"C’est un superbe hôtel particulier, construit au XVIIème siècle ; jadis, il abrita une institution privée qui eut comme enseignant Léon-Auguste Michelet, puis devint une école municipale élémentaire de filles. Ce bâtiment possède une magnifique cage d’escalier du XVIIème siècle, en partie remaniée au XVIIIème sur les deux premiers étages. Certaines salles ont conservé de merveilleuses poutres peintes d’origine ainsi que certains dessus de porte. Mais quel est donc ce petit joyau ? Je suis, je suis….le centre Sévigné ! Un établissement qui fait partie des ateliers beaux-arts (ABA) de la ville de Paris et l’un des plus importants sites d’éducation artistique municipale de la capitale. Rénové à grands frais en 1994, il est aussi l’un des plus fréquentés avec près de huit cent élèves probablement parce qu’il est parmi les moins chers de toute l’Île-de-France, les tarifs d’inscription étant modulés selon les revenus.
C’est également l’un des mieux situés puisque niché au cœur du Marais, rue de Sévigné (IIIe), entre une artère calme et sa cour ensoleillée, sa situation centrale à proximité de deux lignes de métro et dans une aire culturelle qui compte, notamment, le musée Picasso, le musée de la chasse, la maison de Victor Hugo, le musée Carnavalet, le musée Cognac-Jay, le centre Georges Pompidou ou encore le musée d’art juif. Un « véritable patrimoine artistique » pour tous les observateurs avisés - et surtout, qui vaut de l’or au prix actuel du mètre carré.
Ce dernier point n’a pas échappé à Anne Hidalgo, laquelle est actuellement en quête désespérée de liquidités pour certains projets dispendieux. Notamment celui de s’afficher en 2024 en mondovision. La maire a donc décidé de se défaire de l’immeuble de la rue de Sévigné. A la mairie, qui ne recule plus devant rien depuis plusieurs années, vendre son patrimoine s’appelle un « projet innovant » caché derrière l’opération « réinventer Paris 2 ». En général, c‘est destiné à des amis qui en font soit des « show-rooms », soit des espaces de « co-working », autrement dit des bureaux. Rien de très innovant donc.
Inutile de dire que la perspective de voir disparaître le site de la rue de Sévigné provoque l’indignation de tous les amoureux des arts. « Les Ateliers Beaux-Arts de Sévigné ont une histoire qui en fait une institution au sein des pratiques amateurs de la Ville de Paris. Au fil des années, le centre a acquis une réputation dépassant largement le quartier : nombre de Parisiens mais aussi de Franciliens et d'étrangers sont venus s'exercer aux différentes pratiques proposées : dessin, peinture, gravure, photographie, histoire de l'art, écriture » écrivent ainsi professeurs et élèves dans une pétition mise en ligne, qui a déjà recueilli plus de deux mille signatures.
De plus, contrairement à ce que voudrait faire croire la mairie de Paris, cet atelier d’éducation artistique n’est pas destiné à une élite privilégiée qui habiterait au centre de Paris. « Bien relié par le réseau de transports en commun, il est devenu un espace de mixité sociale, ouvert à la banlieue et aux quartiers périphériques de Paris » est-il précisé. Une réalité qu’auront bien du mal à contester Anne Hidalgo et son adjoint en charge de la Culture, Bruno Julliard.
Comme les initiateurs de cette pétition, notre syndicat s’élève (ainsi que Force Ouvrière d'ailleurs) contre cette vente, synonyme de disparition de l’atelier des Beaux-Arts de Sévigné, lequel est pour nous un bien commun. Surtout si c’est pour le transformer en espace inutile pour quelques privilégiés bien mis de leur personne. Et comme le disent si bien nos collègues professeurs et modèles, ou encore les nombreux élèves artistes, « ce site doit continuer pour contribuer au rayonnement et à une démocratisation des pratiques artistiques ».
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Ce dernier point n’a pas échappé à Anne Hidalgo, laquelle est actuellement en quête désespérée de liquidités pour certains projets dispendieux. Notamment celui de s’afficher en 2024 en mondovision. La maire a donc décidé de se défaire de l’immeuble de la rue de Sévigné. A la mairie, qui ne recule plus devant rien depuis plusieurs années, vendre son patrimoine s’appelle un « projet innovant » caché derrière l’opération « réinventer Paris 2 ». En général, c‘est destiné à des amis qui en font soit des « show-rooms », soit des espaces de « co-working », autrement dit des bureaux. Rien de très innovant donc.
Inutile de dire que la perspective de voir disparaître le site de la rue de Sévigné provoque l’indignation de tous les amoureux des arts. « Les Ateliers Beaux-Arts de Sévigné ont une histoire qui en fait une institution au sein des pratiques amateurs de la Ville de Paris. Au fil des années, le centre a acquis une réputation dépassant largement le quartier : nombre de Parisiens mais aussi de Franciliens et d'étrangers sont venus s'exercer aux différentes pratiques proposées : dessin, peinture, gravure, photographie, histoire de l'art, écriture » écrivent ainsi professeurs et élèves dans une pétition mise en ligne, qui a déjà recueilli plus de deux mille signatures.
De plus, contrairement à ce que voudrait faire croire la mairie de Paris, cet atelier d’éducation artistique n’est pas destiné à une élite privilégiée qui habiterait au centre de Paris. « Bien relié par le réseau de transports en commun, il est devenu un espace de mixité sociale, ouvert à la banlieue et aux quartiers périphériques de Paris » est-il précisé. Une réalité qu’auront bien du mal à contester Anne Hidalgo et son adjoint en charge de la Culture, Bruno Julliard.
Comme les initiateurs de cette pétition, notre syndicat s’élève (ainsi que Force Ouvrière d'ailleurs) contre cette vente, synonyme de disparition de l’atelier des Beaux-Arts de Sévigné, lequel est pour nous un bien commun. Surtout si c’est pour le transformer en espace inutile pour quelques privilégiés bien mis de leur personne. Et comme le disent si bien nos collègues professeurs et modèles, ou encore les nombreux élèves artistes, « ce site doit continuer pour contribuer au rayonnement et à une démocratisation des pratiques artistiques ».
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