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Est-il supportable que François Hollande n’ait pas vécu le plus beau jour de sa vie politique en France ?



Un nouveau Pot aux Roses sur Atlantico !



Est-il supportable que François Hollande n’ait pas vécu le plus beau jour de sa vie politique en France ?
1 - Une girouette en Europe

Après avoir roulé des mécaniques pendant sa campagne électorale, en annonçant qu’il renégocierait nos engagements européens s’il n’obtenait pas la création d’eurobonds et un budget fédéral pour doper la croissance, François Hollande a baissé pavillon et s’est contenté d’un effort squelettique en la matière, un pacte qui ne faisait pour l’essentiel que recycler des crédits existants. Las ! Cette conversion à l’austérité a renforcé le camp des orthodoxes et concouru à la hausse de l’euro qui contribue aujourd’hui à plomber notre économie au moins autant que les aberrations de la politique fiscale des socialistes.

Aussi, par un nouveau revirement, voilà ce grand chef proclamant hier 5 février, devant le parlement de Strasbourg, la nécessité de lutter contre l’euro surévalué et de mettre en commun les dettes. Naturellement, comme il n’entend réformer sa république dispendieuse qu’à la marge, il se débat, surendetté et décrédibilisé, face au reste de l’Europe. Plus que 50 mois à tenir !

2 - Tout Mou Ktou

Non, ce n’est pas le nom dynastique d’un Pharaon sahélien mais ce sera peut-être le sobriquet d’un président français qui, véritable phénomène diplomatico-militaire à lui seul, a connu son heure de gloire à Tombouctou. Qu’il est bon d’être ovationné par des foules lointaines quand on est dédaigné chez soi !

Ce conflit rapidement gagné a permis à Super-Normal, si l’on en croit les gazettes et pas simplement celles de gauche, de redorer un blason érodé par huit mois de pratique désordonnée du pouvoir. Une question mérite toutefois d’être posée : qu’est-ce qu’une guerre que vous remportez sans avoir subi aucune perte ni même enregistré aucun blessé ? Soit l’adversaire était fantomatique, soit il s’est déplacé pour mieux ressurgir plus tard, une fois les blindés et les caméras disparus. Mais notre leader faisait tellement plaisir à voir, le visage débordant d’une allégresse que la situation politique et économique française ne lui permet certes pas de connaître dès qu’il foule le sol français.

Aussi, pour l’aider à vivre des sensations aussi fortes sur le territoire national, nous lui suggérons de lancer les offensives suivantes, qui seront à n’en pas douter couronnées de succès :

Prendre d’assaut l’usine Goodyear d’Amiens pour y sécuriser l’emploi des 1200 salariés pris en otage par d’infâmes capitalistes apatrides ;

Terroriser les terroristes indiens qui se sont emparés de Florange et y détruisent bestialement l’outil de travail ;

Investir les agences de Pôle emploi pour y refouler les hordes d’envahisseurs qui cherchent à s’y faire inscrire ;

Sécuriser la ligne TGV Marseille-Nice, régulièrement assaillie par des bandes de narcotrafiquants enregistrant des clips ;

Déterrer le trésor enfoui qui permettra de rétablir les comptes de l’assurance-chômage promise à une prompte faillite par la Cour des comptes ;

Investir la place forte de Francfort, détenue par des intégristes de la surévaluation de l’euro qui détruisent les mausolées de l’emploi dans les pays méridionaux n’adhérant pas à leur foi rigoriste ;

Débusquer les 60 milliards d’économies cachées dans le budget de l’Etat et dont personne ne sait exactement où elles se trouvent.

Ces audacieux coups de main pourront être préparés avec l’aide des commandos du capitaine Arnaud M. (il faut préserver son anonymat) et sous la supervision du général Ayrault.

Une base de repli à Notre-Dame-Des-Landes sera installée, les approvisionnements énergétiques étant assurés par la centrale de Fessenheim et les gaz de schiste dont notre beau pays regorge.

La victoire est proche !

3 – Beaucoup plus triste

L’information, laconique, est passée presque inaperçue alors qu’on célébrait la victoire malienne : après le suicide de son mari, qui ne trouvait pas de travail, une mère de famille de 22 ans s'est pendue dimanche soir à Saint-Gelais (Deux-Sèvres), près de Niort, et a auparavant étranglé ses trois filles de trois ans, deux ans et deux semaines.

Nul comité de soutien, nulle réaction de ministre, aucun communiqué officiel.

Certains combats sont plus difficiles que d’autres et, malheureusement, ceux-là, la France est en train de les perdre.

4 - Grands Corps malades

Lorsqu’il s’agit de désigner un nouveau président pour EADS, il apparaît que la France n’est capable de proposer que des anciens fonctionnaires reconvertis dans la banque ou l’industrie et dont les états de service, notamment dans l’aéronautique, sont ténus.

