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Wang Keping et Méroé



Ces deux expositions n'ont rien à voir entre elles si ce n'est qu'elles sont petites, intéressantes et tiennent toutes deux dans un seul article. Après tout, on ne voit pas pourquoi le Delanopolis devrait négliger la productivité !



Wang Keping et Méroé
Commençons par Wang Keping, qui a fui il y a quelques décennies le brutal régime de son pays pour se réfugier en France. Son amour de la liberté a été un mauvais calcul car sa cote serait bien supérieure s'il avait pris, comme beaucoup d'autres artistes chinois, l'ascenseur de la spéculation internationale.

Mais c'est une sorte d'ermite : il va dans les forêts, ramassant des bois dont les formes anthropomorphes lui permettent de recomposer des silhouettes et des masses. Il les noirci préalablement en les faisant légèrement brûler puis les ponce, ce qui rend leur toucher particulièrement doux et sensuel. L'idée est simple mais le résultat subtil et élaboré. Au milieu des sculptures de Zadkine, surtout celles des années 30, l'effet est convaincant. Le Fils du Ciel est devenu un parfait homme des bois.

Méroé, peu de gens connaissent : il faut dire que ce site archéologique se situe au fin fond du Soudan, que ses ruines ont été maintes fois pillées et que son écriture, le méroïtique, est encore en partie indéchiffrée. Du troisième siècle avant au troisième siècle après J.C. Méroé n'avait rien d'une bourgade : la civilisation égyptienne y avait donné un de ses surgeons les plus toniques. Ces successeurs des pharaons noirs avaient récupéré l'art et la religion de l'aval de ce fleuve merveilleux nommé Nil, que tout homme doit chérir au même titre que la mer.

A franchement parler, les oeuvres présentées sont de moyenne facture, au regard des incroyables productions des autres dynasties, mais elles ont le mérite de nous montrer que l'Egypte était, dans l'antiquité, un continent plus qu'un simple pays.

Si vous voulez vous en rendre compte, allez au Louvre, la distance est encore raisonnable.

Vendredi 16 Avril 2010
Serge Federbusch





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