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Débat et des oh !



Interrogé à chaud par Atlantico sur le débat entre les deux candidats, le bienheureux Serge Federbusch, correspondant multicartes de la presse en ligne, a fait savoir ce qu'il ressentait.

Sarkozy était meilleur que Hollande qui le coupait sans cesse et était ostensiblement arrogant et imprécis dans ses réponses. Mais, depuis la nuit des temps, nous savons que la vérité est la vérité dominante. Puisque les médias l'ont décidé, le sortant sera donc considéré comme le perdant. Ainsi va la médiocratie. Après tout, la France a bien le droit de se tirer une balle dans ses petits petons ...



Débat et des oh !
Atlantico : "Qu’avez-vous pensé du débat entre les deux candidats ?

Sophie de Menthon : C’était un débat sans surprises. Hollande a fait du Hollande et Sarkozy du Sarkozy. On n’a pas été véritablement surpris par la teneur, les propos de chaque candidat lors de ce débat. Ceux qui sont pro-Sarkozy le sont encore plus, et les pro-Hollande sont confortés dans leur jugement. Mais ce qui importe est donc de savoir ce que les indécis ont ressenti. Mais c’est assez difficile à déterminer car je ne trouve pas qu’il y ait vraiment eu de sujets clivants.

Serge Federbusch : Je pense que le débat a dû surprendre les téléspectateurs. Les gens attendaient un Sarkozy agressif, mordant car en situation de challenger. Il a réussi à garder son calme quand Hollande l’interrompait constamment. De l’autre côté Hollande a montré plus de pugnacité que ce qu’on pouvait imaginer de sa part. Ils jouaient un peu tous les deux à contre-emploi pour corriger leurs défauts présumés respectifs. C’est un débat qui va contribuer à calmer les enjeux, ce n’est pas l’espèce de guerre civile qui se profilait depuis quelques jours. Mais il faut noter que le débat a été trop technique de manière générale. C’était un débat de technocrates.

Eric Verhaeghe : C’est un débat qui s’est fait de l’implicite et de l’allusion. En permanence, il y avait ce que les candidats disaient ouvertement, et il y avait l’allusion implicite au sujet dont on ne voulait pas parler, les concessions faites au FN. On a donc eu un débat à trois, le troisième étant Marine Le Pen, et c’est bien ce qui fait l’originalité de cette soirée. Ce qui a manqué est l’évocation politique. Tout s’est fait sur des points techniques.


Atlantico : Peut-on parler de victoire pour l’un des candidats à l’issue de ce débat ?

Sophie de Menthon : Je pense que Nicolas Sarkozy a totalement emporté ce débat sur la connaissance des dossiers, la volonté, la force de conviction. Il a été plus agressif, dans le sens positif, comme dans le sens négatif du terme. Pour moi il a été l’attaquant. Il a clairement été dominant sur la connaissance des dossier, ça en devenait presque écrasant. Je me suis senti un peu gêné pour François Hollande. Économiquement, Sarkozy était bien meilleur. Sur l’international aussi… Mais j’ai trouvé Hollande plutôt bon sur sa tirade « si je suis président » avec ses répétitions, ses attaques à chaque phrases contre Nicolas Sarkozy. C’était le moment de Hollande.

Serge Federbusch : Je pense que Sarkozy a été globalement meilleur, mais peut-être pas suffisamment. Hollande a été trop agressif, il l’a trop interrompu. Une grosse erreur de Hollande a été sa tirade de trois minutes pendant laquelle il a répété « Moi président, moi président ». On avait envie de se lever et lui mettre une baffe, ce n’est pas un monologue. Sarkozy l’emporte donc aux points légèrement, mais il fallait qu’il gagne par K.O. donc ce ne sera probablement pas suffisant.

Eric Verhaeghe : La bonne question est qui est parvenu le plus à modifier la tendance pour le second tout. Il me semble que Nicolas Sarkozy a réussi à donner des gages à un certain nombre d’électeurs du FN sur le danger idéologique que représenterait pour eux une élection de François Hollande. En revanche, sa stratégie a-t-elle été payante ? Il faut attendre pour le découvrir.

Atlantico : Le débat sur les questions liées à l’immigration a été plutôt agité. Qu’en avez-vous pensé ?

