Cornerisée !
Une démagogie qui frise le populisme de la part de l’équipe municipale !
La mairie de Paris vient même de lancer une grande « consultation » auprès des parisiens. Objectif de cette pseudo enquête ? « Moderniser le service public ». On se demande bien à quoi ont bien pu servir les deux mandatures précédentes ! Mais au fait c’est quoi moderniser ? « La mairie verrait d’un bon œil l’ouverture de nouvelles bibliothèques le dimanche ou le soir et l’extension des horaires de certains services » rapporte Le Parisien après un échange avec Emmanuel Grégoire, l’adjoint en charge de la « modernisation de l'administration » sans oublier les « ressources humaines ». On se disait aussi.
On ignore cependant si la mairie verrait « d’un bon œil » le rétablissement normal des horaires de ces mêmes bibliothèques. En effet, ces équipements ont du réduire leur ouverture aux parisiens faute d'un personnel suffisant pour assurer un service considéré comme « normal » jusqu’alors.
Mais au fait, pourquoi la mairie de Paris veut-elle absolument ouvrir tard le soir ou le dimanche ? Cet exercice de démagogie, certes récurent de la part nos élus et la haute administration, est des plus curieux en cette période de disette budgétaire et de réduction d’effectif. Alors, est ce seulement un problème de communication ? A moins que cela soit surtout la marque d'absence de cohérence dans la politique municipale ?
Prenons les ouvertures vers le soir, pour les bibliothèques par exemple. « Je n’y suis pas favorable » avait déclaré publiquement, à l'occasion d'un comité technique paritaire, Bruno Julliard, premier adjoint de la Maire, également en charge la culture. Il est vrai que dans les bibliothèques où ces nocturnes existent le bilan n’est guère probant. Peu ou pas de public, hormis quelques étudiants égarés. D’ailleurs, ces nocturnes sont même ..carrément suspendues plusieurs mois dans l’année (toutes les vacances scolaires en fait) preuve de leur faible utilité. Elles devraient d’ailleurs bientôt être supprimées. Allô quoi ! Personne n’a eu l’idée de consulter Bruno Julliard ?
Pour l'ouverture du dimanche, la situation est à peine moins compliquée. Cela impliquerait l’embauche de nouveaux personnels et pas qu’un peu. Or, la mairie de Paris est en pleine réduction d’effectif. Mais peut être qu’Emmanuel Grégoire l’ignore. Ou alors démago ?
Autre difficulté et non des moindres : la compensation du travail dominical. Là aussi le télescopage est curieux car justement les personnels de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la Ville de Paris sont en grève tous les dimanches… depuis le mois de février 2014, pour obtenir une revalorisation de la prime dominicale, actuellement fixée à 44 euros. Les agents travaillant le dimanche dans les stades et les piscines veulent obtenir au moins autant que leurs collègues de la Direction des Affaires Culturelles, normal non ?
Les bibliothécaires qui travaillent actuellement le dimanche (Truffaut, Yourcenar et Duras) touchent pour leur part 100 euros. Vers le mois de juin, une quatrième bibliothèque, Françoise Sagan, doit ouvrir le dimanche comme cela est prévu de longue date. L’octroi de cette prime doit avoir obligatoirement des conséquences sur les revendications des agents de la DJS, non ?
« Appliquer cette prime aux agents travaillant le dimanche au sein de la DJS nécessiterait de l’appliquer aux autres agents de la ville de Paris travaillant ce jour là » avoue un Emmanuel Grégoire plongé dans l’effroi au quotidien 20 minutes. Cela implique de négocier avec l’ensemble des directions et l’ensemble des syndicats concernés ». Oulah ! Est-à dire que la prime du dimanche pour les bibliothèques doit être revue à la baisse ? On attend les précisions de l’équipe d’Anne Hidalgo, par ailleurs opposée (parait-il) à la Loi Macron sur le travail du dimanche.
La mairie se défend, parait-il, de vouloir s’appuyer sur l’avis des parisiens pour forcer la main des personnels : « jouer l’opinion des usagers contre les agents, c’est destructeur à long terme » a déclaré Emmanuel Grégoire au Parisien. Destructeur pour le moins, en effet mais alors pourquoi tenter cet exercice périlleux ?
Car dans un questionnaire (surtout sur internet) on trouvera toujours des gens qui veulent des services ouvert à toute heure, quelque soit le jour de la semaine (et gratuitement dans le cas des bibliothèques ou des mairies d’arrondissement). Aller dans ce sens de la part d’une équipe municipale qui est censée connaître les contraintes budgétaires ou sociales que cela implique, est tout simplement démagogique. On pourrait même dire populiste.
