Connectez-vous
DELANOPOLIS
Revenir à l'accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte | Partager

Exclusif : l'appel du Delanopolis pour sauver le capitalisme !


Travailleurs, Travailleuses, sauvez le système capitaliste : descendez dans la rue et réclamez des augmentations de salaires !



Exclusif : l'appel du Delanopolis pour sauver le capitalisme !
Les marchés financiers mondiaux scrutent avec angoisse la mise en place du plan Paulson aux Etats-Unis et se demandent si le plan Sarkozy pour soutenir les banques européennes n’était qu’une rumeur. Mais qu’importe aujourd’hui. Au point où nous en sommes, ce ne sont pas 700 pauvres petits milliards de dollars par ci et 300 misérables petits milliards d’euros par là qui éviteront au capitalisme de sombrer dans la psychose. Personne ne veut plus prêter à personne et, si cela continue, personne ne voudra plus consommer quoi que ce soit afin de faire grossir son bas de laine. L’économie mondiale risquerait alors de mourir de soif de liquidités au bord de la fontaine d’une épargne pléthorique. Un vrai non-sens qui réhabiliterait presque les très intuitives et parfois brumeuses théories keynésiennes.

Le problème de tous ces plans de sauvetage est qu’ils devront choisir leurs bénéficiaires, qu’ils ne pourront sauver tout le monde, encore moins intégralement, et que, dans le cours hasardeux de ces décisions, la défiance risque de perdurer sur fond de sentiment d’injustice et d’incompréhension.

Le seul moyen d’en sortir durablement est que les entreprises se renflouent, non par des prêts à court terme, mais par la voie la plus naturelle et la plus générale qui soit : la demande des consommateurs. Et, pour cela, il n’y a qu’une solution : une hausse substantielle des salaires.

Le problème est que, depuis bientôt trente ans, les élites dirigeantes, en particulier en France, ont appris à se méfier, combattre et même détester les hausses salariales, sauf bien sûr celles dont elles étaient les bénéficiaires. La croissance du niveau de vie a emprunté le canal d’une baisse des prix des produits de consommation et d’une hausse des cours des actions et de l’immobilier plutôt que celui d’une augmentation des salaires. Dès lors que nos « élites » sont aveuglées, il faut que les travailleurs-travailleuses descendent dans la rue et imposent une hausse substantielle de leurs rémunérations, ce qu’elles ne font que réclamer timidement aujourd'hui.

Nous suggérons à leurs représentants d’être plus ambitieux et d’exiger, par exemple, un Smic à 2.000 euros, en espérant que cette confortable augmentation entraîne par contagion un dérapage généralisé des rétributions. Il vaudrait mieux, pour le succès de l’opération, que leurs homologues européens et américains en fassent de même. Qu’on ne nous parle pas de la chute des profits des entreprises qui en résulterait. Le passé nous a mille fois montré que lesdites entreprises réajustaient très vite leurs prix, bien avant que les épargnants n’aient le temps de protéger leurs économies. Il suffira simplement, pour parfaire le dispositif, que les banques centrales tiennent leurs taux à court terme et inondent le marché de liquidités, ce qu’elles font d’ores et déjà en pure perte car sans le relais indispensable de la consommation finale.

Bref, vous l’avez compris, la crise actuelle n’a de solution que dans l’inflation salariale et l’euthanasie des bas de laine afin d’éviter celle des rentiers. Autant y recourir au plus vite, franchement et sans barguigner. La CGT, SUD, FO, leurs équivalents étrangers et tutti quanti semblent aujourd’hui seuls à même de sauver le système capitaliste.

Camarades, ne le laissez pas tomber, il n’était pas si mauvais, non ?

Mardi 7 Octobre 2008
Serge Federbusch





Nouveau commentaire :

Editos | Les Dernières Nouvelles de Delanopolis | Brèves de trottoir | Ségo Bashing | PariBao - le Dazibao de Paris | Delanopolis hors les murs | Delanopolis Street Art | Gastropolis | Le Delanopolis littéraire | Jouez au Delanopolis | Chroniques Jupitériennes