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Adèle s'en mêle




La chronique d'une parisienne débranchée à suivre désormais sur Delanopolis ...



A Paris des clowns subventionnés agressent les passants !
A Paris des clowns subventionnés agressent les passants !
Voyage au bout de la Teuf


Un des hebdos culturels fétiches des Parisiens concernés (on ne prononcera pas ici le T word ! ) a publié dernièrement un article de fond : peut-on encore faire la fête à Paris ?

La réponse était oui mais du bout des lèvres car, selon lui, la nuit parisienne est devenue bien tristounette. La grande fautive, la loi antitabac de 2008 qui a poussé les fêtards sur les trottoirs empêchant les voisins de dormir ou même seulement de respirer.

L’embourgeoisement des quartiers canailles ne fait pas l’affaire des tauliers qui déplorent l’intransigeance des collectifs de riverains soutenus contre toute attente par la préfecture qui multiplie les contrôles et les fermetures administratives. Pour protester contre cette vie nocturne étriquée, certains comme "Village Timbaud" dans le 11e ont même boycotté la fête de la musique et fermé le 21 juin dernier ! C’était pourtant le seul jour où les bonnets de nuit ( et non la seule nuit où les bonnets de jour) s’attendaient à ne pas trouver de repos. Bonjour tristesse !

Pourtant le paradoxe est là qui voyait les prix au m2 s’envoler dans les arrondissements festifs ( 10 % de plus dans les 10e, 11e, 19e ) tandis que le 16e et le 17e se ringardisaient parce qu’on y dort ! Mais les quadras branchouilles qui ont fait refaire leur espace atypique à grand renforts de matériaux industriels mettent désormais en vente parce que c’est invivable ! Ce qu’ils n’avoueront jamais, bien sûr.

La Teuf rêve de s’expatrier au-delà du périph’…en banlieue. Là tout ne serait qu’espace, liberté et donc innovation sonore jusqu’à l’aube. Pas sûr que les banlieusards l’entendent de la même oreille. Par exemple, à Saint-Denis, le squat d’artistes 6B qui accueille des grands raouts techno et de musique du monde sur six étages se sent en péril par la réhabilitation du quartier et la construction de nouveaux immeubles d’habitation.

Afin d’éviter le scandale d’une Ville des lumières engloutie par les ténèbres du conformisme étriqué de ceux qui se lèvent tôt pour aller bosser, notre mairesse a réagi avec son sens légendaire des vraies priorités en nommant un grand conseiller de la Nuit, un certain Frédéric Hocquard. Déplorant la quasi absence de communication sur la Nuit, il est chargé de coordonner le grand conseil de la Nuit qui se tiendra en novembre prochain avec comme axe de réflexion la « dynamisation de la vie nocturne ».

Ouf, on savait bien que Paris avait déjà un bonnet d’Anne, gageons qu’avec cette mesure inédite il échappe au bonnet de nuit !

Lundi 27 Octobre 2014
Serge Federbusch






1.Posté par Phil75 le 27/10/2014 19:41
Le phénomène des braillards alcoolisés sur les trottoirs devant les bistrots - qui excède à juste titre les riverains, car la résonance dans la rue est forte - est récent (tout comme la stupide mode consistant à mettre des cadenas soi-disant "d'amour" sur les balustrades des ponts). J'habite depuis 1976 à Paris, dans le XVIIIème, et j'ai vu l'évolution.

Il y a toujours eu de quoi faire des tas de trucs le soir à Paris : des spectacles, des boîtes de nuit, des restos... Où il est de plus possible de faire la fête sans gêner les voisins (dont certains doivent peut-être se lever de bonne heure le lendemain pour bosser, y compris le dimanche).

D'ailleurs il y a quelques années se pochetronner le soir à coup de bibine dans un bistrot était considéré comme un truc de beauf genre supporter du PSG.

Mais aujourd'hui les "bo-beaufs" ne semblent trouver du plaisir que dans des bistrots bondés comme le RER aux heures de pointe, avec de la zik à fond et en braillant le demi à la main.

Dans ma rue, il y a un ancien bar de beaufs devenu branchouille, eh bien le soir, je vous assure que je regrette les beaufs. Eux au moins étaient plus discrets.

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