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Delanoë en fiche pas lourd : Ikos toujours !




Cocasse exercice d'indignation surjouée de Delanoë dans l'affaire du fichage des locataires de Paris Habitat. Ecrivant à son adjoint au logement Jean-Yves Mano pour s'indigner des mentions portées par les gardiens d'immeubles sur les occupants, il lui demande de "faire toute lumière" sur le sujet. La chose est parfaitement inutile puisque la Cnil a déjà tout dit. Mais il fallait bien qu'il tente de s'éloigner de la polémique !

Ce qui est encore plus drôle, dans cette histoire, c'est de découvrir les commentaires dithyrambiques de Paris Habitat sur le fameux logiciel Ikos, satisfecit dont ses concepteurs se vantaient dans leur plaquette de présentation ...



Delanoë en fiche pas lourd : Ikos toujours !
La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a donc rendu le 22 décembre une décision de huit pages concernant l'OPH parisien (office public d'habitat) Paris-Habitat et son fichier portant atteinte à la vie privée des locataires.

A la suite de plaintes de locataires, la CNIL s'est aperçu que les gardiens des 120.000 logements du parc parisien (450.000 locataires, de loin le plus important de France pour une collectivité locale) avaient accès à des informations relatives à tous les locataires, «y compris ceux qui ne logeaient pas dans l'immeuble dont ils avaient la charge».

Mais le contrôle du traitement des informations du fichier IKOS a mis en lumière d'autres manquements, comme «la collecte de données subjectives sur les locataires» ou «la collecte de données d'infractions».

Ainsi, à côté de données comme l'âge ou la profession, on découvrait des mentions aussi diverses que : «alcoolique», «violence conjugale», «ancien SDF addiction boisson», «n'est pas de nationalité française», «personne très difficile à vivre de tempérament agressif et violent très procédurier», «séropositif», «cancer», «personne cardiaque», «sous chimiothérapie», «Alzeimer aveugle», «maladie de parkinson», «souffrant d'une pathologie respiratoire et chronique», «dépression hôpital psychiatrique», «fils cancer Mme malade des poumons», «cancer des intestins opération du cerveau».

«Au regard de l'ensemble de ces éléments, la CNIL a décidé de rendre publique la mise en demeure décidée par la Présidente à l'encontre de l'OPH PARIS HABITAT». On l'aurait fait à moins ...

Pour tenter, comme à l'accoutumée, de bien signaler qu'il n'est responsable de rien, Delanoë, dans un communiqué, évoque des «erreurs isolées» qu'il estime «inacceptables». Il demande un audit tout à fait inutile et redondant au vu de ce qu'a d'ores et déjà constaté la Cnil qui a d'ailleurs donné deux mois à Paris Habitat pour corriger ses erreurs. Mais enfin, il fallait bien ça pour se dédouaner.

Ce qui rend les choses particulièrement drôles, c'est de constater que la société qui édite le logiciel Ikos se vantait des commentaires louangeurs de ses clients, notamment de Paris Habitat qui se déclare ravi de l'utiliser depuis ... 2001 !

Si vous cliquez LA, vous trouverez cet émouvant témoignage.

Mais enfin, il n'est jamais trop tard pour feindre la surprise.

Samedi 4 Février 2012
Serge Federbusch






1.Posté par Maurice le 06/02/2012 08:11
Qui Paris que les dirigeants vont dire que ce ne son pas EUX qui ont demandé à ce que soit fait ce fichage ?
Ce sera bien sûr une décision personnelle de quelques-uns !
Qui va croire ça ?!

2.Posté par Hubert Mery le 06/02/2012 09:24



Le fichage c'est Tendance !

C'est même la Tendance 2012 !

Peu y ont prêté attention...
Mais, le mercredi 1° février, au soir, fut adopté, en petit comité, un texte prévoyant la création d’un fichier répertoriant les empreintes digitales de 45 à 50 millions de Français, à terme, de la totalité de la population.
L’objectif officiel: lutter contre l’usurpation d’identité.
Ce grand fichier d’empreintes digitales ne serait d’ailleurs consultable que dans le but de retrouver une personne suspectée d’usurpation d’identité.
Donc mettre un nom sur une empreinte, quel qu’en soit le propriétaire
Mais le texte aurait fait grincer beaucoup de dents...
Lesquelles ?
Certains parlementaires ( ?) se demandant pour à quelles autres fins le fichier finira par être exploité.

Pour de nombreux (?) élus, la création d’un tel fichier est un premier pas vers un fichage général de la population et une consultation systématique d’une base de données, permettant d’identifier n’importe quel citoyen à partir de ses empreintes digitales.
Effectivement, il y avait de quoi être très inquiet !
Ce texte a d’ailleurs provoqué nombre de débats parlementaires, mercredi soir, il passait pour la troisième fois devant des députés... tellement soucieux de nos libertés qu'ils ont voté le texte !


3.Posté par claudyne le 07/09/2012 18:17
bonjour,

je sois être fichée, car impossible d'obtenir un logement plus petit (2pièces) au lieu de 3pièces alors que je suis seule maintenant ! voilà des années que je demande, je viens de refaire un dossier (normal) pour une nouvelle demande de logement, alors que je demande un échange - de plus cet immeuble des années 50 est une feuille de papier, on entend tout, surtout depuis la réhabilitation, ils ont isolé les murs extérieurs, mais pas à l'intérieur, le mur mitoyen, les tuyaux claquent, le règlement dans l'ensemble n'est pas respecté chez nous, et la gardienne ferait de la délation, dixit le voisin du dessous, à mon encontre ! c'est le comble - l'hébergeur lui ne répond pas ou me dit d'aller voir la gardienne, qui me dit : "qu'on ne peut rien faire sur la plomberie, et que les altercations avec le voisinage, sont personnels" - on se moque de qui ?

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