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Drame économique parisien : 2000 emplois menacés dans le 18ème arrondissement ! Paris Libéré proteste et propose une solution.



Dans l'indifférence générale, 2000 emplois sont menacés dans le 18ème arrondissement, alors que, du fait des nuisances créées par Delanoë et Hidalgo, l'activité économique souffre à Paris.

Cela se passe à Cap 18, dernière grande zone d'activités industrielles intra-muros.

Jacques Gauthier vous en dit plus.





CAP 18 victime collatérale de CDG Express !

Jeudi 23 janvier 2014, lors des voeux du PDG d'Aéroports de Paris, le ministre des transports a annoncé le réveil de la liaison ferrée Paris/Roissy, dernier avatar du roman-fleuve d'un CDG Express, démarré en décembre 1996 – il y a 18 ans ! - avec une étude sur les attentes des passagers aériens sur le RER B.

Depuis, malgré plus de 50 études, un large débat, une enquête publique, des relances ministérielles à foison, le CDG Express reste à quai. Personne n'a d'ailleurs jamais vu à quoi ressembleraient les navettes : tricolores ou pelliculées par les compagnies aériennes disposant d'escale à Roissy CDG , navettes devenues ping-pong virtuel entre Etat, ADP, RFF, SNCF et RATP sans compter l'intermède avorté du PPP confié au groupe VINCI.

En revanche, ce qui a toujours été éludé, c'est l'impact de cette infrastructure sur CAP 18, la seule zone industrielle parisienne, vouée à l'imprimerie, qui réunit près de 2000 emplois et sera éventrée par la saignée de CDG Express.

Alors que tous les candidats à la mairie de Paris, autres que ceux de Paris Libéré, bêtifient sur la couverture du périph' ou fantasment sur le futur look de la place de la Bastille, aucun d'eux ne se préoccupe du sort des 2000 emplois de CAP 18 !

Cette zone industrielle de 63 000 M² a été aménagée sur un terrain propriété de la ville de Paris, anciennement occupé par les gazomètres de l'usine à gaz de La Villette. La Société Foncière Europe Logistique en est propriétaire suivant un bail à construction d'une durée de 70 ans signé en 1979 et pour éviter le fiasco annoncé, cette SFEL a formé en juin 2009 un recours en annulation de la déclaration d'utilité publique de CDG Express du 19 décembre 2008.

La ville de Paris, préoccupée par le sort de sa locataire, fit chorus pour une fois avec elle pour résister au cataclysme ferroviaire qui allait rayer de la carte cette zone industrielle et ajouta son recours à celui de sa locataire. Tous les élus parisiens, roses, verts et bleus approuvèrent ce recours.

Le Conseil d'Etat, hélas, fut intraitable et rejeta les recours des deux requérantes par arrêt du 2 juin 2010.

Avec la relance de CDG Express, la fin programmée de CAP 18 est annoncée sans aucun recours juridique possible et Paris Libéré et DELANOPOLIS invitent toutes les entreprises installées à CAP 18 à manifester leur refus d'être sacrifiées au profit de navettes dont personne n'a jamais vu ni la forme ni la couleur.

Jacques GAUTHIER, notre conseiller sur ces questions propose une porte de sortie honorable à cette impasse : déplacer le terminus parisien de CDG Express et l'implanter à Rosa Parks au lieu de la gare de l'Est. Il comblerait la friche qui sépare la future gare Rosa Parks de l'entrepôt Macdonald requalifié. Une consultation populaire sur cette option pourrait être décidée par celui ou celle qui sera maire de Paris à plein temps pour 2 ans car, en 2016 , les questions d'aménagement seront de la compétence du président du Grand Paris.

Toutes et tous, mobilisons nous pour CAP 18 et pour orienter CDG Express vers Rosa Parks !

Samedi 25 Janvier 2014
Serge Federbusch






1.Posté par parisien le 25/01/2014 19:49
décidément les socialistes auront mis a sac la ville de paris avec leurs folies de vouloir l'aménager n'importe comment sans tenir compte de l'emploi et des habitants.
la société ou je travail a la chance de pouvoir rester sur paris mais pour combien de temps encore ?
malgré un contrat signé avec la SNCF propriétaire du terrain , la ville malgré ces dires peux très bien en utilisant ses réseaux faire annulé le contrat pour construire a la place des habitations a quelques mètres de ligne sncf a haute tension , mettant de ce faite bon nombre de personnes au chômage avec cette expulsion de société.

2.Posté par Barial le 25/01/2014 21:41
"les questions d'aménagement seront de la compétence du président du Grand Paris. "
C est a dire ? Jusqu a quel point ?
Est que le maire du GP peut egalement etre le maire d une commune du GP donc Paris ?

