Porte de bois en métal
« La seule chance que ça se débloque, c’est que les villes concurrentes de Paris, c’est à dire Boston, Rome ou Hambourg, s’intéressent d’un peu prés à cette mascarade » suggère un journaliste du Nouvel Obs.
« J’aime la compétition, j’aime le sport » C’est par cette déclaration qu’Anne Hidalgo a demandé à son conseil municipal d’approuver la candidature de Paris pour l’organisation des jeux olympiques de 2024. Pourtant les équipements sportifs de la capitale, touchés par la plus grande grève de leur histoire, sont dans un bien triste état selon Guillaume Malaurie, journaliste au Nouvel Observateur.
Ce qui donne même lieu à « des scènes surréalistes » si l’on en croit le journaliste : « des grappes de jeunes grimpent sur les grilles (plus de deux mètres de hauteur) en risquant de se casser les os pour accéder aux stades. Les tennismen forcent les portes en bois verrouillées des courts de tennis couverts pour se frayer un passage en cassant généralement le matériel, les terrains synthétiques sont livrés à eux–mêmes et il n’est pas rare d’y retrouver en semaine des tessons de bouteille et des tas de mégots ». Un tableau édifiant de la part d’un journal dont les orientations sont pourtant généralement proches de celles de l’équipe d’Anne Hidalgo.
Il faut dire que les équipements sportifs de la capitale (stades, gymnases, piscines, terrains de tennis…) sont au cœur d’un des plus longs conflits sociaux qu’a connu la municipalité dans son histoire depuis qu’elle s’est dotée à nouveau d’un maire en 1977.
Une grève qui a commencé en février … de l’année dernière ! On se dirige allégrement vers le quinzième mois de conflit. La revendication des grévistes est pourtant simple et guère extravagante. Obtenir une revalorisation de leur prime dominicale, actuellement de 45 euros, qui soit alignée sur celle de leurs collègues bibliothécaires qui perçoivent actuellement 100 euros. Pour toute réponse, la mairie, après avoir joué le pourrissement, brandit désormais des menaces de sanctions envers les récalcitrants tout en essayant de casser le mouvement en embauchant des vacataires pour remplacer les grévistes.
« Ce qui est affligeant, c’est le niveau zéro du dialogue social. Si la Mairie pense pouvoir se la jouer Thatcher pendant la grève des mineurs en faisant intervenir cette semaine des vacataires d’autres services municipaux, c’est déjà raté. » observe finement le journaliste du Nouvel Obs puisque « l’intersyndicale (CGT, FO, Supap-FSU, SUD-CT) a déposé aussitôt un référé-liberté devant le tribunal administratif de Paris et ne reviendra pas à la table des négos tant que la justice de première instance ou d’appel ne se sera pas exprimée ».
Guillaume Malaurie pointe, avec chagrin, un des plus gros défauts de sa profession « les médias, qui se contre fichent de ce sport amateur sans camera ni breloques. Ça n’intéresse personne depuis treize mois et ça peut continuer treize autres mois ». Le journaliste du Nouvel Obs est un peu sévère avec ses confrères car Le Parisien, Métro, 20 Minutes ou encore l’AFP ont couvert régulièrement le mouvement. Mais c’est vrai… pas l’Obs. Ni Le Monde, Libération ou les Échos d’ailleurs. Lesquels, il est vrai, parlent assez peu de social. La dernière fois où ils se sont intéressés un tant soit peu à l’actualité syndicale, c’était pour évoquer l’appartement du, désormais ex, secrétaire de la CGT. Depuis plus rien.
Pourtant, qu’une figure de la gauche parisienne proche de Martine Aubry, ancienne inspectrice du travail de surcroît, applique les méthodes digne d’un patronat archaïque (au hasard, le secteur de l’automobile jusque dans les années 80) devrait faire les choux gras de la presse nationale. En tout cas, Guillaume Malaurie ne compte visiblement pas sur le réveil des consciences progressistes au Parti Socialiste ou ailleurs mais sur les effets collatéraux que pourraient avoir cette grève …sur la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques.
« La seule chance que ça se débloque, la seule, c’est par l’extérieur. Si les villes concurrentes de Paris dans le marathon olympique, c’est à dire Boston, Rome ou Hambourg, s’intéressent d’un peu prés à cette mascarade. Et commencent à dauber sur les JT, dans les journaux et les réseaux sociaux, sur les « No play zones olympiques » de Paris, et bien réelles celles-là. Comme solution, désolé, on ne voit que ça » remarque amer Guillaume Malaurie
Et le journaliste du Nouvel Obs de conclure : « Alors, sportifs, mes frères, sportives mes sœurs, si vous avez des relations à Rome, Hambourg ou Boston, caftez auprès de la Presse, des conseils municipaux et des lobbys locaux… ». Pas très fair play ? Après tout, c’est un peu comme les relations sociales à la ville de Paris.
