NRJ, qui a écrabouillé les tympans de deux générations de lycéens et assimilés avec ses tubes, va mal. La station a perdu 550.000 auditeurs en un an. Elle cherche à s’en sortir en revenant à son ancienne image de diffuseur de « hits » et rien d’autre. Nouveau credo : « l'auditeur doit savoir ce qu'il va entendre avant d'avoir allumé son poste ». Pour une surprise, c’est une surprise …
Au même moment, un livre retrace l’histoire sulfureuse de cette radio et, notamment, celle de son long copinage avec certains dirigeants socialistes. Pour ceux qui s’en souviennent, la manif du 8 décembre 1984, où une foule de près de deux cent mille jeunes manipulés par NRJ avait obtenu la capitulation du gouvernement de Laurent Fabius, fut le révélateur des premières compromissions du PS. NRJ put en toute impunité écraser de son émetteur d’autres radios, au mépris de leur liberté d’expression. Face à une puissance commerciale et médiatique déguisée en radio libre, l’Etat s’inclinait. Un tournant au goût amer, un peu comme celui de la « rigueur », mais dans le domaine culturel cette fois et une leçon de « realpolitik ».
Parmi les principales informations contenues dans le livre d’Aymeric Mantoux et de Benoist Simmat « NRJ, l’empire des ondes», il y a la confirmation, à un degré qu’on n’imaginait pas complètement, de ce que Delanoë fut, durant toutes ces années, l’avocat le plus acharné des intérêts d’NRJ au sein du PS.
L’interview que l’un des auteurs a donné au Nouvel Obs Télé mérite de ne pas passer inaperçue et nous vous en conseillons vivement la lecture).
Du reste, le vice-président d’NRJ durant toutes ces années et jusqu’en 2004 n’est pas un inconnu des services de la ville de Paris depuis 2001. Max Guazzini, dont la biographie sur Wikipédia indique qu’il a commencé sa carrière comme conseiller juridique du député Delanoë, est, de notoriété publique, un intime du maire de Paris. Il est également le président du Stade Français, qui a obtenu de la ville qu’elle prévoit de dépenser plus de 80 millions d’euros pour la démolition/reconstruction du stade Jean Bouin, de telle façon que son club dispose d’une résidence.
Cette largesse extravagante, alors que Paris dispose à Charléty d’un stade sous-employé qui ferait largement l’affaire et que les finances de la ville se dégradent à vive allure, est la preuve d’une collusion qui entre en collision avec les intérêts municipaux. Pour tout savoir sur les mensonges de l’équipe Delanoë sur Jean Bouin, il vous suffit de consulter la réponse circonstanciée faite par un collectif de défense à l’ « argumentaire » officiel sur le sujet. Espérons que le juge administratif, saisi, fasse prévaloir l’intérêt général dans cette ténébreuse opération.
Tout ceci renvoie à la réalité de la pratique delanoienne des responsabilités publiques. Il ne s’agit nullement de la gauche, du progressisme ou même du social-libéralisme. Mais simplement de la politique conçue comme une branche des métiers de la communication, à côté du show-biz, de la pub, du sport-biz, du culturel/événementiel, etc. Les plus puissants (oligarchie) imposent leur loi aux plus nombreux (démocratie) grâce à la communication (démagogie). Bref, rien de très nouveau sous le soleil.
Au même moment, un livre retrace l’histoire sulfureuse de cette radio et, notamment, celle de son long copinage avec certains dirigeants socialistes. Pour ceux qui s’en souviennent, la manif du 8 décembre 1984, où une foule de près de deux cent mille jeunes manipulés par NRJ avait obtenu la capitulation du gouvernement de Laurent Fabius, fut le révélateur des premières compromissions du PS. NRJ put en toute impunité écraser de son émetteur d’autres radios, au mépris de leur liberté d’expression. Face à une puissance commerciale et médiatique déguisée en radio libre, l’Etat s’inclinait. Un tournant au goût amer, un peu comme celui de la « rigueur », mais dans le domaine culturel cette fois et une leçon de « realpolitik ».
Parmi les principales informations contenues dans le livre d’Aymeric Mantoux et de Benoist Simmat « NRJ, l’empire des ondes», il y a la confirmation, à un degré qu’on n’imaginait pas complètement, de ce que Delanoë fut, durant toutes ces années, l’avocat le plus acharné des intérêts d’NRJ au sein du PS.
L’interview que l’un des auteurs a donné au Nouvel Obs Télé mérite de ne pas passer inaperçue et nous vous en conseillons vivement la lecture).
Du reste, le vice-président d’NRJ durant toutes ces années et jusqu’en 2004 n’est pas un inconnu des services de la ville de Paris depuis 2001. Max Guazzini, dont la biographie sur Wikipédia indique qu’il a commencé sa carrière comme conseiller juridique du député Delanoë, est, de notoriété publique, un intime du maire de Paris. Il est également le président du Stade Français, qui a obtenu de la ville qu’elle prévoit de dépenser plus de 80 millions d’euros pour la démolition/reconstruction du stade Jean Bouin, de telle façon que son club dispose d’une résidence.
Cette largesse extravagante, alors que Paris dispose à Charléty d’un stade sous-employé qui ferait largement l’affaire et que les finances de la ville se dégradent à vive allure, est la preuve d’une collusion qui entre en collision avec les intérêts municipaux. Pour tout savoir sur les mensonges de l’équipe Delanoë sur Jean Bouin, il vous suffit de consulter la réponse circonstanciée faite par un collectif de défense à l’ « argumentaire » officiel sur le sujet. Espérons que le juge administratif, saisi, fasse prévaloir l’intérêt général dans cette ténébreuse opération.
Tout ceci renvoie à la réalité de la pratique delanoienne des responsabilités publiques. Il ne s’agit nullement de la gauche, du progressisme ou même du social-libéralisme. Mais simplement de la politique conçue comme une branche des métiers de la communication, à côté du show-biz, de la pub, du sport-biz, du culturel/événementiel, etc. Les plus puissants (oligarchie) imposent leur loi aux plus nombreux (démocratie) grâce à la communication (démagogie). Bref, rien de très nouveau sous le soleil.