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Paris.gaspi : la dernière extension de Delanoë et Hidalgo




C'est bien connu, Paris roule sur l'or.

Enfin ... roulait car les recettes de droits de mutation chutent et Hidalgo avance avec un gros gourdin fiscal derrière le dos, ses projets pour Paris ne contenant aucune mesure susceptible de réduire les dépenses qui ont considérablement gonflé en douze ans de delanoisme.

Pour l'heure, Hidalgo et Delanoë en restent malgré tout à la com' et à la démagogie pures ainsi qu'en témoigne l'achat auprès de l'Icann, du nom de domaine dit de premier niveau ".paris".

A quoi cela va-t-il servir ? A rien. Si ce n'est flatter l'égo et servir la propagande d'Hidalgo.

Combien cela va-t-il coûter aux Parisiens ? Au moins 200 000 euros !



Paris.gaspi : la dernière extension de Delanoë et Hidalgo

L'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) est une société américaine. C'est une des autorités de régulation de l'Internet, pour lequel elle est chargée de la gestion globale des noms de domaine. À ce titre, c'est l'ICANN qui peut créer de nouveaux domaines de premier niveau, en anglais Top Level Domain, abrégé en TLD.

En France, on connaît .fr .net .com et .org mais il en existe beaucoup d'autres.

L'ICANN a ouvert la possibilité de créer, depuis 2011, d'autres TLD et les offres ont afflué, essentiellement d'entreprises. Mais voilà désormais que les Delanoistes s'excitent à l'idée d'avoir bientôt un .paris ...

Ecoutons ce que nous dit à ce sujet Pierre Col, spécialiste de la question :

" À qui ces nouveaux TLD profitent-ils ? Cette opération profite tout premier lieu à l'ICANN : en effet, le dépôt d'un dossier est assorti du versement de la somme de 185.000 dollars, soit environ 140.000 euros. Pour plus de 1900 dossiers déposés, c'est donc un chiffre d'affaires cumulé de plus de 350 millions de dollars juste pour la phase d'appels d'offres. Car ensuite chaque nouveau TLD fera l'objet d'une redevance annuelle de 25.000 dollars, et des enchères seront organisées pour l'attribution des domaines les plus convoités, comme le .app qui est demandé par 13 entreprises.

Quelle utilité pour une collectivité publique ?

Aussitôt la nouvelle connue, la ville de Paris s'est réjouie sur Twitter de l'arrivée prochaine du .paris. Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'innovation, de la recherche et des universités et donc en charge du dossier mais aussi de la campagne d'Hidalgo, a cru bon d'ajouter que notre capitale avait obtenu son TLD avant New York, Londres ou Berlin.

Pour ma part, et je donne là un avis tout à fait personnel que vous êtes libres de rejeter, je trouve cette forme de “course à l'échalote” totalement ridicule, et je ne comprends pas bien ce que des collectivités publiques vont y faire, à part flatter l'égo de leurs élus et peut-être d'une partie de leurs habitants ou des gens qui en sont originaires...

Si j'étais contribuable parisien, je ne sauterais pas de joie à l'idée que mes impôts locaux vont contribuer à financer les centaines de milliers d'euros de cette opération, en comptant les 185.000 $ de frais de dossier, les 25000 $ de redevance annuelle et le coût du travail de l'ensemble des personnes hautement qualifiées qui ont monté le dossier de candidature, et vont ensuite gérer ce TLD. Mais je suis lyonnais, aussi me réjouis que la ville de Lyon n'ait pas donné suite à l'idée de demander le .lyon...


Le résultat économique de la création de ces TLD locaux me paraît tout à fait aléatoire, et quoi qu'il en soit on ne pourra l'évaluer que dans quelques années... c'est à dire une fois que 200.000 euros auront déjà été dépensés. Pour ma part, j'ai du mal à croire que Paris, ville la plus visitée au monde, dont le nom est synonyme d'élégance, de luxe et d'art de vivre sur toute la planète, ait vraiment besoin d'avoir son .paris pour augmenter sa notoriété ou pour attirer plus d'entreprises...

À ce stade, je n'ai eu connaissance d'aucun argumentaire véritablement convaincant de la part de la ville de Paris, ni d'ailleurs de l'association bretonne qui a demandé le .bzh. Je n'ai pas non plus trouvé d'estimation chiffrée des retombées économiques directes ou indirectes qu'apportera ce TLD local. Des arguments tels que « les collectivités pourront se prévaloir de leur identité », « mieux identifier les sites liés à la région et à la culture bretonne » ou encore « quiconque aura, ou se sentira, un rapport avec la Bretagne, pourra s'en prévaloir à travers l'adresse de son site internet » relayés par France 3 Bretagne, sont tout à fait recevables et peut-être légitimes... mais justifient-ils vraiment une telle dépense ?

Bien entendu, il sera possible à la ville de Paris de gagner un peu d'argent en attribuant des noms de domaines en .paris à ceux qui lui en demanderont, mais s'il ne s'agit que de quelques centaines de noms de domaine, est-ce que tout cela en vaut la peine ?"

Le Delanopolis, pour souligner l'absurdité de la situation se contentera d'ajouter une observation : le site officiel de la mairie, Paris.fr sera-t-il débaptisé pour se nommer bientôt Paris.paris ?

Il le faudrait, par souci de cohérence. On imagine bien que cela vaille plus de 200 000 euros !

Mais puisque Missika et Hidalgo vont bientôt pavoiser sur le sujet ...

A la dauphine delanoesque nous suggérons plutôt de créer un TLD .retraite. Ce sera mieux adapté à sa situation.

Samedi 11 Mai 2013
Serge Federbusch






1.Posté par stal19 le 13/05/2013 12:31
La folie delanoesque devrait couter aux contribuables parisiens 240 000 euros.
Mais c'est vrai qu'il est tellement bon de dépenser l'argent du contribuable en cette période de crise ou il serait bon d'économiser un maximum pour éviter une augmentation des impôts locaux que notre cher maire a plus que très largement augmentés en 10 ans.

la gauche caïmans dans toute sa splendeur.

2.Posté par Culture Bretagne le 15/05/2013 14:14
Je vous rejoins pour le .paris, mais pas pour le .bzh.
Déjà un aspect pratique, une extension à plus de 3 caractères c'est pénible à saisir.
Ensuite on ne peut pas mettre au même plan une extension d'une région qui va au delà de la simple région administrative avec une simple ville, même si c'est la capitale de la France.

Pour le .bzh, c'est justement comme vous le dite une association qui est à l'origine de la demande, c'est à dire la société civile, et non pas une collectivité. La région Bretagne n'est venue s'occuper du dossier qu'après qu'une pétition ai recueilli rapidement 10000 signatures.

On peut donc légitimement dire que pour le .bzh, la région Bretagne a fait une dépense en réponse à une sollicitation des contribuables bretons.
Nul doute non plus que les extensions .bzh auront un succès sans commune mesure avec le .paris qui restera à mon humble avis limité à quelques sites institutionnels ou touristiques.

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