Sophie de Menthon : Le débat sur les centres de rétention a en effet été marquant. Nicolas Sarkozy a cherché la faute chez son adversaire et il l’a trouvée. Le thème de l’immigration aurait vraiment pu être un sujet clivant, mais il ne l’a pas été selon moi. Hollande est lui aussi allé chasser sur les terres de Marine Le Pen. Discrètement, mais il a été plus ferme qu’on ne l’attendait sur le sujet. Sarkozy a été plus soft.

Serge Federbusch : Sur l’immigration, Sarkozy a été le plus crédible. Il n’a toutefois pas été assez pugnace sur la question de la rétention. Quand Hollande dit qu’elle ne vise pas les immigrés illégaux, c’est complètement faux. C’est un énorme mensonge qui démontre l’inanité de son raisonnement. Sarkozy était donc plus convaincant du point de vue factuel. Mais il y a eu tellement de chiffres échangés qu’on ne peut pas vraiment avoir une idée précise sur la question.

Eric Verhaeghe : En terme de présence, François Hollande a été le plus clair sur l’immigration. Mais techniquement, Nicolas Sarkozy l’a dominé et l’a mis en position de contradiction permanente entre ses affirmations et la réalité. Ça s’est senti sur la question des zones de rétention ; François Hollande a été déstabilisé.



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Jeudi 3 Mai 2012
Serge Federbusch






1.Posté par Gaspard GROGNARD le 04/05/2012 01:36
Connaissant la vivacité, la pugnacité, la violence, la combativité, l'agressivité et la qualité de lutteur de Monsieur Sarkozy, on pouvait s'attendre à ce qu'il ne fasse qu'une bouchée de ce « capitaine de pédalo » un peu mollasson qui porte le nom de Hollande. Quelle surprise, un Monsieur Hollande, dur, précis (ne vous en déplaise), sans peur, ni timoré, tint tête au président sortant, qui, lui, a retrouvé ses mouvements d'épaule, trahissant là, un malaise certain.
La connaissance des dossiers ? Les deux ont donné des approximations sur certains chiffres, dont l'énumération successive a nettement altéré la qualité du débat. Un débat de technocrates.
Disons que Monsieur Sarkozy a fait son temps. Depuis qu'il est entré en campagne, il n'a cessé de changer de sujet, pour terminer ces derniers jours par reprendre l'essentiel des propositions de Madame Le Pen. Ce qui ferait dire, que tant qu'à faire d'accepter ces propositions, autant élire l'original plutôt que la copie !
Il est probable que Monsieur Hollande sera élu. Sera-t-il un président socialiste ou un social démocrate modéré, entre le socialisme et une sorte de compromission avec le pouvoir de l'argent ?
Pour moi, si c'était cette dernière attitude qui se faisait jour, je le regretterai.
La situation actuelle d'une pauvreté qui touche de plus en plus de personnes justifierait au moins dans un premier temps, des mesures nettement socialistes, qui ne sont pas comme certains se plaisent à décrire, des mesures laxistes et dépensières, mais des mesures de meilleure répartition des richesses produites dans notre pays, l'un des plus riches du monde, tout de même.
Je trouve un peu fort de café de parler d'assistanat avec la bouche en cul de poule, s'agissant de l'obole qui est faite à des personnes qui ont perdu non seulement leur emploi, mais l'impossibilité d'en retrouver un autre.
Quand on est bien nanti, avec un emploi rémunérateur, on croit toujours que les personnes qui sont touchées par la perte de l'emploi deviennent des fainéants.
Si certaines personnes abusent et vivent en chômeur professionnel, il ne s'agit que d'une infime minorité, qui a toujours existé, même du temps du plein emploi. Le clochard qui faisait rire était une sorte de caractère folklorique.
Le SDF d'aujourd'hui, qui n'a plus rien, et qui se dégrade au fil des jours, qui n'est quasiment plus récupérable après plusieurs années de cette vie, doit-il être considéré comme un fainéant profiteur ou une victime d'un monde sans pitié ?
Le fortuné qui possède château, collection d'art, yacht, voitures de grand luxe, qui dépense en une soirée l'équivalent de trois ou quatre SMIC mensuels, n'est-il pas lui aussi, une sorte d'assisté ? Sa fortune vient d'où ? De son immense capacité de travail ? Quand il bénéficie d'une revenu 1000 fois celui d'un employé ou d'un ouvrier, travaille-t-il 1000 fois plus et mieux ? Il est assisté pour acquérir et entretenir cette fortune par une foule de personnes qui travaillent pour lui.
C'est bien un profiteur.
Je pourrai développer à ce sujet encore bien des appréciations et des analyses, mais il est tard et le texte est déjà bien long.
Juste pour terminer, je pense que le « rêve libéral » du bon entrepreneur qui prend soin des salariés de son, ou de ses, entreprise, parce que cet entrepreneur libre (donc libéral) serait bon, juste et équitable, ce rêve, ressemble à l'espérance du « bon dictateur » qui mène son pays avec autorité et magnanimité. Rêve absolu, ça n'existe pas !