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La mairie de Paris vient même de lancer une grande « consultation » auprès des parisiens. Objectif de cette pseudo enquête ? « Moderniser le service public ». On se demande bien à quoi ont bien pu servir les deux mandatures précédentes ! Mais au fait c’est quoi moderniser ? « La mairie verrait d’un bon œil l’ouverture de nouvelles bibliothèques le dimanche ou le soir et l’extension des horaires de certains services » rapporte Le Parisien après un échange avec Emmanuel Grégoire, l’adjoint en charge de la « modernisation de l'administration » sans oublier les « ressources humaines ». On se disait aussi.
On ignore cependant si la mairie verrait « d’un bon œil » le rétablissement normal des horaires de ces mêmes bibliothèques. En effet, ces équipements ont du réduire leur ouverture aux parisiens faute d'un personnel suffisant pour assurer un service considéré comme « normal » jusqu’alors.
Mais au fait, pourquoi la mairie de Paris veut-elle absolument ouvrir tard le soir ou le dimanche ? Cet exercice de démagogie, certes récurent de la part nos élus et la haute administration, est des plus curieux en cette période de disette budgétaire et de réduction d’effectif. Alors, est ce seulement un problème de communication ? A moins que cela soit surtout la marque d'absence de cohérence dans la politique municipale ?
Prenons les ouvertures vers le soir, pour les bibliothèques par exemple. « Je n’y suis pas favorable » avait déclaré publiquement, à l'occasion d'un comité technique paritaire, Bruno Julliard, premier adjoint de la Maire, également en charge la culture. Il est vrai que dans les bibliothèques où ces nocturnes existent le bilan n’est guère probant. Peu ou pas de public, hormis quelques étudiants égarés. D’ailleurs, ces nocturnes sont même ..carrément suspendues plusieurs mois dans l’année (toutes les vacances scolaires en fait) preuve de leur faible utilité. Elles devraient d’ailleurs bientôt être supprimées. Allô quoi ! Personne n’a eu l’idée de consulter Bruno Julliard ?
Pour l'ouverture du dimanche, la situation est à peine moins compliquée. Cela impliquerait l’embauche de nouveaux personnels et pas qu’un peu. Or, la mairie de Paris est en pleine réduction d’effectif. Mais peut être qu’Emmanuel Grégoire l’ignore. Ou alors démago ?
Autre difficulté et non des moindres : la compensation du travail dominical. Là aussi le télescopage est curieux car justement les personnels de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la Ville de Paris sont en grève tous les dimanches… depuis le mois de février 2014, pour obtenir une revalorisation de la prime dominicale, actuellement fixée à 44 euros. Les agents travaillant le dimanche dans les stades et les piscines veulent obtenir au moins autant que leurs collègues de la Direction des Affaires Culturelles, normal non ?
Les bibliothécaires qui travaillent actuellement le dimanche (Truffaut, Yourcenar et Duras) touchent pour leur part 100 euros. Vers le mois de juin, une quatrième bibliothèque, Françoise Sagan, doit ouvrir le dimanche comme cela est prévu de longue date. L’octroi de cette prime doit avoir obligatoirement des conséquences sur les revendications des agents de la DJS, non ?
« Appliquer cette prime aux agents travaillant le dimanche au sein de la DJS nécessiterait de l’appliquer aux autres agents de la ville de Paris travaillant ce jour là » avoue un Emmanuel Grégoire plongé dans l’effroi au quotidien 20 minutes. Cela implique de négocier avec l’ensemble des directions et l’ensemble des syndicats concernés ». Oulah ! Est-à dire que la prime du dimanche pour les bibliothèques doit être revue à la baisse ? On attend les précisions de l’équipe d’Anne Hidalgo, par ailleurs opposée (parait-il) à la Loi Macron sur le travail du dimanche.
La mairie se défend, parait-il, de vouloir s’appuyer sur l’avis des parisiens pour forcer la main des personnels : « jouer l’opinion des usagers contre les agents, c’est destructeur à long terme » a déclaré Emmanuel Grégoire au Parisien. Destructeur pour le moins, en effet mais alors pourquoi tenter cet exercice périlleux ?
Car dans un questionnaire (surtout sur internet) on trouvera toujours des gens qui veulent des services ouvert à toute heure, quelque soit le jour de la semaine (et gratuitement dans le cas des bibliothèques ou des mairies d’arrondissement). Aller dans ce sens de la part d’une équipe municipale qui est censée connaître les contraintes budgétaires ou sociales que cela implique, est tout simplement démagogique. On pourrait même dire populiste.
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