3.Posté par Phil75 le 27/01/2014 08:10
Je serais curieux de savoir aussi combien de personnes travaillaient aux entrepôts Macdonald avant lancement du chantier pharaonique de leur transformation en boboland.

4.Posté par Robert Marchenoir le 14/02/2014 17:54
Toujours cet insupportable conservatisme franchouillard.Si on supprime une zone industrielle, ça supprime 2000 emplois. Ces 2000 emplois existent exactement à cet endroit depuis 2000 avant Jésus Christ, et si jamais on supprime les immeubles, eh ben les emplois ils vont disparaître aussi.

Une usine, ça se déplace pas. Les ouvriers, ils ont des racines plantées dans la terre, et ils peuvent pas aller travailler quelques kilomètres plus loin. Tout est "acquis", en Frônce. Les avantages, les emplois, la connerie...

5.Posté par Phil75 le 15/02/2014 09:06
@Robert Marchenoir : aucun problème lorsqu'une entreprise FAIT LE CHOIX de s'installer à un autre emplacement. Là, il s'agit d'entreprise auxquelles ont va IMPOSER de déguerpir, alors que pour leur activité elles avaient fait le choix de s'installer à cet emplacement.

Pour les entrepôts Macdonald je n'ai pas réussi à trouver le nombre d'emplois qui ont été sacrifiés. En revanche dans cet article du "Moniteur" on trouve cette phrase :

"Nous ne voulions pas prendre le risque de voir le nouveau propriétaire maintenir l'activité de stockage." dixit la directrice de la SEM (SEM présidée par madame Hidalgo à l'époque me semble-t-il).

Autrement dit ces emplois ont DÉLIBÉRÉMENT été sacrifiés puisqu'il était hors de question qu'un autre opérateur logistique se porte acquéreur de ces entrepôts.

Ah oui, ces emplois n'étaient que des "pue-la-sueur" incapables de s'extasier devant les niaiseries bobo de cette équipe municipale, préférant sans doute les emplois occupés par les branchouilles qui constitue leur clientèle, dans la pub ou les media par exemple.

Également, faire de l'écologie, ce n'est pas seulement faire des "coulées vertes", faire des opérations de bétonnage prétendument baptisées "éco-quartiers" et faire des espaces "festifs" à deux balles. C'est prendre en compte toutes le fonctions qui permettent de faire vivre une ville en privilégiant les options les plus propres. La Petite Ceinture est une infrastructure qui aurait pu servir à la fois pour les voyageurs, mais aussi pour le fret pour privilégier une approche "propre" de Paris. La seule plate-forme logistique de Paris, les entrepôts Macdonald desservie justement par la PC, a donc été sacrifiée (avec les emplois qui vont avec) au profit de projets immobiliers pharaoniques.

6.Posté par Christophe Samé le 10/12/2014 14:11
@Robert Marchenoir
Quand on viendra vous virer de chez vous avec tout votre quartier pour y mettre une gare, on vous expliquera que vous n'êtes pas enraciné dans le sol et quand vous voudrez l'ouvrir pour négocier on vous dira que votre connerie n'est pas acquise et que vous n'êtes pas là depuis 2000 ans avant JC.

Je suis locataire d'un atelier de fabrication de décors à CAP 18. Je suis d'accord avec vous, une usine ça se déplace, et les ouvriers ne sont pas enracinés dans le sol. Néanmoins n'oublions pas que cette zone a justement été crée pour limiter l'obligation qu'ont les métiers artisanaux et des petites industries de se déplacer en banlieue lointaine sous la pression du prix du foncier, banlieue ou on nous propose la plupart du temps des ghettos industriels bien crados, ou personne n'a envie d'aller bosser, peut être a part vous, visiblement.

CAP 18 représente la possibilité pour des ouvriers de travailler à Paris, et ce n'est pas rien. C'est un symbole fort. C'est une belle réussite et le pari de 1979 est gagné, des entreprises comme la mienne peuvent exister et y travailler est un réel plaisir.

Remplacés par une gare, pourquoi a votre avis?
Retour au monopoly : une gare ce n'est rien d'autre qu'un centre commercial. Les gares vivent de leurs locations d'espaces réels et publicitaires aux multinationales. Une fois cap 18 rasé et ses ouvriers replacés à Deuil La Barre, il y aura une gare avec un HetM et un Mac Do, et qui sera avantagé?
Génial...

Voilà une belle histoire de pression financière qui va foutre en l'air un des dernier endroit de Paris ou on on peut produire autre chose que du tertiaire ou vendre des fringues faites au Bengladesh.

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