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Des couloirs de bus parisiens aux centrales nucléaires : les mêmes causes produiraient les mêmes échecs !



Serge Federbusch, élu du X ème arrondissement soucieux de pouvoir continuer à se chauffer, vient de publier sur le site Atlantico un texte soulignant le parallèle entre le fiasco de la politique des transports à Paris sous la domination socialoverdiste et leur projet commun en matière énergique.

Eclairant comme une bougie !



Des couloirs de bus parisiens aux centrales nucléaires : les mêmes causes produiraient les mêmes échecs !
CF, le texte source ICI.

Horreur et consternation ! La polémique sur l’accord Verts/PS sur le nucléaire a permis à un certain Denis Baupin, chargé des questions de transports à la mairie de Paris sous la première mandature de Delanoë, de faire parler de lui. Cet individu est en effet le « négociateur » de ce compromis, côté écologistes.

Si l’on en juge par les résultats qu’il a obtenus à la mairie de Paris en mettant en œuvre son ambition de réduire la place de l’automobile, on ne peut qu’être inquiet au plus haut point en les transposant à son nouvel objectif de diminution de la place du nucléaire.

Qu’ambitionnaient en effet les Verts, en 2001, avant de s’emparer du traitement des questions de circulation à Paris ?

Améliorer les conditions de transport dans le métro, créer un « métro de surface » en densifiant le réseau de bus et en inaugurant des tramways et faire baisser la pollution et la circulation des véhicules motorisés.

Dix ans et plus de six milliards d’euros plus tard (cinq milliards pour les innombrables aménagements de voirie qui ont éventré les rues de Paris, un milliard pour le tramway sur les boulevard des Maréchaux) quels sont les résultats ?

Les écolos-socialistes de la mairie ne s’en vantent pas mais, si l’on se réfère aux derniers chiffres publiés par l’Observatoire des déplacements parisiens (un organisme pourtant municipal) de 2000 à 2009, le nombre de passagers qui empruntent les bus n’est passé que de 357 millions à 387 millions soit une progression totale de 8, 4 % ce qui fait donc une augmentation insignifiante de moins de 1 % par an. Pendant ce temps, le métro, pour lequel aucun investissement financier significatif n’a été fait par la mairie en 10 ans, car il est moins visible et ne permet pas de communiquer autant que les travaux de surface, a vu son utilisation augmenter de18, 7 %, plus du double ! La politique dite des « couloirs de bus » et autres « axes civilisés », nonobstant son coût gigantesque, a donc été un échec cuisant. Il faut dire que les bus, ensuqués dans la mélasse de la circulation, ne sont guère attrayants.

Pour autant, le trafic automobile a-t-il été réduit, comme l’espéraient les sociaux-verdistes ? Les statistiques fournies ne font état que d’une baisse de la circulation de 2, 7 % en moyenne sur les 9 mêmes années, ce qui n’est guère plus que ce qui était observé sous Chirac et Tibéri. Mais, surtout, ces chiffres excluent les deux-roues motorisés, sur lesquels se sont rabattus beaucoup de ceux qui étaient excédés des embouteillages et de l’état du métro : + 34, 6 %. Et, pis encore, ces statistiques sont trompeuses car elles évaluent le trafic automobile en retenant le nombre de voitures qui passent en une heure sur une section d’un kilomètre de voirie. Dans ces conditions, la baisse du nombre de véhicules observée s’explique pour près de la moitié par leur ralentissement. La vitesse de circulation a en effet été diminuée de 10, 4 %. Bref, là-aussi, un échec complet.

Enfin, pour parler de pollution, outre que sa réduction est largement le fait des nouvelles motorisations et des nouveaux carburants, on constate que le nombre de jours de pics ne baisse pas et que, pour les éléments les plus nocifs (dioxyde d'azote, particules fines et ozone), l’échec est total. Pour une raison simple : le ralentissement du trafic et le passage aux deux-roues motorisés contrecarrent ces belles annonces.

Essayons maintenant de transposer ce triste bilan au projet des écosocialistes pour le nucléaire, noyau dur de leur accord électoral, tout comme la politique de transports fut le cœur de leur dispositif programmatique lors des élections municipales de 2001.

Là aussi, il s’agirait de diminuer les risques pour la santé et la sécurité publiques. Mais l’impact de l’usage des énergies fossiles et de leur conséquence en émission de CO2 est escamoté.

