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Lecture publique : La Ville de Paris va-t-elle se laisser racketter ?


En tout cas, les bibliothécaires veulent pouvoir conter sans compter !



Pas qu'au tennis
Pas qu'au tennis
On croyait le sujet enterré. Le voilà qui ressurgit brusquement dans l’actualité. Jusqu'à obliger une ministre à réagir. Faut dire que la mesure a de quoi provoquer. En effet la Société des éditeurs en langue française (SCELF) veut obliger les bibliothèques de France et de Navarre à raquer à chaque fois qu’elles organisent une heure du conte et font la lecture aux enfants ou aux adultes (car oui, on fait aussi la lecture à voix haute pour les grands).

Le funeste projet de la SCELF prévoit de réclamer une redevance sur les lectures publiques à voix haute, d'abord à l'acte, puis finalement forfaitaire, tout en demandant la liste des œuvres trois mois à l'avance. La SCELF entend aussi faire payer les auteurs qui liraient à voix haute leurs propres œuvres. Ubuesque ! Pire même les bénévoles qui s'adonnent honteusement à la lecture en public devraient passer à la caisse. On comprend que l'affaire fait scandale comme l'illustre la pétition mise en ligne et qui a déjà recueilli près de trente mille signataires. Une mobilisation qui a contraint la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, à soutenir les frondeurs de la lecture publique au cours d'une conférence de presse sous l'insistance des journalistes.

Par contre du côté de la mairie de Paris, une des premières concernées pourtant par la tentative de racket de la SCELF, c'est silence radio !

L'adjoint à la culture de la première ville de la cinquième puissance mondiale et aussi du plus grand réseau de lecture publique n'a pas jugé utile de se positionner sur un sujet qui remet en cause la raison d'être des bibliothèques : diffuser la culture et rester un des rares lieux non-marchands de partage des biens culturels. On attend donc la réaction de Bruno Julliard et qu'il use de son influence pour que le droit de conter sans compter soit inscrit dans la loi. Les bibliothèques sont un acteur majeur de la chaîne du livre, participent à la reconnaissance des œuvres littéraires, et reversent déjà des droits de prêt, il est donc hors de question qu'elles soient mises encore plus à contribution.

Hasard du calendrier : ce samedi est programmé dans tout le pays une « Nuit de la lecture ». Les bibliothécaires devront-il la faire à voix basse ? En tout cas certains ont déjà prévu de le faire pour alerter le public et protester contre le racket envisagé par la SCELF.

Lire aussi ICI.

Vendredi 19 Janvier 2018
Serge Federbusch






1.Posté par poulbot le 19/01/2018 14:45
Non seulement le livre ce porte très bien tout comme le cinéma ou la musique tout comme ces derniers, ces rapaces en veulent encore plus . La seule chose qui va ce passer c'est un piratage encore plus grand, des lectures clandestines, des livres en libre partage déposer soit dans des boites prévu a cette effet ou bien laisser sur les bancs publiques , les tables de bistro .....ect... A vouloir toujours plus on fini toujours par ce casser la binette un jour ou l'autre.

2.Posté par Soret Bernard le 20/01/2018 09:26
Bonne journée a toutes & a tous
Comme pour les trains ...et dans le même temps..
Une taxe peut en cacher une autre
Bienvenu au royaume des impôts

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