La chronique parisienne a été défrayée depuis des mois par les brillants résultats d’Anne Hidalgo : une invasion de rats comme aucune grande ville occidentale n’en connaît, de la crasse partout, des transports en commun engorgés et défaillants et un échec complet de la politique anti-voitures qui ne fait qu’accroître pollution et congestion.
Au moins pourrait-on penser que ces déboires s’accompagne d’un coût de la vie bas, comme le connaissent souvent les villes peu ou mal développées.
Las ! Une étude publiée par le cabinet « The Economist unit » classe Paris deuxième ville mondiale pour le coût de la vie, juste derrière Singapour mais devant Zurich. Pour qui connaît Singapour ou Zurich, villes à la propreté immaculée et à la gestion exemplaire, il n’est pas difficile de trouver l’intrus.
C’est en comparant le prix moyen d'un panier de 150 produits de consommation dans 133 villes que « The Economist Unit » obtient ce résultat, Paris étant la ville la plus chère par exemple pour le carburant et dans le top 5 pour de nombreux produits alimentaires, les soins personnels et les loisirs. La capitale française fait partie du top 10 du classement depuis 2003 mais a effectué une montée spectaculaire en seulement un an : elle était à la septième position dans le classement de 2017.
L’appréciation de l’euro et la baisse du dollar ou de la livre sterling ont certes joué un rôle. Mais l’insuffisante concurrence dans de nombreux secteurs d’activité, notamment la distribution alimentaire et le prix du foncier ont concouru à ce douteux privilège. A cet égard, la montée continuelle du prix du mètre-carré d’habitation est un facteur inflationniste notoire puisqu’il tire tous les autres prix vers le haut, tout comme l’importance des charges sociales dans notre pays.
Or, l’an dernier, les prix de l’immobilier parisien ont poursuivi une ascension inquiétante. Le prix moyen du mètre-carré va bientôt dépasser 9300 euros. On ne dira jamais assez que cette situation est elle-aussi la conséquence la politique municipale. D’un côté, depuis le plan d’urbanisme de 2006, les socialistes, sous l’influence des écologistes ont limité la capacité constructive. D’un autre côté, dépensant des milliards d’euros en préemption clientélistes au prétexte de logement social, ils ont déséquilibré le marché. Cette politique est particulièrement perverse dans la mesure où la hausse des prix augmente les rentrées fiscales sous forme de droits de mutation et alimente en retour la capacité de la ville à acheter du foncier. L’offre privée devient de plus en plus rare et chère tandis que l’offre publique, utilisée par les politiciens pour se constituer des viviers d’électeurs, participe à la raréfaction de la première.
C’est donc un curieux mélange de faible concurrence, d’économie administrée, de marché dual qui conditionne aujourd’hui un cadre de vie dont le prestige masque mal les difficultés et les contraintes que la population subit de plus en plus.
Dans ces conditions, les prochaines élections municipales ont un enjeu simple : rendre Paris à nouveau agréable à vivre pour ses habitants.
Au moins pourrait-on penser que ces déboires s’accompagne d’un coût de la vie bas, comme le connaissent souvent les villes peu ou mal développées.
Las ! Une étude publiée par le cabinet « The Economist unit » classe Paris deuxième ville mondiale pour le coût de la vie, juste derrière Singapour mais devant Zurich. Pour qui connaît Singapour ou Zurich, villes à la propreté immaculée et à la gestion exemplaire, il n’est pas difficile de trouver l’intrus.
C’est en comparant le prix moyen d'un panier de 150 produits de consommation dans 133 villes que « The Economist Unit » obtient ce résultat, Paris étant la ville la plus chère par exemple pour le carburant et dans le top 5 pour de nombreux produits alimentaires, les soins personnels et les loisirs. La capitale française fait partie du top 10 du classement depuis 2003 mais a effectué une montée spectaculaire en seulement un an : elle était à la septième position dans le classement de 2017.
L’appréciation de l’euro et la baisse du dollar ou de la livre sterling ont certes joué un rôle. Mais l’insuffisante concurrence dans de nombreux secteurs d’activité, notamment la distribution alimentaire et le prix du foncier ont concouru à ce douteux privilège. A cet égard, la montée continuelle du prix du mètre-carré d’habitation est un facteur inflationniste notoire puisqu’il tire tous les autres prix vers le haut, tout comme l’importance des charges sociales dans notre pays.
Or, l’an dernier, les prix de l’immobilier parisien ont poursuivi une ascension inquiétante. Le prix moyen du mètre-carré va bientôt dépasser 9300 euros. On ne dira jamais assez que cette situation est elle-aussi la conséquence la politique municipale. D’un côté, depuis le plan d’urbanisme de 2006, les socialistes, sous l’influence des écologistes ont limité la capacité constructive. D’un autre côté, dépensant des milliards d’euros en préemption clientélistes au prétexte de logement social, ils ont déséquilibré le marché. Cette politique est particulièrement perverse dans la mesure où la hausse des prix augmente les rentrées fiscales sous forme de droits de mutation et alimente en retour la capacité de la ville à acheter du foncier. L’offre privée devient de plus en plus rare et chère tandis que l’offre publique, utilisée par les politiciens pour se constituer des viviers d’électeurs, participe à la raréfaction de la première.
C’est donc un curieux mélange de faible concurrence, d’économie administrée, de marché dual qui conditionne aujourd’hui un cadre de vie dont le prestige masque mal les difficultés et les contraintes que la population subit de plus en plus.
Dans ces conditions, les prochaines élections municipales ont un enjeu simple : rendre Paris à nouveau agréable à vivre pour ses habitants.