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Champ-de-Mars : Delanoë droit dans le mur !




Depuis plus de 11 ans, le "Mur pour la paix" structure mochetarde édifiée sur les dessins de Clara Halter et Jean-Michel Wilmotte, en verre opaque, sérigraphies et colonnes grises, enlaidit le Champ-de-Mars. A défaut de qualité esthétique, c'est en exploitant mauvaise conscience et bons sentiments que les consorts Halter parviennent à y faire perdurer leur bastringue.

Dans cette affaire, le ministère de la culture se comporte avec couardise. Mais la palme de l'hypocrisie revient une fois encore à Delanoë qui ne cesse de botter en touche. On le voit pourtant beaucoup plus à cheval sur le respect du droit quand ses intérêts clientélistes sont en jeu.



Champ-de-Mars : Delanoë droit dans le mur !
Inauguré en mars 2000 et censé ne rester sur le Champ-de-mars que quelques mois, cette structure que ses promoteurs osent comparer à la tour Eiffel (!), se maintient depuis lors sur ce site prestigieux. Contrairement à ce que tentent de faire accroire ses promoteurs, il n'a fait l'objet d'aucune autorisation ni au titre des sites, ni au titre des abords de monuments historiques. Aucun permis de construire en bonne et due forme ne lui a été délivré. Bref, une simple tolérance pour un ouvrage provisoire qui n'avait pas vocation à devenir définitif, pour autant que les mots aient un sens.

Jouant de la mauvaise conscience et des bons sentiments, les époux Halter tentent depuis des années de faire passer ceux qui veulent préserver le site et faire respecter le droit pour des ennemis de la paix, des obscurantistes, voire pire encore, les assimilant aux auteurs de tags racistes et antisémites. La pauvre Rachida Dati est même accusée de draguer les électeurs extrémistes lorsqu'elle rappelle la loi !

Un historique exhaustif de cette pantalonnade de onze ans est fait dans un livre de Gérard Roubichou.

Il est vrai que, complexé ou pusillanime, le ministère de la culture n'ose pas prendre ses responsabilités et dire enfin clairement que cet édicule sans grâce ni intérêt devrait déguerpir.

Mais le plus hypocrite est encore Delanoë qui, en tant que maire de Paris, collectivité propriétaire du site depuis 1890, est responsable du respect des règles d'urbanisme et devrait prendre toute mesure pour en demander la destruction. Il ne cesse pourtant d'accorder des délais supplémentaires, ce qu'en droit il ne devrait faire, et se réfugie derrière le fait que la ville n'a pas à payer pour le démontage. Comme les époux Halter ne veulent évidemment pas financer son démantèlement non plus (ils rêvent au contraire de sa pérennisation), chacun se renvoie hypocritement la balle et les années passent.

Delanoë n'a pourtant qu'à saisir les juridictions pour se border et obtenir le droit de démolir cette construction illégale, éventuellement en laissant généreusement un délai à Halter & Co pour lui trouver un autre emplacement à leurs dépens.

Rappelons qu'il est autrement plus réactif lorsqu'il s'agit de fustiger les élus d'opposition qui renâclent à appliquer ses nouveaux tarifs de cantines scolaires, destinés à pressurés les méchants bourgeois qui ont la mauvaise habitude de ne pas voter pour lui. Là, pas le moindre délai, pas la plus petite compréhension, pas la plus infime négociation : c'est la règle, toute la règle, tout de suite. "Le premier des devoirs des élus dans notre République : le respect de la loi", écrit-il pompeusement. Ce respect s'arrête aux abords du Champ-de-mars, sans doute. Dommage que les époux Halter ne soient pas maires d'arrondissements de l'Ouest parisien ...




Dimanche 5 Juin 2011
Serge Federbusch






1.Posté par mouloud of Champ de Mars le 22/06/2011 20:45
Au sujet du grand "abribus Decaux" qualifié de Mur de la Paix, les Halter ( M & Mme) sont d'une parfaite mauvaise foi dans cette affaire. Ils s'étaient engagés "solennellement" devant le maire de Paris de l'époque, à prendre totalement en charge financièrement le démontage et le déplacement de cette "oeuvre" provisoirement installée, à l'issue des festivités de l'an 2000. C'était d'aillleurs une condition de l'autorisation d'exposition accordée .

