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Inflation parisienne !


Dans la série des hausses en tous genres que la mairie fait et va faire subir au bon peuple, aujourd'hui un bon coup de bambou sur les droits de stationnement.



Inflation parisienne !
Nos lecteurs eurent le douteux privilège d'être les premiers à savoir à quelle sauce ils allaient être mangés en matière d'impôts locaux (voir ici et ici) .

Pour se justifier face à une presse qui commence à flairer l'embrouille, Delanoë & Co en est désormais réduit à des artifices de présentation grossiers. Le plus cocasse consiste à dire que le produit de la fiscalité n'augmentera globalement que de 7 % en 2009, oubliant de préciser que ce chiffre, très lourd par temps de crise, inclut la baisse des recettes attendue sur les droits de mutation. En clair, la mairie fait semblant de croire que cette baisse est voulue, alors qu'elle est liée à la chute du nombre des transactions immobilières. Ce qui lui permet de minimiser l'impact des autres hausses, bien volontaires celles-là !

A ce triste palmarès, qui va placer Paris en tête des augmentations d'impôts locaux cette année et l'an prochain, il va falloir très bientôt ajouter un tour de vis sur le stationnement.

Delanoë s'apprête en effet à demander au conseil de Paris d'augmenter le coût du stationnement résidentiel de 30 % et celui du stationnement rotatif de 20 %. Rien que ça ! Gageons que la mairie expliquera qu'elle n'a procédé à aucune augmentation depuis 7 ans. Mais 30 % en sept ans, c'est plus que l'inflation. Et, au vu des difficultés à se garer dans Paris et des problèmes de circulation aggravés par la mairie, on ne peut pas dire que cela corresponde à une amélioration quelconque des prestations !

Rappelons aussi que le stationnement résidentiel devait, en 2001, être favorisé par rapport au stationnement rotatif. Moyennant quoi son coût augmente aujourd'hui une fois et demi plus vite ...

Amis de Paris, patience ! L'arrivée des feuilles d'impôts à l'automne 2009 et, plus encore, à l'automne 2010 promet d'être un grand moment dans l'histoire du dégonflement de la baudruche delanoienne.

Samedi 7 Mars 2009
Serge Federbusch






1.Posté par Cheminade le 09/03/2009 09:32
Augmenter le prix du stationnement des véhicules automobiles ne me semble pas déraisonnable, si on conçoit que l'usage de ce type de mobile dans les rues de Paris, et dans le centre en particulier est indésirable.
Mais cela doit s'accompagner de mesure de remplacement à cet usage immodéré.
Or, si vous utilisez un deux roues, vous ne savez où le garer, les places aménagées sont insuffisantes, eu égard à l'augmentation très conséquentes de ces mobiles.
Alors, ceux-ci garent sur les trottoirs, et même y roulent, en toute impunité.
Je comprendrais mieux que la ville aménage rapidement, et en grand nombre des places pour deux roues, et également payantes. Pourquoi deux poids et deux mesures ?
Et une une augmentation de l'offre pour les transports en commun. Quand on constate le nombre très insuffisant de bus, de taxis (pas de taxis collectifs !), que le métro n'est pas accessible aux handicapés (même si la RATP s'enorgueillit de ces aménagements dans les nouvelles et rares stations !), on se dit que la politique de la ville en matière de transport est conservatrice voire aveugle.




2.Posté par Charpie le 09/03/2009 13:07
Et on pourrait aussi préciser que ce stationnement "Résidentiel" ne concerne que quelques places, presque toutes dans les beaux quartiers ! Le stationnemment résidentiel dans le 19ème par exemple, concerne un nombre dérisoire de places

3.Posté par Alain P le 11/03/2009 02:09
Comme c'est beau, comme c'est poétique, comme c'est écolo, ce politiquement-correct-anti-bagnole. Comment peut on croire que la voiture n'est rien d'autre qu'un monstre assoiffé de carburant, polluant et bruyant ? Il faut redonner à l'automobile la place qu'elle mérite, une voiture, c'est un moyen de transport des personnes, bien sûr, mais aussi des marchandises, il faut être de mauvaise foi pour le nier. Une voiture c'est aussi un moyen de sortir le soir, quand les transports en communs sont absents et/ou dangereux et/ou épuisants. C'est aussi un moyen pratique de sortir grand mère qui se fatigue vide, ou bébé avec les accessoires (poussette, jouets, couches, je connais j'ai déjà donné). Avez vous pensé aux bus qu'on attend 215 minutes sous la pluie ?, aux bus qui ne roulent pas le dimanche ? Oserez vous prétendre qu'un bus sans passagers pollue moins qu'une voiture ? Allez vous tenter de convaincre les professionnels de transporter outillage, échelles, câbles, matrériels,...en métro ? Delanoé et ses Ayatollahs ont détruit Paris avec des couloirs de bus délirants (initiés par Tibéri, il est vrai) des trottoirs élargis, même en l'absence de piétons, une fourrière omniprésente (8 euros de prime par voiture pour le camionneur), des chaussées à 4 sens de circulation, le délire n'est pas près de s'arrêter. Basta !

