ville de Paris dépensera en frais d'éclairage une somme beaucoup plus importante puisque ce qui se trouvera sous les panneaux solaires sera plus à l'ombre ! Au moindre nuage, la production d'électricité chutera. Cette toiture photovoltaique en forme de couvercle crénelé ressemble à une autre, bien connue des lecteurs du Delanopolis, celle de la Canopée des Halles et ses transparences illusoires.

Quant au prix réel à payer pour ces électrons solaires, qui s'en soucie ? L'important était que, pendant la dernière campagne pour les élections municipales, Bertrand D puisse arborer un casque de chantier et jouer aux écolos. Le développement durable des gaspillages a de beaux jours devant lui.


Samedi 11 Avril 2009
Serge Federbusch






1.Posté par Tradi Chardonnet le 20/04/2009 14:57
D'autant que:
- La durée de vie des panneaux solaires est d'environ 20 ans. Leur capacité se réduit année après année.
- Leur processus de fabrication est extrêmement gourmand en énergie et polluant. Pour qu'un panneau solaire fabrique autant d'électricité qu'il en a fallu pour le fabriquer, il faut le faire fonctionner dans des conditions idéales, pendant des années. Le recyclage de ces panneaux est aussi couteux et polluant.
- Et de plus, le climat pollue et gris de Paris ne rend pas très rentable cette installation.

Cette installation est donc un gros joujou couteux, inefficace et polluant.

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