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Trois cents mots pour le dire : le pétrole, le messie et le métro



Trois cents mots pour le dire : le pétrole, le messie et le métro
Il est, paraît-il, une tradition talmudique qui dit que le messie viendra quand tout le monde croira en Dieu ou que personne n’y croira plus. Ainsi va la « crise », sur à peu près tous les marchés que le capitalisme a créés. Elle apparaît quand tout le monde est persuadé que les prix ne peuvent que monter et disparaît quand tout le monde est persuadé qu’ils ne peuvent plus remonter. Dans ces conditions, un spéculateur audacieux jouerait aujourd’hui la baisse des cours du pétrole. Heureusement, je n’ai pas assez d’argent pour prendre ce genre de risques. Ni suffisamment de temps pour m’épuiser à démontrer, après tant d’autres, que le socialisme est la version laïque du Talmud, empreinte d’eschatologie et de croyance au sens de l’histoire.

En attendant leur baisse, les prix à la pompe nous offrent un sujet de réflexion utile. Malgré cette inflation, la circulation diminue peu. Pourquoi ? Parce que les ménages rognent sur d’autres dépenses, n’ayant guère d’alternatives à l’automobile, pour nombre d’entre eux vivant en banlieue notamment. Ceci démontre accessoirement l’inanité des politiques d’aménagement urbain et des travaux de voirie qui rendent la vie impossible aux automobilistes. La seule manière de s’affranchir du moteur à combustible et du transport individuel est définitivement de commencer par offrir aux usagers un transport de masse, régulier et confortable. Bref, des métros et RER automatisés, aux lignes prolongées et à la fréquence régulière. Tout le contraire de ce qui s’est fait ces dernières années.



Lundi 30 Juin 2008
Serge Federbusch






1.Posté par andrei le 14/01/2010 13:06
Je vous rappelle que Paris jouit déjà d'une ligne de métro automatique (la 14), et que la RATP est en train d'automatiser la ligne 1.

Par ailleurs, l'énorme majorité des trajets actuels se font de banlieue à banlieue ; mais, souvent... en traversant Paris. Donc, le STIF (autorité organisatrice et "financeuse" des transports publics à Paris et en Ile de France) privilégie les dessertes banlieue - banlieue. Ce qui a, parfois, des répercussions favorables sur Paris : le RER E, prolongé à l'Ouest dans moins d'une dizaine d'années, contribuera à la réduction de la circulation automobile Est - Ouest.

Ce qu'on peut déplorer, c'est l'insuffisance des aménagements de surface en faveur du transport en commun parisien. Les dizaines de kilomètres de couloirs de bus ne suffisent pas, et la RATP exploite toujours des bus standard (12 mètres) sur certaines lignes où les articulés ne seraient pas de trop.

Bref, en dehors de quelques kms supplémentaires de couloirs de bus, et en dehors du tramway des Maréchaux, pas de politique vraiment ambitieuse de transport en commun à Paris. Pourtant, il suffirait de laisser tomber quelques projets urbains complétement ineptes, et allouer les fonds ainsi libérés au transport en commun !

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