Décidément, les réunions de concertation se suivent et se ressemblent. Phénomène encourageant, on sent l’opinion parisienne de plus en plus hostile aux entreprises de la mairie, aussi bien dans le centre-ville que pour ce qu’elle manigance près du Périphérique.
Ainsi, le 16 décembre, porte de Versailles, sous la surveillance du personnel d’Unibail, une deuxième réunion publique de concertation destinée à porter la bonne parole du château a tourné à la fronde des manants. Après une première expérience malheureuse ( voir ici), Unibail et Hidalgo avaient recruté quelques "experts" autoproclamés du développement durable et des transports qui tentèrent d’égarer le public dans des démonstrations filandreuses. Leur ton technocratique et la déconnection entre leurs discours et le contenu précis du projet Toblerone ne leur valurent que des invectives et des manifestations d’incrédulité. Bien fait !
A deux exceptions près - deux étudiants en architecture - toutes les interventions du public allèrent du scepticisme prononcé à la plus totale hostilité. Car les questions de l'accessibilité, des ombres portées, du stationnement, du financement, des travaux, du bilan énergétique, de l’implantation, de la taille et du contenu du bâtiment, ainsi que celles relatives à la méthode autoritaire employée ne reçurent aucune réponse crédible des initiateurs du projet. D’où l’ébullition dans la salle.
Et l’on vit alors Hidalgo se faire donneuse de leçons sur un ton agacé et autoritaire ainsi que les employés d’Unibail verser dans le chantage à l’emploi et à la disparition de l’activité économique. Visiblement, les « trianglistes » ne sont pas habitués à devoir rendre des comptes.
Ayant pitié d’eux, l’envoyé spécial du Delanopolis crut pouvoir s’affranchir des règles de la déontologie du correspondant de guerre : il vint au secours de ces combattants menacés. Et il leur suggéra une solution : pourquoi ne pas démolir un des halls du parc des expositions pour le reconstruire en plus grand, plus beau et plus haut, avec les mètres carrés dont Unibail à soi-disant besoin pour son hôtel et son palais des congrès ? Sur une surface moins absurde et étroite que celle du triangle envisagé, le projet pourrait être plus convainquant. Ce naïf n’obtint bien sûr aucune réponse. Serait-ce que l’objectif d’Unibail n’est que de densifier au maximum le site, d’occuper encore un peu plus l’espace public et de ne faire aucun investissement sur les structures déjà en place ? Ce serait bien triste.
Nous terminerons ce reportage sur une note amusée : le bilan de l’utilisation du site internet paris.fr pour cette concertation. Les chiffres de fréquentation donnés par la mairie ont de quoi faire rougir d’embarras le Delanopolis, dont la modestie est proverbiale, si on les compare avec le nombre d’internautes qui nous rendent visite. Nous ne vous donnerons pas plus de détails car on nous accuserait de forfanterie.
En tous cas, si la mairie veut sous-traiter cette concertation au Delanopolis, elle aurait tout à y gagner, en termes de fréquentation au moins !
Quant aux Parisiens, ils auraient droit à un bilan des remarques faites par les internautes plus sincère que celui présenté par la nouvelle directrice de l’urbanisme de la ville, qui se contenta de dresser la typologie des sujets abordés sans entrer dans aucune étude qualitative. Ce silence est éloquent et en dit long sur le torrent de récriminations qui doit déborder sur le Net.
A suivre …
Ainsi, le 16 décembre, porte de Versailles, sous la surveillance du personnel d’Unibail, une deuxième réunion publique de concertation destinée à porter la bonne parole du château a tourné à la fronde des manants. Après une première expérience malheureuse ( voir ici), Unibail et Hidalgo avaient recruté quelques "experts" autoproclamés du développement durable et des transports qui tentèrent d’égarer le public dans des démonstrations filandreuses. Leur ton technocratique et la déconnection entre leurs discours et le contenu précis du projet Toblerone ne leur valurent que des invectives et des manifestations d’incrédulité. Bien fait !
A deux exceptions près - deux étudiants en architecture - toutes les interventions du public allèrent du scepticisme prononcé à la plus totale hostilité. Car les questions de l'accessibilité, des ombres portées, du stationnement, du financement, des travaux, du bilan énergétique, de l’implantation, de la taille et du contenu du bâtiment, ainsi que celles relatives à la méthode autoritaire employée ne reçurent aucune réponse crédible des initiateurs du projet. D’où l’ébullition dans la salle.
Et l’on vit alors Hidalgo se faire donneuse de leçons sur un ton agacé et autoritaire ainsi que les employés d’Unibail verser dans le chantage à l’emploi et à la disparition de l’activité économique. Visiblement, les « trianglistes » ne sont pas habitués à devoir rendre des comptes.
Ayant pitié d’eux, l’envoyé spécial du Delanopolis crut pouvoir s’affranchir des règles de la déontologie du correspondant de guerre : il vint au secours de ces combattants menacés. Et il leur suggéra une solution : pourquoi ne pas démolir un des halls du parc des expositions pour le reconstruire en plus grand, plus beau et plus haut, avec les mètres carrés dont Unibail à soi-disant besoin pour son hôtel et son palais des congrès ? Sur une surface moins absurde et étroite que celle du triangle envisagé, le projet pourrait être plus convainquant. Ce naïf n’obtint bien sûr aucune réponse. Serait-ce que l’objectif d’Unibail n’est que de densifier au maximum le site, d’occuper encore un peu plus l’espace public et de ne faire aucun investissement sur les structures déjà en place ? Ce serait bien triste.
Nous terminerons ce reportage sur une note amusée : le bilan de l’utilisation du site internet paris.fr pour cette concertation. Les chiffres de fréquentation donnés par la mairie ont de quoi faire rougir d’embarras le Delanopolis, dont la modestie est proverbiale, si on les compare avec le nombre d’internautes qui nous rendent visite. Nous ne vous donnerons pas plus de détails car on nous accuserait de forfanterie.
En tous cas, si la mairie veut sous-traiter cette concertation au Delanopolis, elle aurait tout à y gagner, en termes de fréquentation au moins !
Quant aux Parisiens, ils auraient droit à un bilan des remarques faites par les internautes plus sincère que celui présenté par la nouvelle directrice de l’urbanisme de la ville, qui se contenta de dresser la typologie des sujets abordés sans entrer dans aucune étude qualitative. Ce silence est éloquent et en dit long sur le torrent de récriminations qui doit déborder sur le Net.
A suivre …