Victoire ! Hosanna au plus haut plus loin plus vite plus fort des cieux ! Paris aura les JO de 2024 !
Promis-juré, ça ne coûtera rien au Parisien-ne-s.Oui, ça ne coûtera rien ! C'est comme ça ! Quoi que ... prenez votre respiration avant de lire les phrasent qui suivent. Prêts ? A vos marques ? Allons-y.
Si vous regardiez BFM - chaîne qui pourrait concourir pour le César de l'objectivité - et plus particulièrement l'émission de JJB (JJB, j'assure à max, hein ; j'écris "hein", parce que j'ai remarqué que, par les temps qui courent, il est de bon ton de ponctuer tout ce qu'on affirme par cette interjection ; le "euh" fait moins recette car il induit un doute ; un bon "hein" et la charge de preuve est renversée), animée mardi matin par une brune dont j'ai totalement oublié le nom (pas Appolline en tout cas) et dont le métier est de critiquer d'un air courroucé son interlocuteur en l'interrompant à tout bout de champ (faut faire comme le boss) sans jamais avoir exercé elle-même la moindre responsabilité, le tout, de préférence en agitant les mains dans tous les sens, vous auriez compris pourquoi.
Bref, mardi matin, c'était le jeune Benjamin Griveaux, sous-ministre des finances qui assenait ça sur BFM. A propos des JO, si on croyait avoir déjà tout vu, tout lu et tout entendu, on se trompait lourdement ! On peut d'ailleurs se demander au nom de quoi ce p'tit gars donne son avis sur ce sujet. Quoique ? Jupi' n'aurait pas l'idée de faire cotiser les non Parisiens (pour la novlangue vous repasserez, un peu ça va et comme disait Monsieur Fernand, "l'homme de la pampa etc., etc.) des fois ?
J'ai quitté Paris-festif à cause des caisses vides, des emprunts botoxés et des odeurs d'urine, ce n'est pas pour continuer à financer les débilités hidalgolâtres (en passant, un grand merci à Fiasco-Morizet la bien nommée pour 2014) !
"Ils" les ont voulus, "qu'ils" se les gardent.
Moi, ces JO me scandalisent profondément, intimement. Cette débauche de pognon, cette gigantesque mercerie me, comment dirais-je, m'indigne.
A côté de ça, on se lamente à propos des pauvres migrants (vous savez, sur le ton compassionnel-larmoyant qu'affectionne la gôôche ; à propos, ça me rappelle un échange musclé, voici quarante ans avec une de mes tourtes de cousines, à propos de la réussite économique de l'Afrique du Sud ; non que je défendisse l'apartheid, mais, elle qui n'avait jamais dépassé les frontières de son Finistère natal, me serinait que mieux valait crever de faim, digne au Mozambique, que d'être nourri par ces fachos de blancs ; vous voyez le genre ?)
Vous suivez toujours ? Poursuivez, maître, poursuivez !
Ainsi, Dieu du ciel, aidons-les, aidons-les vraiment à rester chez eux et à développer leurs pays sans y plaquer nos propres modèles soit dit en passant, plutôt que de ne leur laisser pour seule ambition que de se transformer en parasites !
Offrons, oui offrons les JO au Mali, par exemple, ou à l'Afghanistan ! Chiche ? Je suis prêt à cotiser. Voilà qui ne manquerait pas de panache.
Euh… Griveaux. Ah oui, les JO. Eh bien pour lui, il s'agit de dépenses d'investissement. Donc, ça ne coûte rien, ce n'est pas comme les dépenses de fonctionnement. Bon sang, mais c'est bien sûr !
Après le "ça ne coûte rien c'est l'Etat qui paye", on a maintenant l'investissement gratuit. Sauf pour les Parisiens (non genrés), les pôvres… Investissements gratuits ? Y'a qu'à voir l'état des ascenseurs des logements sociaux ; oui, mais ceux-là justement, ils ne coûtent vraiment rien. Il n'y pas de quoi rire.
Ça donne une bonne idée de l'état des investissements quand on ne leur affecte pas quelques menus frais de fonctionnement (là, c'est sûr, ce sera pour la pomme des Parisiennes et des Parisiens (ce coup-ci, je l'ai dit !).
Comme à la gare Montparnasse. La SNCF vient encore de magistralement démontrer que les investissements n'entraînent pas de frais de fonctionnement ! Faut dire que - sous Normal 1er - son PDG a dû se payer quinze rames de TGV dont il n'avait pas besoin.
Le meilleur pour la fin, juste pour voir si vous avez, vraiment, suivi. La France pays du génie français va donc gagner, comme en 98. Cette année-là, pour être qualifié, il fallait organiser la coupe de monde de football (jeu au cours duquel des types payés des sommes astronomiques sans que personne ne trouve à y redire, même lorsqu'ils grillent des feux au volant de leurs Ferrari, poussent un ballon avec leurs pieds ; pas avec leur tête, ça se saurait).
Pour 2024, encore plus fort, il n'y a plus de candidats ! Sauf Paris.
A vaincre sans périls - sauf pour les finances des gens (hé hé) qui habitent Paris - on s'évite bien des ennuis, disait un centurion romain dans Astérix chez les Bretons.
Vous ne trouvez pas ça bizarre vous, que personne d'autre que nous - pardon que Paris - ne veuille accueillir ces… fichus jeux ? Comme l'exprimait D'Jupi', pour investir il faut choisir entre la sécurité (salauds de rentiers qui ne pensent qu'à essayer de se construire une retraite si, toutefois, ils y parviennent) et la prise de risque, comme c'est son cas.
Faites vos jeux… Rien ne va plus, rien ne va, vraiment, plus.