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Grève totale dans les bibliothèques parisiennes !



La grève du 17 décembre a été massivement suivie dans les bibliothèques parisiennes.

Une nouvelle preuve de l'animosité, pour ne pas dire de la détestation, qu'éprouvent les personnels de la ville envers Hidalgo et sa bande.

Une vraie bérézina pour la mairie qui pariait sur un échec de la mobilisation !



"Le mouvement s'annonçait très très suivi. Il le fut. La réponse des bibliothécaires au mépris affiché par la mairie de Paris à leur égard a été cinglante. Bruno Julliard ne peut que constater la colère des personnels au regard du nombre d'établissements du réseau touchés par la grève lancée par l'intersyndicale CGT, FO, SUPAP, UCP, UNSA.

Et quand on dit touchés on pourrait même ajouter paralysés puisque la liste de bibliothèques fermées toute la journée est plus qu'impressionnante : Buffon (Ve), Mohamed Arkoun (Ve), Rilke (Ve), Malraux (VIe), Drouot (IXe), Faidherbe (XIe), Parmentier (XIe), Glacière (XIIIe), Italie (XIIIe), Brassens (XIVe), Germaine Tillion (XVIe), « une première » d'après un agent, Marguerite Durand (XIIIe), Yourcenar (XVe), Colette Vivier (XVIIe), Rostand (XVIIe), Genevoix (XVIIIe), Romilly (XVIIIe) « du jamais vue » selon un autre employé, Couronnes (Xxe) ou encore Europe (VIIIe). Des établissements dans lesquels on recensait des taux de 70% à 100% de grévistes. A cette liste ajoutons l'arrêt total du Service Informatique des Bibliothèques (SIB).

D'autant que de nombreuses autres bibliothèques ont aussi participé activement à la grève puisque elles ont été closes dès l'après-midi ou bien avant l'heure officielle de fermeture. Parmi elles citons pêle-mêle : Amélie (VIIe), Villon (Xe), Sagan (Xe), Crimée (XIXe), Duras (XXe), Rabier (XIXe), Sabatier (XVIIIe), Césaire (XIVe) ou encore Melville (XIIIe). Une liste évidemment non exhaustive. Quand à celles qui ont voulu ouvrir coûte que coûte sous la pression de l'administration et de l'encadrement, ce fut au prix d'un service très dégradé et de conditions de travail des plus pénibles.

Par ailleurs, plusieurs centaines de bibliothécaires ont participé aux deux rassemblements, le matin à Parmentier puis l'après midi devant Hélène Berr qui fut ensuite investie par les manifestants. De quoi affoler la directrice de l'établissement qui paniquée, a été tenté d'appeler la police ! Si la maire socialiste du XIIe arrondissement, pourtant invitée, n'a pas osé venir à le rencontre des grévistes présents rue de Picpus, ces derniers ont néanmoins reçu le soutien de Nicolas Bonnet, élu du quartier et président du Groupe Communiste au Conseil de Paris et d'Alexis Corbière, ancien élu du secteur lui aussi et désormais conseiller politique de Jean-Luc Mélenchon. Le tout devant les caméra de la chaîne LCI. Il est vrai que niveau média, la grève a là aussi été très suivie puisque il y a eu des articles dans Livre-Hebdo, Le Parisien, ActuaLitté, 20 Minutes, Miroir Social mais aussi dans Libération et l'Obs !

L'intersyndicale va demander à la mairie de Paris d'ouvrir des négociations pour résoudre cette crise sociale à l’œuvre dans les bibliothèques de la capitale. Après tout, la maire de Paris est une ancienne inspectrice du travail, (fort théorique il est vrai et très tôt retraitée ndlr) et son adjoint à la culture un ancien syndicaliste (étudiant, certes..). Enfin une assemblée générale des personnels est prévue à la mi-janvier (la date est encore à préciser) pour envisager les suites à donner au mouvement."

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Dimanche 18 Décembre 2016
Serge Federbusch





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