4.Posté par Cheminade le 11/03/2009 14:18
Éh oui, une bonne idée, restreindre la circulation automobile dans les rues du centre de Paris, souvent étroites et où se déplacent de nombreux piétons, peut virer au cauchemar pour ces malheureux piétons.
On ne peut pas condamner les élus de la ville d'avoir cherché, comme tant d'autres confrères dans les grandes villes du monde, comment réguler l'usage de cette sacré « bagnole ».
Et si, à Paris le bon sens de l'égalité l'a emporté sur la discrimination par l'argent, choisie ailleurs, le résultat est plutôt celui d'un choix mal géré.
Dans les rues étroites, interdire totalement le stationnement c'est compréhensible, mais en ce cas il fallait aménager des horaires pour les livraisons aussi bien pour les éventuels commerçants que pour les particuliers.
Dans les grandes artères, installer des sens uniques, obligeant les bus à des parcours incompréhensibles des usagers. (exemple : les grands boulevards et la rue Réaumur) relève de l'imbécillité.
Ne pas prévoir que les utilisateurs de l'automobile qui ne peuvent plus s'en servir pour leur travail allaient remplacer celle-ci par des scooters ou motos, est aussi une absurdité.
Quant aux zones dites piétonnes, nées dans les années 80, à Paris c'est un désastre. Le piéton y est plus en danger qu'ailleurs.
C'est d'autant plus incompréhensible, que dans des villes de province, les zones piétonnes fonctionnent bien.
À Lille, par exemple, la place de la Vieille Bourse et des rues environnantes sont piétonnes. On n'y voit aucun véhicule à moteur et très peu de vélos, qui sont d'ailleurs chassés par les piétons eux-mêmes. Pourtant il n'y a pas de barrières barrant les accès.
Alors, pourquoi à Paris, ça ne fonctionne pas ?
Je pense que cela est dû, d'une part aux obsessions de certains élus parisiens qui vouent un véritable culte à la bicyclette et qui ne veulent pas comprendre autre chose, et d'autre part au fait que la ville ne dispose pas d'un pouvoir de police.
Toutes les infractions ne sont sanctionnées que selon le bon vouloir ou les possibilités de la police parisienne, qui n'obéit qu'au Préfet de Police.
Reste l'incivilité du Parisien, bien connue. C'est un « d…», mais ça peut aussi, en conséquence, être un salaud !

5.Posté par Rose le 16/03/2009 16:28
Monsieur Delanoé compte-t-il créer des "couloirs piétons" - (avec sens uniques, pourquoi pas ?) quand les trottoirs seront totalement envahis par les deux roues ? C'est curieux, ils ne sont jamais verbalisés, même s'ils se posent devant les passages piétons, les portes d'immeuble, sur des trottoirs étroits.
Et en plus, ils ne payent-ils pas leur stationnement.
Tout est fait pour les gens jeunes et riches. Je suis vieille et pauvre ! Je ne peux pas me permettre de rouler en Velib et je n'ai pas les moyens de prendre des taxis le soir. Vous avez-dit "social" ?????
En dernière remarque, je reproche à cette municipalité d'avoir enlaidi Paris avec ces barrières et autres poteaux qui hérissent les trottoirs. Qu'en disent les Monuments Historiques ? D'accord que les autos ne stationnent pas sur les trottoirs. mais une contravention de plusieurs centaines d'euros pour ce genre de délit serait aussi efficace. Et même, cela rapporterait de l'argent à la Ville ! Et cela ne coûterait rien en aménagements hideux et même dangereux pour les piétons.

6.Posté par Cheminade le 19/03/2009 18:08
Que peut-on ajouter de plus.
Oui, c'est vrai, être vieux, pauvre, malade et timide, c'est pire que jeune, riche, bien portant et arrogant.
Coluche avait dit quelque chose dans cet esprit.
Cela dit, il y a aussi des vieux imbéciles et inciviques et des jeunes serviables, polis et respectueux.
Les comportements des uns et des autres ne sont pas le fait particulier de catégories sociales, religieuses ou ethniques.
Ce qui est dommageable actuellement et probablement dans le futur, ce sont essentiellement l'incurie, l'incompétence et la rouerie des direigeants.
Qu'il s'agisse de la Ville de Paris ou de la Présidence de la République, il apparaît que le comportement des
« patrons » se ressemble beaucoup.
Sur Paris actuellement, les activités qui relève de cette constatation : le réaménagement du Forum des Halles, le tramway et la place de la République.
Il y en a sûrement d'autres, qui probablement subissent le même sort.
J'oubliais le fameux 104 !

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