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La France à la porte !



Jacques Gauthier fait le point sur les derniers soubresauts de la Zac Paris-Dérive-Gauche où la ville de Paris est en train d'engloutir une fortune dans une indifférence médiatique qui tourne à l'ignorance pure et simple.



La France à la porte !
L'avenue de France cherche sa porte.

Dans le projet d'extension du T3 entre les portes d'Ivry et de La Chapelle figurait la présence d'une station PORTE DE FRANCE-BNF-RER destinée à illustrer la naissance d'un nouvel accès à la capitale et l'entrée dans un nouvel art de vivre la ville à la fois écolo, ludique, humain, consensuel, numérique, etc. Bref, le baratin delanoiste habituel.

A quelques semaines de la mise en service de la ligne, nous avons fait une découverte importante : la porte de France à disparu de la signalétique et la station ne fait plus référence qu'à l'avenue de France, cette artère aussi rectiligne qu'une piste d'aéroport qui, dans les derniers mètres, bifurque brusquement vers le bd du Général Jean Simon et laisse une forte impression d'inachevé.

Cette station du T3 demeurera donc isolée, sans correspondance aisée avec le RER C et les bus de banlieue.

A bout de financement, la mairie de Paris a définitivement renoncé à une porte de France aussi illusoire qu'inutile, qui n'offrait aucune extension crédible vers Ivry et butera définitivement sur l'à-pic des voies ferrées d'Austerlitz, mettant un point final à l'aberrante opération Paris-Dérive-Gauche qui ambitionnait de faire table rase des chemins de fer et de les effacer sous une dalle de béton à 10.000 € du M².

Côté rive droite, dans l'opération Bercy-Charenton, la pensée urbanistique municipale envisage soudain le contraire de ce qui a été fait à Paris-Dérive-Gauche : construire la ville avec le fer et magnifier la beauté d'un paysage singulier où les voies ferrées sont comme un vaste espace qui aère la ville dense et lui permet de respirer l'air du grand large ferroviaire avec ses TGV barracudas avaleurs de rails et ses RER, anguilles de banlieue.

Ce virage conceptuel à 180° concernant l'urbanisme parisien révèle l'échec d'une politique de bétonnage à outrance du 13ème arrondissement dont le dernier râle sera illustré par le bunker mastoc qui écrasera la gare d'Austerlitz.

Décidément, que de gâchis que ce socialisme municipal en toc !



Mercredi 21 Novembre 2012
Serge Federbusch





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