Et ne comptez pas sur des comités indépendants pour ouvrir les hublots : celui censé suggérer des noms pour le géant européen a décidé de mettre en avant Jean-Claude Trichet et Michel Pébereau, deux inspecteurs des finances dont la connaissance de l’aviation est essentiellement celle d’usagers des lignes commerciales.

Si l’on prend la peine de s’intéresser à leurs autres hauts faits, on constatera que Monsieur Trichet, sans aucune expérience industrielle mais ardent défenseur du franc puis de l’euro surévalués, est sans doute le pire destructeur d’emploi manufacturier que l’Europe ait connu ces 100 dernières années. La souffrance d’EADS face à Boeing et ses contorsions pour lutter contre ce handicap de change prédispose assurément cette entreprise à faire le meilleur accueil à celui à qui elle doit tant.

Quant à Monsieur Pébereau, certains anciens de Paribas se souviennent parfaitement de son intérêt pour la haute technologie et l’innovation. En particulier la façon dont furent mis à mal en quelques mois les investissements précurseurs dans l'Internet, avance reconnue au plan mondial, dont bénéficiait Paribas avant son rachat par la BNP en 1999 (fermeture aberrante du système de paiement KLELINE concurrent direct de PAYPAL , fin de la vocation R&D de l'ATELIER de Paribas, fermeture de la place de marché B to B BUSINESS VILLAGE).

Après cela, demandez-vous pourquoi votre fille est muette et au chômage.

5 – Confusion des genres

L’Etat-Hollande, loin des anaphores de « Moi-Président » proclamant son amour de l’Etat impartial, se met peu à peu en place. L’éviction des hauts fonctionnaires coupables ou suspectés de sarkozysme en est la première conséquence. Mais on voit désormais pointer, plus inquiétante, la tendance naturelle des socialistes à développer, dans l’orbite des administrations publiques, toutes sortes d’associations destinées à vanter leur action ou asseoir leur influence et leur clientélisme.

Ainsi a-t-on appris qu’un ancien numéro deux de la CFDT a lancé un collectif de soutien à François Hollande, "Réseau 812", contraction de 1981 et 2012, des années symboliques s’il en est. L'initiative vient de Jacky Bontems, ancien numéro deux de la CFDT qui, selon le Monde, a travaillé dans l'équipe de campagne de François Hollande sur la démocratie sociale, est désormais chargé de mission à Matignon et doit rejoindre le futur Commissariat général à la stratégie et à la prospective.

« Le réseau 812  est ouvert à "tous les acteurs économiques et sociaux intéressés par la démarche du gouvernement et le projet social-démocrate". Sorte de think tank clairement hollandiste, "812" entend assurer "une veille et une réflexion contributive sur les sujets économiques et sociaux", calée tant sur "l'agenda du redressement" du président de la République que sur le "nouveau modèle français" cher à Jean-Marc Ayrault pour rénover "le pacte social ».

La direction de 812 sera assurée par un triumvirat regroupant, autour de Jacky Bontems, Joseph Le Corre, ancien responsable de  l'union régionale CFDT d'Ile-de-France, et François Hada, administrateur de l'Insee, ancien directeur des études du groupe socialiste de l'Assemblée nationale et aujourd'hui conseiller technique auprès de M. Ayrault chargé des affaires réservées. "812" compte s'appuyer sur un réseau de "plusieurs milliers de veilleurs, chargés de la remontée d'informations, en provenance des entreprises, des organismes paritaires, des collectivités locales, d'associations, de cercles de réflexions". Les notes seront adressées directement au premier ministre, au ministre du travail ou à l'Elysée, nous assure le quotidien de déférence.
Bien entendu tout ce petit monde ne travaillera pour « Réseau 812 » qu’après avoir quitté les bureaux des administrations où il officie pendant la journée …

6 – Moi aussi, je suis candidat à la direction de Sciences-Po !

Après tout, au dernier comptage, ils n’étaient que 30 (trente) et mon CV n’est pas si nul. Bon, j’avoue avoir peu dilapidé d’argent public. Je n’ai sans doute pas suffisamment « réseauté » ni suivi le brillant enseignement de messieurs Hollande et Moscovici en économie, grâce auquel tant de jeunes étudiants ont appris comment régler finement la conjoncture et lutter efficacement contre le chômage.

Mais, une fois élu par le Conseil d’administration et adoubé par Madame Fioraso, c’est promis, je me formerai sur le tas.

Lundi 11 Février 2013
Serge Federbusch






1.Posté par Maurice le 12/02/2013 13:49
Il fallait oser : comparer Hollande à un « groupe de hard rock américain » !
Je ne le voyais pas comme ça, il cache bien son jeu.
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http://www.youtube.com/watch?v=zRIbf6JqkNc

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