Lire aussi ICI.
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Ce qui donne même lieu à « des scènes surréalistes » si l’on en croit le journaliste : « des grappes de jeunes grimpent sur les grilles (plus de deux mètres de hauteur) en risquant de se casser les os pour accéder aux stades. Les tennismen forcent les portes en bois verrouillées des courts de tennis couverts pour se frayer un passage en cassant généralement le matériel, les terrains synthétiques sont livrés à eux–mêmes et il n’est pas rare d’y retrouver en semaine des tessons de bouteille et des tas de mégots ». Un tableau édifiant de la part d’un journal dont les orientations sont pourtant généralement proches de celles de l’équipe d’Anne Hidalgo.
Il faut dire que les équipements sportifs de la capitale (stades, gymnases, piscines, terrains de tennis…) sont au cœur d’un des plus longs conflits sociaux qu’a connu la municipalité dans son histoire depuis qu’elle s’est dotée à nouveau d’un maire en 1977.
Une grève qui a commencé en février … de l’année dernière ! On se dirige allégrement vers le quinzième mois de conflit. La revendication des grévistes est pourtant simple et guère extravagante. Obtenir une revalorisation de leur prime dominicale, actuellement de 45 euros, qui soit alignée sur celle de leurs collègues bibliothécaires qui perçoivent actuellement 100 euros. Pour toute réponse, la mairie, après avoir joué le pourrissement, brandit désormais des menaces de sanctions envers les récalcitrants tout en essayant de casser le mouvement en embauchant des vacataires pour remplacer les grévistes.
« Ce qui est affligeant, c’est le niveau zéro du dialogue social. Si la Mairie pense pouvoir se la jouer Thatcher pendant la grève des mineurs en faisant intervenir cette semaine des vacataires d’autres services municipaux, c’est déjà raté. » observe finement le journaliste du Nouvel Obs puisque « l’intersyndicale (CGT, FO, Supap-FSU, SUD-CT) a déposé aussitôt un référé-liberté devant le tribunal administratif de Paris et ne reviendra pas à la table des négos tant que la justice de première instance ou d’appel ne se sera pas exprimée ».
Guillaume Malaurie pointe, avec chagrin, un des plus gros défauts de sa profession « les médias, qui se contre fichent de ce sport amateur sans camera ni breloques. Ça n’intéresse personne depuis treize mois et ça peut continuer treize autres mois ». Le journaliste du Nouvel Obs est un peu sévère avec ses confrères car Le Parisien, Métro, 20 Minutes ou encore l’AFP ont couvert régulièrement le mouvement. Mais c’est vrai… pas l’Obs. Ni Le Monde, Libération ou les Échos d’ailleurs. Lesquels, il est vrai, parlent assez peu de social. La dernière fois où ils se sont intéressés un tant soit peu à l’actualité syndicale, c’était pour évoquer l’appartement du, désormais ex, secrétaire de la CGT. Depuis plus rien.
Pourtant, qu’une figure de la gauche parisienne proche de Martine Aubry, ancienne inspectrice du travail de surcroît, applique les méthodes digne d’un patronat archaïque (au hasard, le secteur de l’automobile jusque dans les années 80) devrait faire les choux gras de la presse nationale. En tout cas, Guillaume Malaurie ne compte visiblement pas sur le réveil des consciences progressistes au Parti Socialiste ou ailleurs mais sur les effets collatéraux que pourraient avoir cette grève …sur la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques.
« La seule chance que ça se débloque, la seule, c’est par l’extérieur. Si les villes concurrentes de Paris dans le marathon olympique, c’est à dire Boston, Rome ou Hambourg, s’intéressent d’un peu prés à cette mascarade. Et commencent à dauber sur les JT, dans les journaux et les réseaux sociaux, sur les « No play zones olympiques » de Paris, et bien réelles celles-là. Comme solution, désolé, on ne voit que ça » remarque amer Guillaume Malaurie
Et le journaliste du Nouvel Obs de conclure : « Alors, sportifs, mes frères, sportives mes sœurs, si vous avez des relations à Rome, Hambourg ou Boston, caftez auprès de la Presse, des conseils municipaux et des lobbys locaux… ». Pas très fair play ? Après tout, c’est un peu comme les relations sociales à la ville de Paris.
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