L'inauguration de ce Mur avait fait l'objet de nombreuses réceptions publiques mais surtout "très privées" , organisées pour les très nombreux invités personnels du Tout-Paris, et bien au delà, des Halter, et dont la Ville (via sa "Mission an 2000") avait dû régler l'ardoise, en laissant notamment à disposition privée des Halter les structures tentes, gardiennage etc. installées, dépenses ... Il est vrai que pouvoir régaler "aux frais du contribuable parisien ses amis et obligés dans le cadre prestigieux du Champ de Mars valorisait bien l'ego des bénéficiaires! Comme dans un passage célèbre d' A la Recherche du Temps perdu, les bons Parisiens pouvaient admirer par delà les barrières protégeant l'oeuvre et l'élite, le Tout Paris invité au Champ de Mars se bourrer de petits fours - champagne ! Ce n'était plus le Mur de la Paix mais l'amour de lapper ! Bref, en matière de pseudo art, méfiez vous des dons coûteux !

2.Posté par mouloud of Champ de Mars le 22/06/2011 20:56
En tout cas, sous la statue du maréchal Joffre, face à cet abribus géant qui brise la perspective du champ de Mars et les nerfs des riverains mais dont les colonnes tronquées font le bonheur de nos toutous... Ne parlez surtout pas de paix au grand Condé !

3.Posté par Serge Federbusch le 22/06/2011 21:11
Quel brio ce Mouloud !

4.Posté par moouloud of champ de mars le 11/07/2011 20:33
Décryptage : le poids des Halter où comment embobiner le people de droite et de gauche :

Au petit matin pâle du lundi 7 juillet 2011, un étrange promeneur solitaire mais accompagné d’un factotum tournait autour du grand abribus baptisé pompeusement « mur de la Paix » ; cet objet revendiqué comme oeuvre d’art par ses concepteurs est actuellement enceint (espérons qu’il ne se reproduira quand même plus) d’une barrière métallique en raison de sa vétusté et des déprédations qu’il subit de la part de tristes individus sans doute obtus et hermétiques à l’art et surtout à la paix des ménages…
Sur la barrière métallique une grande affiche venait d’être installée provisoirement pour appeler le peuple à signer la pétition (www.apmpcm.org) pour défendre le mur de la paix au champ de mars et mettre fin au vandalisme. Effectivement avec le soutien tonitruant de la LICRA une opération médiatique puissante de soutien à cette opération désintéressée a été lancé ; par exemple, le site internet « Atlantico » (http://www.atlantico.fr/decryptage/faut-sauver-mur-pour-paix-53423.html) présente « en exclu » ce vaste mouvement populaire en faveur de cet « cet "hymne à la vie" dédié à un mot universel et chaque jour plus nécessaire : la Paix, mot qui donne un sens nouveau au Champ de Mars. » (sic) précisant que « Ministres, députés, responsables associatifs et religieux s'indignent contre les actes de vandalisme perpétrés sur le monument du Champ de Mars. »

Effectivement, quel homme ou femme censé et démocrate dans ce pays ne signerait pas des deux mains cette pétition en faveur du maintien d’une telle œuvre, à la force symbolique universelle, (le mot paix gravé sur du verre Saint-Gobain dans – presque - toutes les langues ?

On devine qu’un vaste mouvement populaire et désintéressé est derrière une telle campagne pour la paix et surtout pour le maintien d’un objet déposé provisoirement au champ de mars pour fêter l’an 2000.

Mais qui donc était cet homme seul, accompagné, au petit matin du champ de mars, qui après quelques photos fit d'autorité enlever et replier soigneusement par le factotum la belle et noble banderole ? Son port altier, sa barbe biblique, son regard de braise désignait assurément un homme connu et reconnu : C’était bien M. Marek Halter himself en chair et en os ! Damned ! On comprend mieux qui a intérêt à lancer une campagne dans la presse pour « sauver le Mur pour la Paix » !

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