2.Posté par Maurice le 04/05/2012 09:47
Malheureusement, il fera ce que les finances mondiales lui permettront !
Rien d'autre. Il peut dire (sarko aussi) ce qu'il veut, il fera ce que Bruxelles lui permettra, c'est à dire pas grand-chose sans que cela ne soit approuvé par eux. Voyez pour l’augmentation de la TVA (que l'on soit pour ou contre) il faut que cela soit autorisé.
J'ai connu des professionnels des aides sociales, et il y en a toujours. Il est vrai qu'ils sont peu.
Sarkozy s'agite, il l'a toujours fait ! Pourquoi ne le ferait-il plus ?
Les « fortunés qui dépensent »... vous pensez à celui addict aux montres ?
À celui qui marche avec plus d'un SMIC à chaque pied en guise de chaussures ?
À celui qui a une propriété dans l'île machin chose ?
Etc., etc. il n'est jamais bon de tirer dans le tat, il y a parfois des amis dedans.
Ah, la gôche bourg beauf...
-
Le bon entrepreneur... il y en a eu, il y en a beaucoup moins, c'est regrettable jusqu'à un certain point, car lorsque l'ouvrier voulait partir, il n'avait plus de logement (j'en ai connu). Mais cela a été une avancée importante dans la 1re moitié du 19e siècle. Mais le dire ne plaît pas.
-
N'oublions pas comment ses « amis du P.-S. » le nommait :
Aubry : couilles molles
Fabius : Flamby
Mélanchon : capitaine de pédalo
Etc. pas mal, avec des amis comme ça, il n'a pas besoin d'ennemie.

3.Posté par Gaspard GROGNARD le 04/05/2012 11:26
Ben oui, vous doutez du pouvoir de ce que représente la France en Europe, voire dans le monde.
Si les gestionnaires de l'Europe « unies » imposent avec dureté leurs point de vue, c'est parce que les technocrates trouvent en face d'eux des « béni oui oui ».
Leurs intransigeances ne sont pas immuables. Il y a des volontés politiques et des agréments politiques.
Quand aux hommes et femmes de « gauche », millionnaires, voire milliardaires (y en-a-t-il ?) qui sont des véritables socialistes honnêtes et convaincus du bon aloi de la doctrine, il y en a. À côté, on trouve aussi des opportunistes (et il est probable que la semaine prochaine il y en ait beaucoup !), d'autres qui n'ont pas le sens commun ni la compréhension du monde dont ils se réclament.
Il y a aussi des transfuges, qui vont aller de la gauche vers la droite, s'y révéler plus à droite que les traditionalistes.
Cela dit, vous remarquerez que les « grands hommes » politiques de gauche qui ont laissé derrière eux la mémoire de grandes réalisations en faveur du peuple non possédant et sans privilèges ont souvent été de grands bourgeois. L'archétype en étant Léon Blum.
Le comportement de quelques uns ne doit pas remettre en cause une doctrine généreuse et proposant une gestion des richesses produites par le partage convenable.
On peut ne pas adhérer à celle-ci, sans pour autant être une mauvaise personne. Le respect des uns et des autres doit être la règle en démocratie. Ne le croyez-vous pas ?
Vous pouvez noter que je n'insulte, ni n'injurie jamais personne. Que j'appelle les gens par leur identité et respectant celle-ci.
Cela ne m'empêche pas de fustiger les actions de tel ou tel.

4.Posté par christian15eme le 06/05/2012 02:42
Merci pour (enfin) des commentaires qui sortent du commun de la presse ordinaire.....

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