Comme pour les mirifiques annonces sur les bus et tramways, les Verdosociaux évoquent des effets de substitution largement incantatoires : le secteur des énergies renouvelables serait spectaculairement stimulé et des centaines de milliers d’emplois créés. Pourtant, l’absence de régularité de la production électrique par le vent, le soleil et l’eau ne justifie aucunement ces calculs hasardeux, tout comme elle ne peut augurer d’un boom économique qui s’ensuivrait et qui relève de l’économie-vaudou. Du reste, Verts et socialistes ne s’accordent déjà pas sur le diagnostic de la situation actuelle. Alors que François hollande, dans une tribune publiée dans « le Monde » le 28 novembre, mentionne 40 000 emplois déjà existants dans la filière des énergies renouvelables en France, le communiqué commun du « Réseau sortir du nucléaire » de Greenpeace et de la mouvance verte publié la veille se réfère à un chiffre de 135 000 ! Qui croire ? Les mêmes approximations entachent leurs calculs pour le futur.

Cette politique destructrice de richesse est fondée sur des paris plus qu’audacieux et n’a en réalité de sens que dans l’acceptation d’une situation dite de « décroissance », nouveau nom de l’appauvrissement.

Le mélange de dogmatisme, de « pensée magique » et de mauvaise foi qui a caractérisé la mise en œuvre de la politique de circulation de Delanoë et de ses alliés verts à Paris est donc prêt à resservir à l’échelle nationale pour l’enjeu stratégique de l’énergie. Quand on revient sur le coût monumental de la première, qui n’a pu être financée que par une hausse brutale de la fiscalité et un triplement de la dette parisienne en onze ans malgré la divine surprise de la hausse des droits de mutation liée à celle des prix immobiliers, on ne peut que s’inquiéter de voir ces apprentis sorciers approcher leurs baguettes de nos sources d’approvisionnement énergétique et de notre avenir économique.




Lundi 28 Novembre 2011
Serge Federbusch






1.Posté par Gaspard Grognard le 02/12/2011 00:46
Tout à fait d'accord avec cette analyse.
J'ajoute que le programme des Écologistes est une imposture complète. Les menaces dont il est assorti n'ont pas de réels fondements scientifiques.
Aucun scientifique érudit et savant ne se risque à affirmer que les activités humaines soient responsables des cataclysmes (tsunamis, éruptions volcaniques, vagues de chaleur ou de froid, trombes, tornades et typhons,…).
Pas plus que le gaz carbonique, émis par toutes les fonctions de tous les êtres vivants sur la terre, n'est vraiment nocif.
Bien sûr, dans le GIERC, on trouve des scientifiques qui vont dans le sens d'une responsabilité de l'homme dans la destruction future de la planète. C'est conforme au courant de pansée à la mode, et certains scientifiques, compétents dans leur domaine ne sont pas moins des hommes avec leurs défauts dont certaines ambitions. Mais, on trouve aussi ailleurs, autant de scientifiques pour affirmer que cela n'est pas si sûr.
Sans entrer plus loin dans cette controverse, disons que les vérités scientifiques d'aujourd'hui seront, demain, probablement infirmées par des découvertes et des mesures différentes.
Quant à la planète terre, elle subit bien plus d'influences par le système solaire et galactique, que par les agitations humaines.
Alors, si vous le permettez, je veux encore bénéficier de bonnes douches chaudes, de mes appareillages électroniques, et de ma petite voiture qui m'a permis de découvrir bien des belles choses sur cette terre.

2.Posté par Hipstagazine.com le 22/12/2011 05:01
Point trop n'en faut !

Quand une île prend l’eau, soit elle s’enfonce, soit la mer monte…

En l’espèce, c’est la faute du réchauffement climatique lequel, c’est écrit en tous lieux et proclamé par toutes les petites lucarnes, fond les glaciers et les banquises depuis des dizaines d’années.

La faute à l’homme, ce misérable, qui se répand partout, consomme les réserves énergétiques et alimentaires,
en dégageant un CO2 intempestif…
Les villageois de Lataw au Vanuatu (archipel des Torrès, Pacifique Occidental) reculaient ainsi devant les eaux, premières victimes innocentes du réchauffement, selon les Nations Unies.

Patatras !
Des recherches géologiques (de l’IRD) viennent de montrer qu’en fait, ces îles s’enfoncent dans l’océan d’un centimètre par an, car elles sont disposées sur le bord de la plaque tectonique sous laquelle s’enfonce la plaque indo-australienne, entrainant la base de la plaque chevauchante avec elle…
Etc.

CQFD

3.Posté par Gaspard Grognard le 22/12/2011 09:16
Si les îles s'enfoncent dans l'eau, c'est la faute des hommes et des femmes. Elles et ils mangent top, trop gras, boivent du Caca-cola.
Devenus obèses, ils et elles pèsent trop lourd pour ces pauvres îles !
Simple, non ?

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