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Périph' or not Périph' ?



La semaine dernière, pour tenter de minimiser le triste classement de Paris comme ville la plus embouteillée d'Europe, la mairie faisait semblant de croire que le boulevard Périphérique n'était pas parisien.

Quelques jours plus tard, les besoins de la propagande ayant changé, Pierre Mansat, adjoint chargé du syndicat Paris Parlote (alias Paris Métropole) redécouvre l'identité bien parisienne de ce "seigneur des anneaux".



Périph' or not Périph' ?
Nos lecteurs, surtout s'ils sont les victimes de ces embouteillages, se souviennent certainement de ce funeste trophée. Les autres cliqueront LA et ils le découvriront.

Soucieux de minimiser ce classement, les Delanoistes ont écarté les chiffres de circulation sur le périphérique pour prétendre que la situation s'améliore alors que ce dernier est le réceptacle de la thrombose provoquée par la ville.

Cette semaine, face aux inquiétudes des élus des Hauts de Seine qui ont compris que la congestion créée par le projet de réaménagement des voies sur berges remonterait vers leurs propres territoires, l'adjoint chargé de Paris Métropole, Pierre Mansat (ex PC), a eu cette formule incohérente : « le temps de parcours va augmenter aux heures de pointe mais seulement intra-muros, entre Austerlitz et Bir-Hakeim. Les automobilistes venant de banlieue vont sûrement changer d’itinéraire et emprunter le périphérique ou la rive droite ».

C'est à n'y plus rien comprendre. Alors que, cinq jours plus tôt, dans un communiqué de presse, la ville se félicitait que les embouteillages ne touchaient pas l'"intramuros" mais la voie express circulaire, soudain Mansat cherche à rassurer les édiles de banlieue en disant le contraire. Il agglomère périphérique et rive droite, ces deux territoires parisiens étant les victimes promises desdits embouteillages.

La réalité est simple : grande couronne, petite couronne, périphérique ou intramuros sont tous victimes de la politique parisienne, à des degrés ou sous des formes diverses nul n'y échappe.

En attendant, nous voilà confronté à une municipalité qui ne sait plus trop bien où commence et où finit le territoire de sa commune.

Dimanche 14 Novembre 2010
Serge Federbusch






1.Posté par gaspard GROGNARD le 15/11/2010 00:36
Que de gesticulations municipales pour poursuivre la lubie, l'utopie même, qui consiste à chasser l'automobile des rues parisiennes.
Alors que pour faire simple, il suffirait de considérer que chacun doit prendre sa place, et sa seule place.
Les piétons (et ils ont très nombreux) sur les trottoirs, et tous les mobiles, depuis le patin à roulettes jusqu'au camion gigantesque sur les chaussées.
Mais cela suppose que toutes les chaussées soient praticables 24/24 heures et 365 jours par an et sur toute leur largeur.
Les couloirs de bus sont inutiles puisque lorsqu'on emprunte un bus, on voit bien que la voiture doit sans arrêt quitter son couloir, celui-ci étant encombré par une voiture de livraison. Et quand il n'y a pas de bus ces couloirs sont vides et inutiles.
Agir pour que l'automobile, ÉCONOMIQUEMENT INDISPENSABLE, circule avec fluidité, de façon à passer le moins de temps possible à un endroit donné. Si la circulation est fluide, le mobile à moteur (deux ou quatre roues) passera devant votre domicile en quelques secondes, alors que si la circulation est stagnante, comme actuellement, le mobile passera peut-être plusieurs minutes devant chez vous. Pollution garantie.
Pour fluidifier la circulation des mobiles dans des villes comme Paris, il faut supprimer le plus possible de sens uniques, limiter (voire interdire dans certaines voies étroites) le stationnement en favorisant la création de parkings. Combien d'immeubles industriels qui ne trouvent pas preneurs pourraient être transformés en parking en étage.
Il faut aussi dissuader les personnes d'utiliser leur voiture quand cela est possible, en augmentant l'offre en transports en commun.
Augmenter le nombre et la fréquence de passage des bus. À certaines heures, il est inutile de faire circuler des bus de 50 places avec deux personnes à l'intérieur. Si la RATP mettait en service des petits bus, 10/15 places passant toutes les cinq minutes, beaucoup de personnes qui rechignent à emprunter les bus actuellement, faute de pouvoir ou vouloir attendre 20/25 minutes changeraient d'avis.
Aménager les accès du métro par des ascenseurs afin que davantage de personnes puissent l'emprunter. À commencer par toutes les personnes à mobilité difficile et/ou chargées de poids (poussettes avec bébés, par exemple).
Tout ça coûterait cher, direz-vous. Peut-être, mais jusqu'à preuve du contraire les impôts ça sert à ça, et pas à aménager des festivités « tape à l'œil » et sans intérêt réel. Je pense à Paris-plage, mais il y en a d'autres.
Casser le système de taxis, en rendant la licence plus libre et en neutralisant les « lobbyes » des grosses compagnies. C'est une question de volonté politique, tout simplement.
On peut aussi interdire l'accès aux voies parisiennes aux camion de gros tonnage. Au dessus de 10 tonnes, on peut considérer que ces véhicules doivent décharger leur marchandises dans des gares hors ville, et faire du « dispaching » avec des plus petites voitures, et pourquoi pas des triporteurs à moteurs électriques. Comme ceux de la « Petite Reine ».
Je reste, hélas, persuadé que l'équipe municipale actuelle de Paris, soit capable de comprendre cette vision, finalement toute simple.

2.Posté par henri welschinger le 16/11/2010 19:46
Je voudrais rappeler à Gaspard Grognard que c'est lors de la première mandature de Delanoë qu'il a été décidé d'interdire la construction de nouveaux parkings à Paris. Et donc pour en revenir à votre propos, il faut en premier lieu se débarasser des verts et de la gauche pour de nouveau pouvoir penser la ville autrement... qu'en Musée ou parc d'attraction par exemple.

3.Posté par gaspard GROGNARD le 16/11/2010 23:33
Mais les Verts à paris, ce n'est plus grand chose.
Un maire d'arrondissement, assez mollasson.
Un ou deux casé dans des placards.
Non, non, le danger c'est l'ensemble de l'équipe, vert, rose ou jaune ou peut-être ben, caca d'oie.

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