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Une girouette à la Goulette : Delanoë en Tunisie



La complaisance des médias a, cette semaine encore, été bien utile pour tirer d'affaires Delanoë, empêtré jusqu'au ridicule dans ses déclarations sur la crise tunisienne.



Au bon temps de Ben Ali ...
Au bon temps de Ben Ali ...
Un petit rappel des événements montre, de manière assez savoureuse, à quel point Delanoë s'est fourvoyé sur le sujet.

Nous vous avions déjà dit ICI que, la veille de la chute de Ben Ali, Delanoë en était encore à tenter de noyer le poisson en se prétendant l'ami de tous en Tunisie sans jamais vraiment condamner les tirs sur la population.

Mais il y a mieux ! Le jour même de la fuite du dictateur tunisien, comme nous l'a fait remarqué un lecteur et comme vous l'entendrez en cliquant LA, Delanoë continuait à espérer que les annonces de Ben Ali, promettant son départ au terme de son mandat en 2014, allaient suffire à calmer l'opinion tunisienne. Il mettait toujours sur le même plan gouvernement et opposition, avec des formules-bateaux sur la nécessaire entente entre chacun, allait jusqu'à rappeler les mérites de Ben Ali quand il prit le pouvoir (par la force et en déposant Bourguiba !) en 1987 et concluait ses propos sur un prémonitoire "je connais suffisamment bien la Tunisie pour savoir que les Tunisiens veulent une transition douce " !!!

Au même moment, les moteurs de l'avion Ben Ali devaient déjà être en train de chauffer sur le tarmac de l'aéroport de Tunis ! Bref, Delanoë a fait montre, dans cette histoire, d'autant de compétence, de clairvoyance et de courage en matière de politique étrangère qu'en matière d'architecture, de finances ou de gestion urbaine ...

Ce plantage notoire allait-il le dissuader de parader dans les médias et ces derniers allaient-ils se révéler pour une fois un peu plus mordant à son égard ?

Et bien .... non ! Il faut savourer à sa juste valeur son exercice de colossale hypocrisie, quelques heures après, sur l'antenne complaisante de France 2. Delanoë y explique sans ciller que la France a eu tort de ne pas prendre plus clairement position et de trouver des justifications à Ben Ali ! Si lui, Delanoë, s'était fait discret, c'était "simplement à la demande de ses amis tunisiens qui lui avaient dit qu'il serait ainsi plus utile". Bref, moins il parle plus il est utile, pensent ceux qui le connaissent bien !!! On se demande d'ailleurs de quoi il a meublé ce silence assourdissant ...

En tous cas, ses déclarations de 14 heures devaient être inconnues du journaliste qui l'interviewait le soir même sur France 2. A moins que ce dernier n'ait tout simplement pas eu l'idée ou l'envie de les lui rappeler ?

Mais ce n'est pas tout ! Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?

Le lendemain, sur RTL, voilà en effet Delanoë se sentant repousser des ailes de défenseur des droits de l'homme et critiquant Sarkozy sur le thème : "le gouvernement français n'était pas obligé de donner des brevets de démocratie au régime de Ben Ali. Lorsque Nicolas Sarkozy va en Tunisie et dit que c'est merveilleux en termes de démocratie et de droits l'homme je pense que ça c'est une erreur".

Si l'attitude des gouvernements et chefs d'Etat français, depuis des décennies, est certainement hautement critiquable sur ce sujet et si le quai d'Orsay s'est une nouvelle fois emmêlé les pinceaux, il est proprement ahurissant que quelqu'un qui se fourvoyait complètement la veille et osait encore vanter les mérites de Ben Ali le jour de sa fuite puisse prodiguer des leçons le lendemain. Mais pourquoi se priver de ces douceurs orientales puisque aucun média officiel ne relève l'imposture ...








Samedi 15 Janvier 2011
Serge Federbusch






1.Posté par Jean Marie Saugey le 18/01/2011 08:18
Le ciel défends de vrai, certains contentements,
Mais il est avec Lui des accomodements.
Selon certains besoins, il est une science
De distendre les liens de notre conscience
Et, de racheter le mal de l'action
De part la pureté de nos intentions.

2.Posté par Hautefort le 18/01/2011 11:26
J'aimerais qu'on envoie cet article à Nicolas Canteloup ou Philippe Caberivière, ils sauraient quoi en faire.

3.Posté par christian15e le 18/01/2011 15:46
Comme c'est vrai et bien analysé...
Je suis sur que si on creusait un peu, on trouverait facilement le type de rapports entretenus par delanoe avec le régime en place à l'époque.

4.Posté par Vert Gallois le 18/01/2011 18:02
Delanoé est un xyloglotte émérite.

5.Posté par Jacques Hette le 18/01/2011 22:24
La méchanceté de Delanoe était palpable durant l'émission de F2 que vous décrivez. Il est plus que sale dans cette affaire car le rappel à l'ordre de Ben Ali en 2009 lui avait fait peur pour ses avoirs là bas et il se tenait désormais à carreau sur la question tunisienne. Au mauvais moment celui où Ben Ali allait se faire virer. Pas de chance..

6.Posté par jeanmart le 25/01/2011 15:03
Nous aussi nous avons notre Ben Ali
Notre despote DELANOË semble bien aimer ses amis. 177 emplois de chargés de mission dont 40 pour le cabinet du maire. 20 directeurs trop bien payés à 12 500 euros par mois. La prime départementale versée à l’origine à 162 agents pour 178000 € qui a été étendue à 7200 agents pour un montant total de près de 13 millions d’euros en 2008, pour une plus grande justice sociale entre les agents municipaux ? La secrétaire générale de la ville elle touche une prime de 40000 € par an, alors que le bénéfice pour un agent de catégorie C se limite à 350 €. Ne parlons pas des frais de missions ou de représentation.
La fraternité c’est aussi le Pré Catelan offert à Arnaud Lagardère, le monopole publicitaire qui défigure la capitale et Vélib à Decaux, « Jean-Bouin » a Max Guazzini, ne parlons pas des grandes Serres d’Auteuil, encore moins du dossier classé de Jacques Chirac.
Le comble revient au massacre de Paris, aux Halles. C’est la rénovation et l’augmentation de la surface du centre commercial des Halles, cout annoncé UN MILLIARD d'Euros, qui ne prend pas en compte le RER, le tout aux frais du contribuable parisien. Joli cadeau de Noël à UNIBAIL (fonds d’investissements anglo-saxon) qui ne va régler que 250 millions d’euros pour récupérer la pleine propriété du centre commerciale, voiries incluses.
DELANOË offre la propriété publique à ses alliés.
Le Conseil d’Etat ne sera jamais saisi de ces dossiers, puisqu’il n’y a pas de prise d’intérêt ni de corruption avéré seulement des gens malveillants et jaloux de DELANOË.
Vive le Socialisme Autoritaire Libéral.

7.Posté par Serge le 26/01/2011 11:17
"Nullitude" (pour parler PS....) quand tu nous tiens !

8.Posté par christian15e le 26/01/2011 15:08
Mais pourquoi ne voit-on pas Mr Delanoe sur aucune des chaînes TV en ce moment???? Il est tout d'un coup devenu invisible.....sans doute de peur à avoir à s'expliquer ?

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