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Grands boulevards : chaos devant !




Sans que l'opinion n'en soit alertée, la chaos urbain menace Paris dès l'an prochain.

Le réaménagement prévu des Halles, des berges et de la place de la République y suffirait amplement. Avec celui des Grands boulevards, Delanoë & Co ont trouvé la cerise à poser sur leur gâteau, ainsi qu'a pu le constater Serge Federbusch, envoyé spécial du Delanopolis à la réunion de "concertation" organisée par la mairie sur le sujet le 11 mars dernier.



Grands boulevards : chaos devant !
Il faut le reconnaître, le professionnalisme de la mairie en matière de muselage de la concertation ne cesse de progresser. Une vague urnette de papiers, de vingt centimètres de haut, pour y déposer des suggestions sur de petites feuilles mal imprimées, une salle de gymnase remplie aux deux-tiers alors pourtant qu'elle n'était pas énorme et que le sujet est important : rien n'était fait pour déchaîner l'enthousiasme des foules.

Le projet municipal, présenté sur un ton monocorde par un agent à l'air étrangement détaché apparaît complètement ficelé et totalement absurde. Deux voies de circulation pour les véhicules particuliers dans le sens République-Opéra, une seule dans le sens inverse. Avec les sempiternels bandes cyclables et couloirs de bus, c'est à nouveau la congestion assurée comme sur Magenta.

Et le pire problème reste à venir : puisque ce réaménagement va de pair avec celui de la place de la République, c'est une flux supplémentaire qui sera orienté vers ce Capharnaüm au moment où ladite place va être à moitié obturée. In-sen-sé ! Du coup, Serge Federbusch, notre envoyé spécial en Delano-délirie n'eut aucun mal à s'attirer les applaudissements du public lorsqu'il souligna ces absurdités. Certains maires d'arrondissement en vinrent même à avouer qu'ils trouveraient utile que des scénarios différents soient étudiés ...

De plus en plus, la mairie de Paris donne l'image d'une machine qui s'emballe, emportée par son dogmatisme et son obsession de la communication, à la recherche de réalisations visibles même si elles sont ineptes. Le canard décapité court de plus en plus vite, des berges aux Halles, de la République à l'Opéra. Il finira en soupe.

Mardi 5 Avril 2011
Serge Federbusch






1.Posté par Eliane le 06/04/2011 14:25
J'habite rue du Faubourg Montmartre. Toutes ces voitures piégées sur les boulevards vont se retrouver à demeure sur les rues perpendiculaires. Vous devriez le savoir et le dire au maire de Paris mais à ce que je lis il n'a pas trop l'air de vous apprécier beaucoup mr Delanoé.

2.Posté par Coscas le 06/04/2011 14:33
Je ne comprends pas pourquoi la fausse opposition ump n'est pas tous les jours en ce moment rue lafayette à dénoncer ces démentielles chaussées qui suffoquent tout le quartier autour e St Vincent de Paul. On dirait que la mairie a tous les droits et que ses adversaires sont découragés.

3.Posté par Meunier le 06/04/2011 15:44
Monsieur Delanoë ne doit ni connaître ni consulter la SPPEF (Société de Protection du Paysage et de l'Esthétique Française, association née en 1901) ni la LUR (Ligue Urbaine et Rurale, créée en 1948 par Jean Giraudoux) !

4.Posté par Alaville Lagent le 06/04/2011 20:58
Dans les services parisiens les gens savent que tout cela va les conduire dans le mur mais ils les laissent faire attendant le spectacle à venir. Cela va faire plaisir à voir.

