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Quand Hollande intoxique Hollande



Votre nouveau Pot aux Roses !



Alors Lucette, encore un peu de gâteau !
Alors Lucette, encore un peu de gâteau !
1 - Le hollandisme est à la démagogie ce que le cannibalisme est à la gastronomie


C’est dans d’épaisses volutes que notre chef charismatique a lancé la campagne d’enfumage destinée à aveugler l’opinion et le remettre dans la course pour 2017.

La baisse conjuguée des taux d’intérêt, de l’euro et du prix des matières premières a des effets moindres en France que partout ailleurs en Europe en raison notamment du fardeau de notre bureaucratie. Néanmoins, couplée à d’actives radiations de chômeurs et des créations d’emplois subventionnés, elle a enfin fait refluer le nombre d’inscrits à Pôle emploi. Suffisamment en tout cas pour que la presse socialisante et subventionnée puisse la prendre au sérieux et négliger ses origines fragiles et douteuses.

Le même phénomène s’observe pour la croissance, de manière atténuée car il s’agit en partie d’un simple effet de rattrapage après une fin d’année 2015 marquée par le choc produit par les crimes islamistes à Paris.

Peu importe, le gouvernement en a profité pour commencer la grande distribution des maigres ressources que la politique de création monétaire de Draghi et la timide embellie conjoncturelle ont créées. Le CICE avait déjà, dans l’urgence, permis de voler au secours d’entreprises exsangues à raison de 25 milliards d’euros. François Hollande ne porte pas les patrons dans son cœur, mais il ne pouvait faire autrement, leurs marges financières étant d’une faiblesse critique.

Désormais, notre chef peut retrouver des démons qu’il apprécie davantage. C’est la fête à Mou-Mou : fonctionnaires, étudiants sans qualification, policiers, professeurs des collèges, éleveurs de porc, titulaires d’assurance-vie, intermittents du spectacle, etc ; un véritable inventaire à la Prévert dont le seul dénominateur commun est la capacité à crier dans les rues ou voter dans les urnes.

Une des embrouilles les moins commentées mais les plus lourdes de conséquences financières réside dans la loi Macron. Quand l’opinion est invitée à s’extasier devant des mesures de faible portée, essentiellement l’ouverture de lignes de bus dont aucune n’est encore rentable, le véritable enjeu est passé sous silence. La loi Macron a en réalité surtout consisté à autoriser la reprise d’un lourd programme de privatisations afin de limiter avant les élections la dérive de la dette publique et de justifier ainsi la générosité nouvelle pour les demandes des corporations.

Dernière facétie en date : une baisse des impôts promise à ceux qui en paient déjà peu et qui forment le gros des dernières troupes électorales socialistes avec la fonction publique territoriale. Ces traites de singe ne seront honorées qu’après 2017. Quand on est à gauche, il faut avoir la foi.

Cependant, le cynisme du « pouvoir » est tellement évident que son efficacité est douteuse. Comme l’arroseur arrosé, François Hollande est dupé par sa propre démagogie. Il a du mal à concevoir que ses mensonges désormais tournent à vide.

Rappelons une évidence : en 2002 Jospin a été éjecté de la présidentielle alors pourtant que, grâce à un euro faible et de très importantes recettes de privatisation, l’activité économique était bien meilleure et l’état du budget moins catastrophique qu’aujourd’hui. Jospin lui aussi distribuait l’argent de la « cagnotte » de l’Etat à tout-va. Hollande reprend la même méthode dans un contexte moins favorable alors que cette façon de procéder n’avait pas suffi à faire élire le « grand frisé » de Matignon.

Pourquoi ? Il y a à cela une raison de fond. Les appétits des bénéficiaires du clientélisme socialiste sont insatiables. C’est en permanence la compétition entre les tendeurs de sébile qui regardent toujours dans l’écuelle des autres pour se plaindre que la leur est moins garnie. La dépendance face aux largesses de l’Etat patron, au sens mafieux du terme, est génératrice de frustration permanente.

François Hollande n’a désormais plus assez de temps, d’argent ou de crédibilité pour s’en sortir. Il reviendra donc aux subterfuges qui, seuls, peuvent lui permettre in extremis de redresser son image : jouer au père de la nation après des attentats ou au sauveur face au Front national. Dès qu’il aura dévoré les maigres ressources que lui apporte sa démagogie, il devra à nouveau, comme toutes les maladies, se nourrir de la faiblesse de l’organisme qu’il parasite.


2 – Amerixit

Parmi les premiers à avoir vu monter en puissance la candidature Trump, énième reflet de l’hostilité planétaire des peuples contre leurs classes dirigeantes, je m’amuse sans arrière-pensée de la désignation quasi-certaine de ce cousin Donald comme candidat républicain.

Les choses sérieuses vont bientôt commencer. Peut-il déjouer les mépris, cabales et anathèmes que la corporation mondiale des médias bien-pensants va déchaîner contre lui ? Il lui faudra présidentialiser son image en faisant de larges clins d’œil aux milieux diplomatiques et financiers pour leur faire comprendre que tout ce qu’il peut dire n’est que ruse électorale. Mais, en même temps, il devra réitérer quelques saillies antisystème et quelques sorties xénophobes pour plaire à un électorat blanc ulcéré par l’évolution des Etats-Unis sous Obama.

Trump est un peu comme le Brexit en Europe, une sorte d’Amerixit. Même si, au dernier moment, les électeurs prennent peur et se réfugient à nouveau derrière Clinton ou Cameron, la campagne électorale aura au minimum été l’occasion de montrer à quel point l’ordre oligarchique international est fragile, un peu comme celui des vieilles monarchies à la veille de la première guerre mondiale.



3 – Croissance infertile

L’économie française commence à peine à bénéficier de l’alignement des planètes célébré par Hollande - l’astrologue qui veut se faire passer pour un astronome - que déjà les marchés doutent. Ce n’est plus pour des raisons périphériques comme la Grèce ou l’état du système bancaire chinois. Mais pour une cause centrale : le « Quantitative easing » ne permet pas aux marges des grandes entreprises de rester suffisamment dynamiques puisqu’il entretient paradoxalement la déflation. Cela commence même à affecter les valeurs dites technologiques. Quand les investisseurs vont réaliser que le cours de Google, Facebook et autres Amazon sont de purs délires, nous risquons d’avoir une sorte de mix d’éclatement de la bulle Internet en 2000 et de celle des subprimes en 2008. D’autres signes inquiétants apparaissent. Les épargnants allemands en ont assez des taux d’intérêt réduits à rien, Draghi commence à avoir chaud aux fesses, les banques souffrent de marges comprimées, les pays exportateurs de matières premières sont plongés dans des crises politiques au long cours et le Japon ne s’en sort pas.

Vite, vite François, dépense les quelques sous de la pseudo-reprise avant que la récession revienne !


4 – El Com Rit

Alors voilà, prenez une ministre du travail qui n’a jamais travaillé et qui ne sait même pas ce qu’est le code dudit travail. Elle est là pour la com’ après tout.

Faites-lui dire qu’elle aura recours, avec ses chefs, au 49-3 puis faites-lui déclarer le contraire. Supprimez toutes les mesures qui créent du mécontentement mais ne parvenez pas à calmer les mécontents.

Ce n’est plus du travail, c’est du génie.




Mercredi 4 Mai 2016
Serge Federbusch






1.Posté par blaireau de la grande couronne le 11/05/2016 22:03
la pauvre Myriam, elle a vu de la lumière et elle est entrée...on ne peut pas trouver meilleur fusible pour un projet aussi cafouilleux

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