5.Posté par GROGNARD Gaspard le 07/04/2011 01:10
C'est dans la tradition française et spécialement parisienne de « râler » mais de ne rien faire.
C'est pourquoi, souvent les maires de communes, en place depuis des décennies, réélus pendant toute leur vie, passant le relai à leur progéniture, font et défont selon leur gré ou leur fantaisie.
Une route là, un gymnase, une salle des fêtes, un éclairage jaune ou blanc, un sens unique ici et une interdiction là, etc.
La ville de Paris n'échappe pas à cette règle. Certes le maire actuel n'a pas toujours été le maire de Paris, mais tout de même il l'est depuis 2001, soit déjà depuis 10 ans. C'est énorme !
Il impose ses idées, voire les idées de ses « copains », les Verts pendant un moment, il sacrifie à la mode dans divers domaines.
La ferveur pour la bicyclette par exemple.
La prolifération des sens uniques inextricables.
L'organisation de festivités qui manquent singulièrement de panache et de qualité esthétique et artistique. Paris-plage en est l'archétype.
Une intention qui ne se vérifie pas. Offrir la plage à ceux qui n'ont pas les moyens d'aller sur les « vraies plages ». Or, les pratiquants de ce Paris-plage sont plutôt ceux qui, justement vont souvent sur les vraies plages, et qui viennent s'étaler sur les chaises longues, le long de la Seine, en lisant le dernier philosophe dont on parle.
Bien sûr, il y a aussi du « popu » qui vient, mais pour faire comme tout le monde, sans plus.
Et il y a les propositions « artistiques » comme le 104 rue d'Aubervilliers, qui n'intéressent que peu de personnes.
En matière d'art et de jugement qui s'accorde avec notre époque, on a droit au plus mauvais choix architectural pour la rénovation des Halles.
Le quart de brie prévu vers la porte d'Issy, dans le sud de Paris, c'est pas mieux.
Je pense que si Beaubourg devait être proposé aujourd'hui, il ne verrait pas le jour.
Tout comme l'extraordinaire transformation de Paris par Napoléon III et son exécutant Haussmann. Si un tel projet était aujourd'hui proposé, il n'aurait sûrement pas de suite.
Quand je dis plus haut, que les gens râlent et ne font rien, c'est maintenant qu'il faut préparer l'après Delanoë.

6.Posté par Herodote le 07/04/2011 08:15
C'est parce que Bertrand Delanoë n'a ni le courage de faire une vraie zone piétonne avec des parkings autour ni un péage urbain qu'on est dans cette panade.

7.Posté par GROGNARD Gaspard le 07/04/2011 09:03
Mais cher Historien, le concept de la « Zone piétonne » n'appartient pas à BD, bouillonnant maire de Paris actuel, mais le piétinement du fonctionnement de telles zones c'est bien lui.
La zone piétonne emblématique que les édiles parisiens nous sortent comme une réalisation d'exception, c'est la fameuse Montorgueil-Saint-Denis.
Or, il suffit d'y venir pour constater que cette portion de quartier est sillonnée en permanence, à toute heure, par de nombreux véhicules qui y circulent en tous sens, dans le mépris total du règlement, pourtant bien affiché à chaque entrée de la zone.
Il en va ainsi de toutes les dispositions prises par cette équipe qui prétend diriger la ville. Le Conseil de Paris prend des décisions, les appliquent au mépris de l'opinion des Parisiens, puis s'en désintéressent.
D'où l'absurdité des couloirs de bus, vides aux heures de grande circulation, mais empruntés par des « petits malins » qui ne risquent pas grand chose.
Les pistes cyclables sur trottoirs, dangereux, et fréquentés par une infime minorité de pédaleux.
Les autres pistes cyclables en contre-sens dans les zones 30 (vitesse fort peu respectée, principalement par les deux roues) qui gênent le stationnement des véhicules utilitaires, et qui génèrent des contraventions au gré du passage de certaines patrouilles de policiers.
L'inextricable et ridicule installation de sens interdits qui sont souvent peu respectés, justement à cause de leurs incohérences.
Pour corriger toutes ces aberrations, il y a « du pain sur la planche » !

8.Posté par Sam1976 le 12/04/2011 14:02
"l'absurdité des couloirs de bus, vides aux heures de grande circulation"... Mort de rire ! Vous habitez à Paris ?

9.Posté par grimm le 15/04/2011 13:17
le jour de la distribution des prix, il ne faudra pas oublier le sinistre baupin

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